Commandoair40 Admin
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| Sujet: La Légion étrangère : Les coulisses d'une école d'élite . Jeu Jan 17 2019, 19:32 | |
| La Légion étrangère
Les coulisses d'une école d'élite
Avec ses 1.000 recrues par an et ses 146 nationalités, ce corps de l'armée de terre est un modèle d'intégration.
Un reportage dans la «Ferme» où, pendant un mois, les nouveaux légionnaires apprennent leur métier.
Et entament une nouvelle vie.
Au sein de l'armée, on le surnomme le «régiment des fortes têtes».
Au 4 e Régiment étranger (RE), le creuset de la Légion étrangère, l'engagé volontaire apprend rapidement qu'il n'intègre pas une institution ordinaire, mais sa nouvelle patrie.
C'est d'ailleurs ce que proclame sa devise : Legio patria nostra.
Ils sont 6.400 à composer ce corps d'élite.
Originaires pour la plupart de pays étrangers, ils ont laissé derrière eux des vies plus ou moins cabossées.
Comme Cazin, qui aurait pu mal tourner et qui a vu dans la Légion une échappatoire à un destin mal engagé.
Ou comme l'Italien Marco, dont la vie «allait exploser», selon ses propres mots...
Beaucoup de ces hommes viennent à la Légion en quête d'une seconde chance.
UN CORPS SOLIDAIRE ET UNI.
La sélection est rude : seul un candidat sur huit est retenu, après des tests physiques, médicaux, psychologiques et de sécurité.
Une fois ces épreuves réussies, les recrues signent un contrat d'engagement de cinq ans et séjournent pendant un mois dans l'une des quatre fermes vouées à la formation initiale, à proximité de Castelnaudary dans l'Aude.
Ce sont leurs premiers pas dans la Légion étrangère.
On va leur y enseigner le français, le code d'honneur et, surtout, leur apprendre à constituer un groupe dans lequel la cohésion et la solidarité règnent en maîtres.
UN SÉMINAIRE D'INTÉGRATION.
Ce régiment-école reçoit de 800 à 1.000 recrues par an, selon les besoins.
Un cas unique dans l'armée française, puisque la Légion accueille 88% d'étrangers issus de 146 nationalités avec des cultures multiples, des religions diverses et des modes de fonctionnement distincts.
Des individus très dissemblables, auxquels ce long séjour dans un endroit isolé va permettre de se forger des valeurs communes.
«Le premier matin, ils se retrouvent entourés d'hommes venus des quatre coins du monde : ils vont apprendre à vivre ensemble. C'est l'acte I de la cohésion et de l'intégration», commente le colonel Marc Lobel, qui assurait le commandement du 4 e RE.
Les képis blancs :
Arrivant de tous les continents, les légionnaires ont un mois pour apprendre à faire corps.
Pour favoriser cette cohésion, les cadres vivent avec eux vingt-quatre heures sur vingt-quatre, y compris à Noël.
Du colonel aux derniers engagés volontaires (souvent coupés de leur famille), tous passent les fêtes ensemble, afin qu'aucun légionnaire ne se retrouve seul.
«Pour atteindre nos objectifs, souligne un commandant de la compagnie, l'encadrement doit consentir un fort investissement.»
Il lui faudra aussi faire preuve d'une grande patience en attendant que ces néo-légionnaires deviennent autonomes.
Le régime est rude durant la formation : entre exercices physiques, entraînement aux manœuvres et découverte des techniques de combat, ces fortes têtes sont bien occupées.
Et ont peu de temps libre : pas de téléphone mobile, seulement trois sorties en ville accompagnés de cadres, une activité de cohésion (paint-ball, karting, visite d'un musée, restaurant...).
Au milieu du programme, ils suivent tout de même un «stage d'oxygénation» à Formiguères, dans les Pyrénées-Orientales, où la Légion possède un chalet : l'occasion de pratiquer des activités différentes pour casser le rythme de l'instruction.
Malgré cela, en mars dernier, trois engagés (sur 38) ont demandé à partir. «C'était trop dur pour eux», explique le sergent-chef Aubert.
UN LANGAGE COMMUN À MAÎTRISER.
A la Ferme, ces hommes se voient inculquer les rudiments du métier de légionnaire, avec sa vie, ses valeurs, sa symbolique et son histoire.
Ils doivent aussi - et surtout - apprendre en un temps record la langue de travail de la Légion, le français, absolument inconnue de la majorité d'entre eux à leur arrivée.
L'objectif ?
Qu'un légionnaire étranger possède un vocabulaire de 500 mots à la fin de sa formation.
L'apprentissage se fait selon la méthode «képi blanc», fondée sur la répétition et l'immersion.
Les francophones sont mis à contribution et prennent en charge leurs nouveaux camarades.
C'est l'un des credo de la Légion : la solidarité du groupe prime sur la performance individuelle.
Dans le même esprit, les encadrants peuvent aussi accorder un surcroît d'attention aux engagés dits «hors barème» : des individus rencontrant des difficultés particulières en français ou dans certaines disciplines sportives, comme la natation (qu'ils soient incapables de parcourir 100 mètres dans un bassin ou qu'ils ne sachent tout simplement pas nager).
«Nous leur dispensons un enseignement supplémentaire de mise à niveau afin qu'ils ne soient pas éliminés», explique un sous-officier.
En 2013, 29 légionnaires hors barème sur 31 ont ainsi pu être «sauvés».
UN CODE D'HONNEUR À RESPECTER.
A la Ferme, la moyenne d'âge est de 24 ans.
«Nous recrutons des jeunes, souvent sans repères. Lorsqu'ils arrivent, c'est le déracinement. Le sable devra devenir béton. C'est l'un des rôles assignés à la Légion», précise le commandant François Hervé-Bazin, officier supérieur adjoint du régiment.
«Notre savoir-être repose sur une exigence permanente, la solidarité et le respect du code d'honneur», explique de son côté le major Richard Charpentier, figure de la Légion (il a sauté en 1978 sur Kolwezi avec les légionnaires du 2 ème Régiment étranger de parachutistes).
Ce code d'honneur, les légionnaires vont l'apprendre par cœur, les étrangers sans le comprendre au début.
Les mots feront sens au cours de la formation, et surtout pendant les opérations auxquelles ils participeront.
Et en particulier le deuxième enseignement de ce code :
«Chaque légionnaire est ton frère d'armes.»
«Lors que vous êtes projetés en opération, vous devez faire confiance à votre camarade de gauche et à celui de droite», souligne un chef de section.
Les légionnaires risquent en effet leur vie pour leurs collègues.
Comme cela a été le cas pour le caporal-chef Rodolphe Penon, infirmier du 2 e REP, abattu en Afghanistan en août 2008, alors qu'il se portait au secours d'un blessé.
UN KÉPI GAGNÉ DE HAUTE LUTTE.
Les légionnaires achèvent ce premier mois de formation par une marche de 50 kilomètres, lestés de 20 kilos d'équipement.
La réussite à cette épreuve leur permettra de recevoir, lors d'une cérémonie, le célèbre képi blanc, symbole d'appartenance à la Légion.
Ils passeront ensuite encore douze semaines au quartier Danjou, à Castelnaudary.
Il y aura des échecs, des ruptures de contrat (du fait de l'intéressé ou de l'institution), des inaptitudes médicales, des désertions (moins nombreuses que par le passé).
Sans compter ceux qui sont uniquement venus empocher quatre mois de salaire (1.215 euros net, nourris et logés) et qui rentreront ensuite dans leur pays (un phénomène récent et marginal).
Au final, cependant, 80% des hommes arrivés à Castelnaudary quitteront, au terme des seize semaines, le 4 e RE pour être ventilés dans les différents régiments de la Légion étrangère.
UN CORPS D'ÉLITE SÉCULAIRE
La Légion étrangère est créée en 1831 par Louis-Philippe.
Les cinq premiers bataillons rejoignent l'Algérie, dont la conquête vient de commencer.
Une partie des engagés sont des révolutionnaires devenus réfugiés politiques en France après avoir quitté leur pays.
La bataille de Camerone.
En 1863, au Mexique, la légion conquiert son plus beau titre de gloire lors du combat de Camerone.
La compagnie du capitaine Danjou - composée de 3 officiers et de 62 hommes - y affronte 2.000 fantassins et cavaliers.
Sa résistance héroïque deviendra un symbole, célébré tous les 30 avril par le corps d'armée.
Maintien de la paix.
La Légion est de tous les combats : les deux guerres mondiales, l'Indochine, l'Algérie, les actions de maintien de la paix, les opérations extérieures... Environ 36.000 légionnaires ont été tués depuis la création de ce corps d'élite.
MARQUES D'IDENTITÉ ET SIGNES D'APPARTENANCE
Le tatouage constitue depuis longtemps un mode d'expression chez les légionnaires.
Les motifs sont divers : armes, grenades, Christ en croix, Vierge, visage féminin, initiales...
Il peut marquer la fidélité à un régiment et figurer sur toutes les parties du corps, y compris la langue et les lèvres.
Source : https://www.capital.fr/ ___________________________________ ____________________________________Sicut-Aquila « Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ». | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: La Légion étrangère : Les coulisses d'une école d'élite . Ven Jan 18 2019, 15:38 | |
| Il faut tout de même un sacré moral pour celui qui ne connais rien de rien à la Légion !! C'est une deuxième naissance !! |
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