Aude : elle avait perdu son mari dans l’attentat de Trèbes, ses parents meurent dans les inondations

Invité

Le Super U de Trèbes inondé, le 15 octobre 2018. En mars, le supermarché avait été le sinistre théâtre d'un attentat revendiqué par Daesh et qui avait fait quatre morts.
SYLVAIN THOMAS AFP

La veuve de la première victime de Radouane Lakdim dans l’attentat de Trèbes en mars, a appris lundi la mort ses deux parents, qui se sont noyés pendant les inondations de l’Aude.

Sept mois plus tard, le cauchemar recommence. Une habitante de Villedubert (Aude), dont le mari est mort dans l’attentat jihadiste de Trèbes, vient de perdre ses parents dans les violentes inondations qui ont frappé la région.
Jean Mazières, viticulteur de 61 ans, à la retraite depuis deux ans, avait été la première victime du jihadiste Radouane Lakdim. Le délinquant radicalisé l’avait abattu dans une voiture stationnée sur un terrain boisé de Carcassonne, le 23 mars 2018.
Sept mois plus tard, les parents de la veuve Mazières, âgés de plus de 80 ans, se sont noyés dans leur habitation à Trèbes dans la nuit de dimanche à lundi. Au total, onze personnes sont mortes au cours de ces orages, sans précédents dans la région.

"Quelque chose s’acharne contre moi"

Marc Rofes, le maire de Villedubert s’est rendu au domicile de l’Audoise endeuillée lundi. Il explique sur RTL :

Citation :: "Les premiers mots qu’elle m’a dits sont : 'Il y a quelque chose qui s’acharne contre moi cette année, ce n’est pas possible, il faut que ça se passe, que ça s’arrête’". Marc Rofes, maire de Villedubert

"C’est horrible. La veuve a perdu ses deux parents. Tous les jours des infirmières venaient s’occuper d’eux. Ils habitaient près du fleuve à Trèbes", a indiqué une voisine du couple décédé, qui a elle-même été inondée.
Après avoir tué Jean Mazière, Ladkim avait tiré peu après sur quatre policiers devant leur caserne de CRS. Il avait pénétré ensuite au supermarché de Trèbes aux cris de "Allah Akbar", tuant le boucher et un client.
Le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s’était offert comme otage à la place d’une femme, avait ensuite été mortellement blessé à la gorge, peu avant l’assaut. Le jihadiste avait été abattu par le GIGN.

Invité

Le sort s'est acharné sur cette ville et ses habitants, quelle destinée de cette pauvre femme !!