Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Les Planeurs Alliés . Dim Aoû 19 2018, 15:26
Les Planeurs Alliés
On ne pas parler du Jour J sans dire un mot sur les planeurs et leurs équipages, qui ont effectués un travail remarquable.
Dès la nuit du 5 au 6 juin, les premiers trains de planeurs se sont posés en Normandie, suivis par d'autres dans les jours suivants, non sans accident, parfois mortels.
Les planeurs ont joué un rôle important dans l'acheminement des renforts en hommes et munitions.
C'est avec eux qu'arrivent les antennes médicales, ainsi que les véhicules nécessaires aux troupes aéroportées pour leurs déplacements accompagnés des canons antichars.
Les Allemands avaient anticiper l' atterrissages de planeurs sur le sol Normand et avaient plantés des pieux en bois, les fameuses "Asperges de Rommel", dans toutes les prairies propices aux atterrissages.
Le plus souvent ces pieux étaient surmontés d'une mine.
Beaucoup de Horsa ou Waco y ont laisser leurs ailes en atterrissant.
Voilà quelques photos de ces planeurs que se soit du côté américain ou britannique.
Des C-47 lâchent des planeurs Waco l'après-midi du 6 juin dans le secteur de Sainte-Mère-Eglise.
Sur un aérodromme britannique le 6 juin dans l'après-midi, des planeurs Horsa sont rassemblés ils rejoindront la Normandie en fin de journée.
Ces Horsa britanniques ont atterris en masse dans une prairie où des Asperges de Rommel sont visibles en arrière plan.
Les planeurs ont été volontairement ouverts par l'arrière pour faciliter le déchargement de leurs cargaisons.
Seuls les Horsa pouvaient s'ouvrir de cette manière, les Waco eux, s'ouvraient par le devant en relevant le compartiment de pilotage, pour les véhicules, ou par une porte latérale pour ceux transportant des troupes .
En défonçant la haie, ce Horsa y à laissé son train avant.
Près de Hiesville dans le secteur de la 101e division, ce Horsa aux couleurs américaines s'est crashé dans un champ. Huit hommes sont tués dans l'accident, les corps sont recouverts d'une toile de parachute.
Planeur Waco visiblement très endommagé lors de son atterrissage.
Un Horsa dans un champ qu'occupe des vaches.
Il est en parfait état on peut voir que sa porte latérale à été enlevée surement dans le but de décharger une jeep ou un canon antichar.
Ce cliché à été pris en secteur américain comme le montre la cocarde sur le fuselage.
Très endommagé, ce planeur américain Waco à perdu une de ses ailes et la partie inférieure de son poste de pilotage.
On voit très nettement la mine placée sur le pieux du premier plan.
Pendant la campagne de Normandie, un Horsa vient de se poser sur un terrain près de Sainte-Mère-Eglise.
Dans la journée du 6 juin un train de planeur Horsa passent au-dessus de la Pointe-du-Hoc. (Photo US Signal Corps).
Ce Waco à perdu ses deux ailes contre les "asperces de Rommel".
Le 8 juin, des pilotes de planeurs sont à bord d'un LCVP pour leur retour en Angleterre.
On aperçoit l'insigne de l'USSAF sur la manche du soldat au premier plan.
Les pilotes de planeurs américains combattaient rarement avec les troupes, ils devaient rejoindre au plus vite les lignes arrières en escortant parfois des prisonniers ennemis, pour être rapatriés.
Les pilotes britanniques qui suivaient un entraînement commando, eux étaient incorporés avec les troupes combattantes après l'atterrissage.
Ces hommes sont des pilotes de planeurs, ils ont regagnés les lignes américaines et attendent d'être rapatrier en Angleterre. L'homme qui se tient à gauche est un parachutiste. (Photo DITE).
Le 6 juin en fin d'après-midi, des C-47, tirant des planeurs "Waco" constituant la seconde vague, passent la côte du Cotentin. L’absence de la flotte semble indiquer que l'endroit où la photo fut prise se situe à l'ouest de la presqu'île. (photo DITE).
Badge de pilote de planeur (Glider pilot) porté par les pilotes américains.
Insigne de l'USSAF, porté sur la tenue de combat.
Source : Avec l'aimable autorisation de : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Le 5 aout 1944 en Bretagne, 10 planeurs du type WACO CG4 HADRIAN partis de Tarrant Rushton dans le Dorset en Angleterre et tractés par des Halifax, atterrissent à Coet-Quintin et à Kerhouarn, en limite des communes de Ploermel et Locoal-Mendon, apportant une dizaine de jeeps armées, quelques paras du 4ème SAS placé sous le commandement du Lt BODOLEC et du matériels aux parachutistes SAS du Commandant BOURGOIN...
Les planeurs devaient être réceptionnés par le capitaine LEBLOND et ses parachutistes et aidés par la résistance morbihannaise. Malheureusement, en raison des conditions délicates et perturbés par l'incendie d'une ferme, les atterrissages ne se font pas sans casses... L'un des planeurs se crashe près d'une ferme à Kerrohan, causant la mort du pilote et plusieurs blessés qui seront soignés par les habitants du coin et plus tard évacués vers l'hôpital des Ursulines d'Auray.
Les allemands, pourtant à environ 200 mètres de la LZ ( Landing Zone) stupéfaits n'interviennent pas...Les SAS forment le convoi et aussitôt disparaissent dans la nuit pour leur destin...
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés mirent au point diverses méthodes pour permettre les assauts et les transports massifs de troupes, notamment dans l’objectif de libérer une Europe totalement sous le joug nazi.
L’une de ces méthodes résultait dans une utilisation massive des planeurs de transport afin de compléter une opération de parachutage.
L’un des appareils les plus marquants de ce type fut le Waco CG-4 Hadrian, le plus prolifique des planeurs de transport allié. Il est universellement connu comme étant le Waco.
En 1942, l’US Army Air Force se lança dans la recherche d’un planeur de transport susceptible de pouvoir transporter une douzaine de soldats en armes ou bien un véhicule léger type « Jeep ».
La guerre du Pacifique mais également les opérations en Méditerranée et en Europe étaient alors si importantes que le Department of War (ministère américain de la guerre) désigna la firme Waco, un avionneur mineur, pour concevoir et de construire ce nouvel avion.
Waco était jusque là connu pour quelques biplans d’entrainement basiques, mais aussi pour la construction sous licences d’avions divers dont les Boeing B-17 et Douglas C-47.
Waco proposa rapidement un prototype de planeur de conception assez simple faisant massivement appel à une construction en bois entoilé et tube de métal.
Désignée CG-4 l’appareil se présentait comme un monoplan à ailes hautes disposant d’un cockpit biplace et d’une cabine assez étroite.
Le planeur disposait d’un train d’atterrissage fixe très solide permettant de résister à des posées sur des terrains très accidentés.
Le premier vol de l’avion eut lieu en novembre 1942, le CG-4 étant tracté par un Dakota.
Les livraisons commencèrent rapidement à divers unités d’entrainement.
Dans le cadre de la loi Prêt-Bail, la Royal Air Force et la Royal Canadian Air Force reçurent plusieurs centaines de CG-4A sous la désignation de Hadrian Mk-I.
Malgré des qualités indiscutables concernant les distances de posée, et la facilité de pilotage de la machine, les équipages britanniques n’utilisèrent leurs Hadrian quasiment que pour des missions d’entrainement et de familiarisation des pilotes d’avions de tractage. En effet, la RAF préférait largement l’utilisation du planeur Airspeed Horsa, un appareil de construction britannique.
Toutefois plusieurs dizaines de Hadrian Mk-I participèrent à des opérations tant en Europe qu’en Birmanie.
La première opération des CG-4 ne fut pas à proprement parler un franc succès.
En effet, l’USAAF engagea une centaine de ces planeurs dans l’assaut sur la ville sicilienne de Syracuse, le 10 juillet 1943.
Plusieurs de ces appareils tombèrent en mer, d’autres furent abattus par la DCA italienne, d’autres encore s’écrasèrent en ville.
Néanmoins les qualités du planeur sont rapidement identifiés : l’avion est solide et maniable.
Mais le CG-4 a réellement connu la gloire avec l’opération Overlord, le Débarquement de Normandie.
Au matin du 6 juin 1944 plusieurs centaines de Hadrian vont survoler les côtes de France et venir se poser, ou parfois s’écraser, dans le bocage normand.
Les CG-4, tractés majoritairement par des Dakota et des Albemarle, participèrent aux opérations sur la ville de Sainte-Mère-Eglise, mais également autour des plages de Omaha-Beach et Sword-Beach.
Les planeurs Waco transportèrent alors principalement les soldats des 82ème et 101ème divisions aéroportées américaines. Mais l’un des hauts faits d’armes des CG-4 de l’USAAF et des Hadrian Mk-I de la RCAF durant Overlord furent la participation à la prise du pont de Bénouville, le fameux Pegasus Bridge.
L’autre opération majeur des CG-4 est Market Garden, un opération aéroportée anglo-américaine où les planeurs Waco volèrent de concert avec des Horsa de la RAF.
Cette assaut qui se déroula aux Pays-Bas permit aux planeurs de se poser sur des terrains plats et dégagés.
Néanmoins la forte présence de la Flak, la terrible DCA allemande, rendit les opérations très délicates.
Par la suite les Hadrian intervinrent en Birmanie, en Chine, en Inde, mais aussi aux Philippines et sur certaines îles du Pacifique.
Sur ces théâtres d’opérations, les CG-4 étaient bien souvent tractés par des Curtiss C-46.
Quelques missions furent même remplis au profit des Partisans, la résistance yougoslave commandée par Tito.
Waco construisit plus de 12 000 exemplaires de son CG-4 et les derniers furent ferraillés en 1946.
Toutefois l’aviation tchécoslovaque utilisa trois CG-4 sous la désignation de NK-4 pour des missions de simulation et d’entrainement des équipages de transport.
Ces planeurs furent retirés du service en 1950.
Peu de Hadrian demeurent en bon état de conservation de nos jours, principalement du fait que ces planeurs étaient des machines à usage unique, et qu’ils furent bien souvent brulés ou détruits par leurs propres équipages quelques minutes après leur atterrissage.
Plusieurs CG-4 ont notamment servit dans les premiers jours de libération de la Normandie comme stock de bois de chauffage pour les populations civiles locales.
Néanmoins deux magnifiques Hadrian sont actuellement visibles aux États-Unis, l’un au National Air & Space Museum de Washington-DC et le second à l’US Air Force Museum de Wright-Patterson
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Tregor22/85
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