L’incroyable histoire du soldat américain qui a sauvé 75 personnes sans toucher à une arme en 1945
Repéré par Vincent Manilève — 6 novembre 2016 à 17h58 — mis à jour le 6 novembre 2016 à 17h58
Le réalisateur Mel Gibson vient d’adapter au cinéma cette histoire incroyable survenue lors de l’une des batailles les plus sanglantes de la guerre dans le Pacifique.
President Harry Truman awarding the Medal of Honor on conscientious objector Desmond Doss | US Federal Government via Wikimédia CC License by
Temps de lecture: 2 min — Repéré sur NPR
Il y a quelques jours, le controversé Mel Gibson faisait un retour triomphant derrière la caméra avec la sortie de Tu ne tueras point aux Etats-Unis. Prévu le 9 novembre en France, le film raconte l’histoire d'un soldat qui avait fait le vœu de ne tuer personne quand il a rejoint l’armée lors de la Seconde Guerre mondiale.
Au-delà de la réalisation spectaculaire, la fascination exercée par le film réside dans l’histoire du soldat qui l’a inspiré. Sur son site, NPR explique que Desmond Doss, un garçon calme et plutôt maigre de Virginie, s’est engagé dans l’armée au début des années 1940 en promettant de ne tuer personne. Une promesse qui le pousse à refuser de porter une arme. Un soldat indigne de son pays aux yeux de ses supérieurs et ses camarades donc, qui feront tout pour l’humilier, des petites blagues au harcèlement abusif, le but étant de le faire transférer ou de le pousser à accepter de porter une arme.
Mais comme le précise NPR, «une loi de 1940 autorise les objecteurs de conscience à servir l’effort de guerre dans des positions “non-combattantes”, alors Doss est parti avec sa compagnie dans le Pacifique en tant que médecin».
Son engagement philosophique va pourtant être mis à mal lorsqu’il atterrit en 1945 au Hacksaw Bridge, à Okinawa, où des milliers de soldats japonais attendent les Américains en haut d’une falaise. «C’était plein de caves et de trous dans lesquels les Japonais se cachaient, a expliqué à la radio Mel Gibson. Les Japonais parlaient de “pluie d’acier” parce qu’il y avait tellement de métal qui volait autour d’eux.» «Sous un barrage de coups de feu et d’explosions, ajoute NPR, Doss a rampé sur le sol, passant d’un soldat blessé à un autre. Il a trainé un grand nombre d’hommes blessés au bord du pont, les a attaché à une corde et les a envoyé à d’autres médecins en contrebas.»
En douze heures de combat, Doss a sauvé 75 hommes, dont son capitaine Jack Glove, ces hommes qui l’ont moqué et humilié pendant longtemps. Evidemment, le nouveau héros pacifiste a reçu la prestigieuse Médaille d’Honneur des mains du président Truman en 1946. Il est le premier objecteur de conscience à recevoir cet honneur