Après les généraux Denis Favier (Total), Christophe Gomart (Unibail-Rodamco) et Antoine Creux (Société Générale), c’est au tour du général Pierre de Villiers de rejoindre un groupe privé, en l’occurrence le Boston Consulting Group, qui a une antenne à Paris.
L’ancien chef d’état-major des armées (CEMA), qui démissionna de ses fonctions en juillet 2017 après s’être fait tancer publiquement par le président Macron pour avoir critiqué une coupe de 850 millions d’euros dans le budget des armées, deviendra, à compter du 3 avril, « Senior Advisor » du géant américain du conseil en stratégie.
Le général de Villiers apportera « sa riche expérience en matière d’analyse des situations et des risques, de transformation des organisations et d’efficacité opérationnelle », se félicité le BCG, qui, fondé en 1963, dispose de 90 bureaux dans 50 pays et réalise un chiffre d’affaires annuel de 4 milliards de dollars.
« Le recrutement au BCG est extrêmement sélectif. […] En France le processus s’étale sur trois tours composés chacun de deux entretiens. La structure des entretiens est classique avec une partie fit suivie d’une étude de cas et enfin une conclusion classique avec les questions finales posées par le candidat », explique le site spécialisé etudes-de-cas.fr. Mais sans doute que, sa notoriété aidant, le général de Villiers n’a pas eu à passer par cette étape.
Pourtant, l’ancien CEMA avait créé, après sa démission, une société par actions simplifiée à associé unique dont l’actitivé portait sur le « conseil pour les affaires et autres conseils de gestion. » Depuis, il est devenu un auteur à succès, avec son livre « Servir », vendu à 150.000 exemplaires.
Cela étant, le recrutement du général de Villiers par un groupe privé ne met pas la mode au pays. Selon Le Monde, en 2016, sur la centaine de généraux qui ont contacté la Mission Retour à la vie civile des officiers généraux [MIRVOG], deux tiers sont devenus salariés et un tiers d’entre eux se sont reconvertis comme consultants.