Cela fait déjà un moment que la Slovaquie, membre de l’Otan, parle de moderniser sa force aérienne, laquelle est actuellement équipée de 12 avions de combat MiG-29, remis à jour en 2008 et dont la maintenance est assurée jusqu’en 2019, dans le cadre d’un contrat signé avec la Russie. En un mot, ce dossier est désormais urgent.
Pendant un temps, le gouvernement slovaque envisagea d’imiter son homologue tchèque en louant jusqu’à 8 avions JAS-39 Gripen auprès du constructeur suédois Saab. Cette idée avait du sens étant donné qu’il était alors question pour la Slovaquie et la République tchèque de créer un escadron de chasse commun.
Seulement, en 2015, le projet de louer des Gripen fut remis en cause, faute de moyens. « Nous envisageons trois options : la baisse du nombre d’heures (de location des Gripen), l’élargissement des capacités de nos MiG-29, ou la protection temporaire de notre espace aérien par nos partenaires de l’Otan », avait expliqué, à l’époque, une porte-parole du ministère slovaque de la Défense.
Finalement, aucun de ces trois solutions ne devrait être retenue. Entre-temps, le gouvernement slovaque a annoncé un hausse conséquente des dépenses militaires du pays, avec l’objectif de les porter de 1,16% à 1,6% du PIB en 2020, puis à 2% du PIB en 2024. Le tout accompagné d’un plan d’investissement d’environ 6,5 milliards d’euros jusqu’en 2030.
Aussi, et après avoir reçu « plusieurs offres », le ministère slovaque de la Défense a indiqué, le 2 février, qu’il avait retenu, sans plus de précisions, deux types d’avions de combat pour remplacer les MiG-29 : le F-16 et le JAS-39 Gripen.
A priori, il n’est pas question d’acquérir des avions de seconde main. Mais même si cela n’était pas le cas, l’état-major slovaque serait quand même obligé de reconduire le contrat de maintenance des MiG-29 dans l’attente de la livraison des nouveaux appareils.
Reste donc maintenant à voir quelle solution sera privilégiée… Logiquement, et étant donné l’accord qui lie Bratislava à Prague en matière de défense aérienne, le Gripen est donné favori dans la mesure où le choix de l’appareil suédois permettrait de mutualiser la formation des pilotes et la maintenance avec la force aérienne tchèque. L’on en saura plus en juin prochain.