Les motards et automobilistes se sont mobilisés ce samedi contre l’abaissement de la limitation des routes secondaires de 90 à 80 km/h, une mesure annoncée par Édouard Philippe le 9 janvier.
Automobilistes et motards manifestent ce samedi contre la limitation de vitesse à 80 km/h, prévue sur le réseau secondaire à partir du 1er juillet, par le gouvernement. Des rassemblements sont prévus un peu partout en France, à Paris, à Rennes, en Haute-Loire, dans l’Hérault, en Aveyron ou en Mayenne, où 600 motards ont manifesté.
À Paris, 1 300 motards et 140 voitures, selon un bilan de la préfecture de police, se sont retrouvés devant le Château de Vincennes avant de s'élancer sous la pluie vers 15H00 en direction du périphérique puis de la capitale. « On veut montrer notre mécontentement », a indiqué Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC pour Paris et la petite couronne.
« Ce n’est pas en abaissant la vitesse qu’on va sauver des vies », a-t-il estimé. « Au contraire, cela va créer des problèmes en cas de dépassement, puisque tous les véhicules seront à la même vitesse. Arrêtons cette répression contre les usagers de la route ».
À Rennes, ils étaient une cinquantaine de motards à défiler sous une pluie battante jusqu’à Laval.
Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé le 9 janvier vouloir abaisser, pour de raisons de sécurité, la limitation de vitesse des routes secondaires qui ne sont pas séparées par une glissière à 80 km/h. Une mesure qui s’appliquerait dès le 1er juillet sur près de 400 000 km de routes.
Trois pétitions en ligne
Une nouvelle mal accueillie par les motards et association d’automobilistes, qui y voient une façon de multiplier les amendes. Près de six usagers sur dix se disent contre cette mesure (59 %) selon un sondage Harris Interactive.
Le Front national a de son côté lancé une pétition pour s’opposer à cette décision qui va « encore impacter les classes moyennes et la France qui vit au-delà du périphérique », selon Sébastien Chenu, porte-parole du FN et député du Nord. Trois associations d’automobilistes dont « 40 millions d’automobilistes » ont elles aussi lancé leur propre pétition.