Le colonel Félix Brunet (1913-1959) :
c'est lui qui aura inventé et fini par imposer l'héliportage d'assaut et l'hélicoptère armé. Biographie extraite du livre (page 72) : « Entré dans l'armée de l'air comme mécanicien en 1932, Félix Brunet obtient son brevet de pilote à l'école de Versailles.
En juin 1940, il rejoint l'Afrique occidentale française, et, à partir de novembre 1942, se bat dans les forces aériennes de la France libre où il obtient deux victoires aériennes en abattant un Arado et un Messerschmitt 323. La campagne de France terminée, il part pour l'Indochine et reçoit le commandement de la base aérienne de Cat Bi à Haiphong. En 1954, il rejoint l'Afrique du Nord. Promu colonel, il effectue un stage de transformation sur hélicoptère et prend le commandement de l'escadre d'hélicoptère n°2 d'Oran à laquelle il donne la devise "Combattre et sauver".
Il est présent partout où l'on se bat, toujours à la tête de sa formation, soucieux de la sécurité de tous, hormis la sienne. Créateur de l'hélicoptère armé, homme exceptionnel, baroudeur ardent et généreux, indifférent à toute publicité, sa réputation devient pourtant légendaire.
On le voit maintes fois intervenir sous le feu de l'ennemi, aux commandes de son hélicoptère d'assaut, pour dégager tant ses appareils que les troupes au sol. Ses innombrables et courageuses évacuations sanitaires lui valent la Médaille de vermeil du Service de santé.
Fin 1958, Félix Brunet quitte l'EH 2 pour suivre à Paris les cours de l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN). En août 1959, sur sa demande, il revient en Algérie où il prend le poste de commandant de l'Air de Colomb-Béchar. Il se distingue à nouveau au cours d'opérations au-dessus du Sahara, payant inlassablement de sa personne et ne prenant aucun repos .
Il succombe à une grave affection cardiaque le 5 décembre 1959 à l'issue d'un vol. Il est âgé de 46 ans.
« Troisième pilote militaire le plus décoré après Fonck et Nungesser, grand officier de la Légion d'Honneur, titulaire de la Croix de Guerre 1030-1945, de la Croix de Guerre des T.O.E., de la Croix de la Valeur militaire, le Colonel Brunet a été cité vingt-six fois et blessé à quatre reprises.
détenteur de deux victoires aériennes homologuées et de deux autres probables, il a effectué 2.292 missions de guerre en 4.200 heures de vol, atteignant en la matière un "record" mondial, jamais égalé à ce jour. Il a donné son nom à la promotion 1959 de l'École militaire de l'Air, ainsi qu'à la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge.» Source : « Histoire des Hélicoptères de l’armée de l’Air : 75 ans de voilures tournantes » du général Michel Fleurence et du colonel Bertrand Sansu (Page 72). Voir également Sikorsky S-58/H-34 armé « Pirate ».
Avec le commandant Émile Martin, mécanicien, les deux hommes mettront au point le « Mammouth » et le H-34 « Pirate » donnant naissance à l'héliportage d'assaut.. après des essais plus ou moins clandestins !
]17] Le 14 juillet 1963, c'est l’EH 2/23 de Saint-Dizier qui défilera sur les Champs-Élysées.
]18] Voir « La protection du centre spatial de Kourou par les Forces armées en Guyane » (15.08.2008) et « Le Fennec à l'honneur au Bourget » (16.03.2011).
L'escadron d'hélicoptères 1/67 Pyrénées, unité volante de l'Armée de l'air stationnée sur la BA 120 "Commandant Marzac" de Cazaux, a été constitué à compter du 1er septembre 2000, sur décision du chef d’état-major des armées, en organisme à vocation interarmées, devenant dès lors le pôle d’expertise interarmées de la « RESCo ». Voir « Les noces d'or de l’Escadron d’hélicoptères 1/67 « Pyrénées » de Cazaux » (04.07.2012).
]20] Fin 1956, le colonel Félix Brunet à peine nommé à la tête de l'EH2, entreprend avec le capitaine Émile Martin de trouver une parade au manque de protection des poser en opération, que ce soit au moment du largage des commandos comme lors d'évacuations sanitaires sous le feu adverse; ce sont d'ailleurs des commandos de l'Air détachés au sein de l'escadre qui sont les servants de ces nouveaux systèmes d'armes. (Source : AHA/SHD).