TOUT A COMMENCE DIMANCHE A LA TOMBE DU JOUR
Dimanche soir, la nuit tombe sur la place de la Grande Poste, en plein coeur d'Alger où les manifestants sont retranchés derrière une barricade.
Depuis le matin, la fièvre monte.
Il est 18h12.
C'est l'instant tragique.
Les balles vont siffler.
Elles feront vingt sept victimes.
"Ici est mort Roger Hernandes" Ce nom de puis "La Famille Hernandez" symbolyse les petites gens de Bab-el-Oued. 13 d'entre eux sont mort.
En face, 14 gendarmes sont tombés.
Mardi, on les porte au cimetière sous le même drapeauDès lundi, Lagaillarde (barbu sur la photo) est installé dans la faculyé devenue camp retranché.
Ses troupes, les territoriaux, y mènent la vie de caserne : gardes et corvées. Il faut un laissez-passer pour entrer
Un balcon du Boulevard Laferrière est l'autre rendez-vous des Algérois, Joseph Ortiz (ci-dessus) et son second Jack Laquière (Ci-dessous) y haranguent la foule.
Dans son PC de la Banque Algérienne, Ortiz retrouve l'admosphère du 13 Mai qu'il avait vécu sur le pas de la porte de son café, "Le Forum"
Mercredi . après trois jours d'attente, le para et le territorial qui se regardaient husque-là en silence ont fini par se parler.
C'est la routine de la barricade.
Nombreux les premiers jours, les curieux sont devenus rares.