Invité Invité
| Sujet: Prisons : les syndicats appellent à débrayer, la garde des sceaux joue la médiation Lun Jan 22 2018, 06:43 | |
| Prisons : les syndicats appellent à débrayer, la garde des sceaux joue la médiation Nicole Belloubet reçoit les organisations syndicales pour reprendre le dialogue. Elles ont rejeté un projet d’accord négocié avec le gouvernement, ne le trouvant pas suffisant. Faute de consensus sur les propositions du gouvernement, les surveillants des 188 établissements pénitentiaires français sont appelés au « blocage total » des prisons dès 6 heures. Afin de débloquer la situation et reprendre « immédiatement » le dialogue, la ministre de la justice Nicole Belloubet recevra lundi 22 janvier « l’ensemble des organisations syndicales représentatives ». Elle appelle les surveillants « à la responsabilité de chacun afin que la sécurité et le fonctionnement des établissements pénitentiaires soient assurés ». Lire aussi : Prisons : les syndicats rejettent le projet d’accord, nouveaux débrayages La ministre réaffirme également « son soutien et sa solidarité aux surveillants victimes d’agressions graves et intolérables » et dit mesurer « les difficultés et les risques auxquels ils sont confrontés à chaque déplacement qu’elle effectue, depuis son entrée en fonction, dans les centres pénitentiaires ». Les agressions à répétition alimentent la colère des gardiens de prison qui jugent leur profession dangereuse, mal payée et mal considérée. C’est l’agression de surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 11 janvier qui a mis le feu aux poudres. Depuis, une série d’agressions dans plusieurs établissements du pays a ravivé le sentiment de ras-le-bol. Nouvelle agression dans le Pas-de-Calais A la veille du blocage, la situation s’est tendue dans de nombreux établissements pénitentiaires. Un surveillant et une surveillante ont notamment été agressés avec un pied de table en fer par un détenu à la prison de Longuenesse (Pas-de-Calais), et ont été conduits à l’hôpital, dimanche, vers 18 h 30. « Ils ont de nombreuses contusions aux bras et sont touchés psychologiquement », a détaillé Yannick Lefebvre, du syndicat Ufap-Unsa à la prison de Longuenesse. L’agresseur, un détenu de droit commun, a été placé en garde à vue, a expliqué le secrétaire interrégional FO pénitentiaire Julien Martin. « On est très choqué, ça ne va faire qu’amplifier la grogne et il y aura un durcissement demain à Longuenesse, a-t-il commenté. Les syndicats appellent à ne pas prendre les clefs demain à Longuenesse : on peut s’attendre à ce que ce soit les policiers qui viennent gérer l’établissement. » Dimanche après-midi, toujours dans les Hauts-de-France, des dizaines de détenus dans les prisons de Maubeuge (Nord) et Sequedin (Nord) avaient refusé de regagner leur cellule après la promenade. La situation est redevenue normale en fin de journée. |
|