Enquête de la « police des polices » après la disparition d’une policière dans la Seine
Le parquet de Paris a confié à la « police des polices » une enquête pour rechercher les raisons de la disparition vendredi d’une policière dans la Seine lors d’un exercice, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.
Cette enquête pour « recherche des causes de la disparition », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a été ouverte vendredi, a précisé cette source.
La policière de la brigade fluviale, âgée de 27 ans, a disparu dans le fleuve vendredi vers 10 h 50, lors d’un exercice de routine qui se déroulait à hauteur de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elle n’avait toujours pas été retrouvée dimanche soir.
Les recherches sous-marines menées à l’aide d’un sonar n’ont donné jusque-là « aucun écho positif », ont indiqué les pompiers dimanche. Les secours ont abandonné tout espoir de retrouver la plongeuse vivante et recherchent désormais son corps, ont-ils ajouté. Les opérations, interrompues avec la nuit, doivent reprendre lundi matin.
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Un exercice « suicidaire » vu les conditions ?
Samedi, le syndicat Unsa-Police a demandé l’ouverture d’une enquête administrative sur les conditions dans lesquelles avait été réalisé cet exercice. « Rien ne motivait qu’on mette en place cet exercice alors qu’après le passage de la tempête, la Seine est en crue », avait estimé sur France Bleu Paris le secrétaire départemental adjoint du syndicat, Nicolas Pucheu.
Selon lui, la policière n’avait son diplôme de plongée sous-marine « que depuis trois semaines ». « C’était pour nous suicidaire de la mettre à l’eau ».
Après le passage de la tempête Eleanor, le niveau de la Seine est monté à Paris, atteignant dimanche soir environ 3,90 m à l’échelle du pont d’Austerlitz, ce qui correspond à la « vigilance jaune ». Elle devrait atteindre une cote maximum comprise entre 4,1 et 4,6 m dans les prochains jours, selon l’organisme de contrôle Vigicrues. Au total, six personnes sont mortes en France en raison des intempéries.