Le président français, Emmanuel Macron, a exprimé à son homologue américain, Donald Trump, sa préoccupation devant la possibilité de voir les Etats-Unis reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël, annonce ce lundi un communiqué de l'Elysée.
Emmanuel Macron a exprimé lundi sa "préoccupation" par la possibilité que Donald Trump décide de déménager l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers Jérusalem, lors d'un entretien téléphonique avec le président américain, relaté par l'Elysée dans un communiqué. "Le président français a exprimé sa préoccupation sur la possibilité que les Etats-Unis reconnaissent unilatéralement Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël", selon la présidence française.
"Emmanuel Macron a rappelé que la question du statut de Jérusalem devra être réglée dans le cadre des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens, visant en particulier l'établissement de deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité avec Jérusalem pour capitale", a encore précisé l'Elysée. Emmanuel Macron et Donald Trump "sont convenus de se reparler prochainement à ce sujet", selon l'Elysée.
Trump "analyse encore de nombreux faits"
Cet entretien intervient alors que le président américain met la dernière main à sa décision sur un éventuel déménagement de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv vers Jérusalem, qui serait considéré par les Palestiniens comme un coup fatal au processus de paix, a annoncé son proche conseiller Jared Kushner. Pour l'heure, le président américain "analyse encore de nombreux faits et quand il aura pris sa décision c'est lui qui voudra l'annoncer", a déclaré dimanche le gendre du milliardaire républicain lors de sa première intervention publique sur la politique américaine au Proche-Orient. Théoriquement, selon le département d'Etat américain, le président doit décider d'ici lundi s'il renouvelle, comme l'ont fait --tous les six mois-- tous ses prédécesseurs et lui-même une première fois en juin, une clause dérogatoire à la loi qui impose, depuis 1995, d'installer l'ambassade à Jérusalem. Ou alors s'il donne son feu vert à ce déménagement, comme il l'a promis durant sa campagne.
Le monde musulman l'a déjà mis en garde contre tout choix susceptible de ruiner ses espoirs de relance du processus de paix, les alliés des Palestiniens multipliant les avertissements et parlant de "grande catastrophe", "escalade", "violence"... De son côté la Maison Blanche a également fait part de l'entretien téléphonique entre MM. Trump et Macron, indiquant qu'ils avaient évoqué la situation au Proche-Orient et en Irak, mais sans donner de précision sur les échanges qu'ils ont eus à propos de Jérusalem.