Quand on parle d’option(s) militaire(s) « sur la table » pour régler un cas aussi compliqué que peut l’être celui du programme nucléaire nord-coréen, cela ne signifie nécessairement pas qu’une intervention est envisagée. Cela peut prendre la forme d’une démonstration de force massive, à des fins de dissuasions, l’idée étant de montrer les muscles pour faire la preuve de sa détermination.
En tout cas, et alors que le président Trump a mis le dossier nord-coréen au coeur de sa tournée en Asie du Sud-Est, c’est ce qui est en train de se passer au large de la péninsule coréenne, avec le déploiement de pas moins de trois porte-avions de l’US Navy.
Ainsi, depuis ce 11 novembre, les groupes aéronavals constitués autour des USS Nimitz, USS Ronald Reagan et USS Theodore Roosevelt, lesquels mettent chacun en eouvre 74 aéronefs, sont engagés dans des manoeuvres navales prévues pour durer 4 jours. Ils ont été rejoints par 7 navires de la marine sud-coréenne, dont trois destroyers, a précisé Séoul.
« L’exercice est destiné à renforcer la dissuasion contre les menaces nucléaires et les missiles de la Corée du nord, et à démontrer notre préparation à repousser toute action provocatrice du Nord », a expliqué un porte-parole du ministère sud-coréen de la Défense.
« Les forces des deux nations projettent d’améliorer leur capacité et interopérabilité d’opération combinée à travers une opération d’escorte des porte-avions et de tirs aériens », a, de son côté, indiqué le Comité des chefs d’état-majors interarmées sud-coréens.
D’après l’US Navy, « les navires américains vont conduire des exercices de défense, de surveillance maritime, de riposte aérienne, entre autres opérations. »
Le 8 novembre, lors d’un discours prononcé devant le Parlement sud-coréen, le président Trump avait appelé Kim Jung-Un, le chef du régime nord-coréen, à ne « jamais sous-estimer la détermination de l’Amérique » et « à renoncer à son programme nucléaire. »