opération VAUTOUR :
Alors que l’attaque du camp retranché débute le 13 mars, le gouvernement envoie le Général ELY le 19 mars aux États-Unis, où il est accueilli très chaleureusement par l’amiral Radford, Président des chefs d’état-major. Le but du voyage est d’obtenir le soutien de l’aviation américaine, au cas où l’aviation chinoise interviendrait. Ély rencontre les plus hautes autorité politiques. Eisenhower promet le soutien américain, mais Foster Dulles y met des conditions politiques, à savoir l’accord des pays intéressés par le Sud-Est asiatique. Ély obtient l’aide américaine pour la fourniture de parachutes et pour l’entraînement des armées nationales. L’amiral Radford fait même préparer techniquement l’intervention de l’aviation stratégique de Manille sur Dien Bien Phu. Cette intervention sera malheureusement annulée, et l’on sait par les mémoires d’A. Eden que, malgré l’accord de Dulles et de Radford, cette annulation est due à l’opposition britannique.
Pendant que se déroule la bataille, un Comité de guerre est créé à Paris à l’instigation d’Ély qui déplore la dissémination des décisions entre plusieurs ministres. Tous les moyens de renforcer le camp retranché sont examinés par le gouvernement Laniel. L’opération Vautour de bombardement US ayant été abandonnée, on étudie une opération terrestre de secours (Condor), et une sortie de la garnison assiégée vers le Laos (opé Albatros).