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Tous les compagnonsGaston VedelDGERRéseau Brutus-VidalMouvement VictoireAlias : Vidal - Villette - Martin
Gaston Vedel est né le 22 novembre 1899 à Carmaux (Tarn) dans une famille de drapiers et merciers.
Après des études secondaires au séminaire d'Agen, passionné par les machines volantes, il s'engage, en 1918, pour quatre ans dans l'Armée par devancement d'appel dans le but de devenir pilote.
Après six mois passés au front, il est envoyé à l'Ecole d'aviation de Dijon puis obtient son brevet à Istres en juillet 1919.
Il est ensuite nommé moniteur et instruit à son tour à Avord, Nancy, Luxeuil et Cazaux.
Il quitte l'Armée en 1922 avec le grade de sergent.
Se dirigeant ensuite vers l'aviation civile, Gaston Vedel entre le 1er janvier 1923 comme pilote à l'Aéropostale sur la ligne Toulouse-Casablanca. Pionnier de l'Aéropostale, il est blessé fin décembre 1924 dans le crash de son avion et ne peut voler pendant trois années.
En 1930 il est détaché par le Gouvernement Français auprès du Négus en Ethiopie pour former les premiers pilotes éthiopiens, créer des aérodromes, assurer des transports urgents. A l'issue de cette mission il retourne en 1934 à l'Aéropostale comme chef de la Base de Barcelone pendant toute la durée de la guerre civile espagnole.
A la fin de la guerre d'Espagne, il est nommé chef de Base de Tunis El Aouina et de l'Hydro-Base de Kéréddine jusqu'en 1939.
Détaché en mission spéciale d'Air-France au Proche-Orient en avril 1940 pour remettre sur pied la Base d'Istanbul, il est bloqué à Beyrouth par la défaite de juin 1940. De retour en France en décembre 1940, il est limogé par Air France et commence son action résistante dès 1941, avec son épouse Odette, en faisant de la propagande gaulliste dans le Lot-et-Garonne.
En 1942, il entre en contact avec Pierre Fourcaud, officier des Forces françaises libres et fondateur du réseau de renseignement Brutus. Rapidement, Gaston Vedel développe un sous-réseau de Brutus (Brutus-Vidal) dans le Sud-ouest en recrutant en particulier dans les milieux aéronautiques. Il organise la propagande, la réception d'armes parachutées, l'évasion d'agents vers l'Espagne et prépare la destruction de voies de communication dans le Tarn-et-Garonne et le Lot-et-Garonne.
En novembre 1942, il étend son réseau de la Gironde jusqu’à la Méditerranée, créant d’autres sous-réseaux de Brutus.
En mai 1943, il échappe à la Gestapo venue l’arrêter à son domicile, mais pas son épouse qui est déportée en Allemagne au camp de Ravensbrück. Traqué, Gaston Vedel entre dans la clandestinité sous le nom de Vidal et poursuit son activité au profit de Brutus depuis Marseille en créant des succursales dans plusieurs villes de la côte et de la vallée du Rhône.
Début 1944, activement recherché dans le Sud, il s’installe à Paris et entre en contact avec le réseau de renseignement Darius au sein duquel il développe une organisation de surveillance des activités allemandes et de la Milice à Paris et en région parisienne et sur la côte normande.
Le 4 juillet 1944, lors d’une réunion avec plusieurs membres de son état-major, rue de Tocqueville à Paris, il est arrêté par la Gestapo sous l’identité d’Antonin-Pascal Martin. Emmené rue des Saussaies, torturé, il est emprisonné à Fresnes jusqu’à son départ pour l’Allemagne le 15 août 1944 depuis la gare de Pantin. Parvenu au camp de concentration de Buchenwald le 20 août 1944 (matricule 77530), il rejoint Dora le 3 septembre et est dirigé quatre jours plus tard sur Ellrich, alors kommando de Buchenwald rattaché ensuite à Mittelbau-Dora. Le 20 novembre 1944, affaibli par de graves blessures et presque mourant, il est ramené en camion du Kommando Ellrich. Il passe plusieurs semaines au revier dans un état critique. Il est libéré à Dora le 11 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié en France par avion le 19 avril 1945.
Il est pris en charge par une délégation d’Air-France et installé dans un hôtel de la compagnie à Paris. Un mois plus tard, Odette Vedel rentre à son tour de déportation.
Réintégré par Air-France, il est nommé à la Base de Marseille. En 1946 il est mis à la disposition du Résident Général au Maroc, pour mettre sur pied une société d'aviation franco-marocaine, Air-Atlas, devenue Air-Royal Maroc. En 1948, Gaston Vedel démissionne.
En 1954 il entre à l'organisme anticommuniste Paix et Liberté devenu depuis 1956 l'Office national d'Information pour la Démocratie française avec mission d'assurer dans le secteur Rhône, Centre, Alpes, les contacts avec les syndicats libres.
Maire de Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn, il est également vice-président des Pionniers de l'Aéropostale.
Gaston Vedel est décédé le 22 juin 1993 à Saint-Paul-Cap-de-Joux où il a été inhumé.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 19 octobre 1945
• Croix de guerre 39/45 avec palmes
• Officer of the British Empire
• Commandeur de l'Etoile d'Ethiopie
Publications :
• Le Pilote oublié, Gallimard