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compagnonsAndré Verrier1er Régiment d'Artillerie ColonialeAlias : Meunier
André Verrier est né le 16 février 1919 à Château-Renault en Indre-et-Loire, dans un milieu ouvrier.
Son père décède en 1928 des suites des blessures subies pendant la Première Guerre mondiale et André Verrier doit travailler, dès l'âge de 14 ans, après le certificat d'études primaires et trois années de cours complémentaires, comme aide chimiste dans le laboratoire qui employait son père à Château-Renault.
Mobilisé le 28 novembre 1939, il est affecté au 90e Régiment d'artillerie de campagne.
Fait prisonnier dans l'Orne pendant la campagne de France, le 26 juin 1940, il est interné à Alençon puis envoyé en Allemagne au Stalag IA en Prusse-Orientale en septembre 1940.
Il s'évade le 15 avril 1941, gagne la Russie avec un camarade mais il est immédiatement interné par les Soviétiques à la prison de Kaunas puis à Mitchourine où il retrouve plusieurs dizaines de militaires français évadés.
Les prisonniers français demandent à rejoindre la France libre, d'abord en vain. Finalement, en raison de l'agression allemande du 22 juin 1941, ils parviennent à convaincre les Soviétiques de leur faire gagner l'Angleterre. Fin août 1941, André Verrier embarque sur le Empress of Canada avec 185 camarades menés par le capitaine Pierre Billotte et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, le Royaume-Uni le 9 septembre 1941.
Engagé deux jours plus tard dans les Forces françaises libres (FFL), sous le nom de Meunier, André Verrier embarque pour le Moyen-Orient en décembre 1941.
Via Beyrouth où il séjourne six semaines, il rejoint la 1ère Brigade du général Koenig à Bir-Hakeim en Libye en mai 1942. Affecté au 1er Régiment d'artillerie coloniale (1er RAC), il participe à la bataille comme chef de pièce. Lors de la sortie de force de la position dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, sa voiture est immobilisée et il est fait prisonnier ; interné deux mois à Benghazi en Libye, il est embarqué sur le Nino Bixio à destination de l'Italie. Il réchappe du torpillage du bâtiment avant d'être interné à Bergame au camp de Sulmona
Le 9 septembre 1943, il s'évade une seconde fois et reste caché dans la montagne. Pourchassé par les troupes allemandes, il parvient à passer en Suisse en janvier 1944 et est placé dans un camp d'internement jusqu'au 30 août 1944.
André Verrier rejoint la 1ère Division française libre (1ère DFL) à Lyon le 8 septembre 1944 et retrouve les rangs du 1er RAC. Il participe brillamment aux opérations de Belfort et d'Alsace, avec la 5e batterie du régiment. Il est, à cette occasion, promu maréchal des logis.
Grièvement blessé, par éclat d'obus, le 7 janvier 1945, à Heussern dans le Bas-Rhin, André Verrier est hospitalisé jusqu'en juin 1945 avant d'être démobilisé en avril 1946.
Après la guerre il devient aide-comptable dans l'entreprise où il travaillait avant-guerre. De 1960 à 1978, il est secrétaire administratif au ministère des Anciens combattants et victimes de guerre, à la direction interdépartementale de Nancy. Il prend sa retraite en 1979.
André Verrier est décédé le 28 décembre 2013 à Lesparre-Médoc. Il est inhumé à Hourtin en Gironde.
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
- Médaille Militaire
- Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
- Médaille de la Résistance
- Médaille des Evadés
- Croix du Combattant 39/45
- Croix du Combattant Volontaire 39/45
- Croix du Combattant Volontaire de la Résistance
- Médaille Coloniale avec agrafes "Libye 1942", "Bir-Hakeim"
- Médaille des Blessés
- Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
- Médaille commémorative 39/45
- Médaille des Déportés et Internés Résistant