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René Wagner
Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Tchad
Régiment de Marche du Tchad
René Wagner est né le 28 décembre 1907 à Nancy. Son père est employé de la SNCF.
Après son baccalauréat, il effectue son service militaire au 8e Régiment de Zouaves à Oran. Admis à l'Ecole militaire de l'Infanterie et des Chars de Combat de Saint-Maixent, il est aspirant en 1935.
Sous-lieutenant en 1936, il est lieutenant au moment de la déclaration de guerre de septembre 1939 et sert, à Saverne, au Groupe de Canevas de Tir (section photo-cinéma) de la 5e Armée à l'Etat-major de laquelle il rencontre le colonel de Gaulle.
Chargé d'équiper le front de l'armée de photos panoramiques des positions de l'ennemi, il n'hésite pas à se porter aux postes les plus avancés, ce qui lui vaut, en mars 1940, d'obtenir une première citation.
Le 15 juin 1940 il est fait prisonnier ; le 17 il s'évade. Le 18 juin il entend, à Vichy, l'appel du général de Gaulle et décide de partir pour l'Angleterre. Le 23, il quitte la France à la Pointe de Grave sur le Clan Fergusson et débarque à Liverpool.
A Londres, il se présente au général de Gaulle à Saint Stephen's House et s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.
Promu capitaine, il est affecté à l'Etat-major du colonel Magrin-Vernerey et participe à l'Opération "Menace" contre Dakar en septembre 1940.
Il débarque ensuite à Douala et est envoyé, en novembre, à Fort-Archambault (Tchad), au Régiment de tirailleurs s énégalais du Tchad (RTST) sous les ordres du colonel Leclerc. Il rejoint par la suite Fort-Lamy puis Zouar.
De décembre 1942 à mai 1943, avec la Force L, il participe comme commandant de la 2e Compagnie du RTST au sein du groupement Dio à la protection de la base arrière de Uigh El Kébir puis à la campagne de Tunisie (à la conquête du Fezzan et de Tripolitaine en Libye.) où il fait de nouveau preuve de "remarquables qualités de bravoure et de sang-froid" qui lui valent deux citations. De décembre 1942 à mai 1943, avec la Force L, il participe à la conquête du Fezzan et de Tripolitaine en Libye.
Il est ensuite affecté au 3e Bataillon du Régiment de Marche du Tchad (RMT) au sein de la 2e Division blindée qu'il rejoint à Temara au Maroc en novembre 1943 pour une période d'instruction poursuivie en Angleterre de mai à juillet 1944
Il débarque en Normandie en août 1944 ; quinze jours plus tard, entre Alençon et Argentan, il s'illustre dans la forêt d'Ecouves en perçant le dispositif ennemi, détruisant chars et blindés et faisant de nombreux prisonniers.
Il est à nouveau cité pour son comportement lors de la Libération de Paris et poursuit les opérations jusque dans les Vosges où il est blessé par éclat d'obus aux jambes, le 1er octobre, à Rambervillers, avant d'être évacué sur Lyon où il est hospitalisé.
Il reste affecté à la 2e DB jusqu'en avril 1945 et termine la guerre avec le grade de chef de bataillon.
Après guerre, il obtient deux citations en Indochine (1948) et une citation en Algérie (1956) et occupe différents postes au Soudan, au Sénégal et en métropole.
Il prend sa retraite comme colonel en décembre 1964.
René Wagner est décédé à l'hôpital de Verdun dans la Meuse, le 28 avril 1999. Il a été inhumé à Charency-Vezin en Meurthe-et-Moselle.
• Commandeur de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 7 août 1945
Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Croix de la Valeur Militaire
• MédaMédaille Commémorative des Services Volontaires dans la France Libre
•médaille des Blessés
• de l'Etoile Noire du Bénin