Le saviez-vous ? Le képi blanc des légionnaires
- Auteur : Aude Borel -
C'est un 14 juillet 1939 que les légionnaires arborèrent fièrement leur képi blanc, pour la première fois de manière officielle.
Porté uniquement par les militaires du rang, ce couvre-chef constitue le symbole d'appartenance à la Légion étrangère par excellence.
Mais ce chapeau n'a pas toujours eu l'aspect immaculé qu'on lui connaît aujourd'hui.
Début XXe, le modèle de képi était rouge, avec un bandeau bleu estampillé de la grenade à 7 flammes, insigne de la Légion.
L'histoire raconte que, pour protéger leur nuque du soleil lorsqu'ils partaient en campagne, les légionnaires recouvraient leur képi d'une coiffe de tissu blanc.
Durant la Première Guerre mondiale, ce couvre-képi devint kaki.
En 1922, au Maroc, où les unités impliquées dans la pacification du pays affichèrent à leur tour un couvre-chef vert.
L'impact conjugué des rayons du soleil, des lavages à répétition et de la pluie auraient eu pour effet de blanchir le képi.
On raconte aussi que les soldats cherchaient eux-mêmes à éclaircir leurs képis dans l'objectif de recouvrer leur silhouette d'avant-guerre.
Pour le centenaire de la Légion, en 1930, les autorités militaires choisirent de réhabiliter la tenue traditionnelle des légionnaires.
Sur ordre du général Richert, les soldats du 2e et 3e Régiment étranger d'infanterie (REI) défilèrent coiffés de blanc,
tandis que ceux du 3e et 4e Régiment paradèrent en képi rouge et bleu. Le but : distinguer les légionnaires des 2e et 3e REI après les durs combats menés dans le Haut-Atlas.
A la fin de la guerre, le képi couleur blanche sera généralisé à tous les régiments.
Chaque année, les jeunes recrues de l'école de la Légion participent à la traditionnelle marche « Képi Blanc », qui se déroule à la fin du premier mois de formation des légionnaires au 4e Régiment étranger à Castelnaudary.
Les jeunes engagés volontaires se voient ensuite remettre leurs képis blancs, qui font d'eux des légionnaires à part entière.