UNION NATIONALE RECONNUE D’UTILITE PUBLIQUE
DES PAR LE DECRET DU 24 FEVRIER 1967
OFFICIERS DE RESERVE
ET
DES ORGANISATIONS DE RESERVISTES
Le Président Paris, le 21 février 2017
12, RUE MARIE LAURENCIN 75 012 PARIS Tel : 01 43 47 40 16 Fax : 01 49 28 02 87 E-Mail : unor.dg@orange.fr
Colonel (R) Jacques VITROLLES 11 bis boulevard Pasteur 42100 SAINT-ETIENNE
Tel : 04 77 57 60 61 - Port : 06 11 19 07 87 - E-Mail : jacques.vitrolles@numericable.fr
COMMUNIQUE
« De la méconnaissance historique à l’électoralisme de circonstance »
Il est une règle de conduite que s’était imposée nombre de nos dirigeants politiques qui est
aujourd’hui remise en cause à de nombreuses occasions : ne pas s’exprimer sur les affaires de
politique intérieure lors de séjours officiels à l’étranger. Bien loin de cette règle élémentaire de
savoir vivre, l’un des candidats à l’élection présidentielle française, Monsieur Emmanuel Macron, a
tenu des propos affligeants lors de l’un de ses récents déplacements qualifiant l’action de la
France en Algérie de « crime contre l’humanité et de vraie barbarie ».
Tous ceux qui ont vécu cette guerre et participé à l’action de notre pays en Algérie ont été
profondément choqués et ulcérés. Une fois de plus, l’ignorance et l’opportunisme électoral remet
en cause leur dévouement et leur bravoure. Ceux qui connaissent cette partie de notre histoire ne
peuvent être qu’anéantis par de telles contre-vérités.
Petit rappel historique que l’ENA a du oublier d’enseigner à son élève : la période coloniale est
caractérisée par de lourds et coûteux investissements pour la métropole. Ces investissements
visant à la création des infrastructures nécessaires au bon développement de la colonie (ports,
ponts, routes, hôpitaux, bâtiments administratifs, écoles5) sont supportées par les contribuables
français. Le commerce lui-même se fait largement aux dépens de la métropole, car l'Algérie n'est
pas un fournisseur de matières agricoles ou minières à bon compte, mais voit ses produits achetés
le plus souvent bien au-dessus des cours mondiaux. En 1952 le gouvernement doit demander au
parlement le vote de 200 millions d'impôts nouveaux et est contraint de procéder à des coupes
dans le budget de la métropole pour rétablir la situation dans la colonie
Au moment où notre nation a besoin d’unité et de cohésion pour faire face aux défis d’un islam
fondamentaliste porteur de risques, au moment où notre pays est confronté à des phénomènes
migratoires et à des difficultés majeures de gestion de populations étrangères, il n’était pas utile, ni
souhaitable, de raviver des plaies qui ne se sont pas encore refermées. Une telle attitude
provocatrice est non seulement porteuse d’inquiétudes pour l’avenir, mais constitue aussi une
grave faute politique. Celui qui veut être le magistrat suprême, et par conséquent le chef de nos
armées, est devenu le fossoyeur des ambitions du dialogue méditerranéen.
Nous, Officiers de toutes origines, de toutes confessions et de toutes convictions, avons besoin
d’autre chose. Nous avons besoin d’un chef qui guide la Nation vers des lendemains ambitieux,
sans esprit de recul, sans souci de vile repentance. Nous avons besoin de paix, de fierté et
d’engagement au service de notre pays. Nous n’avons pas besoin de comportements stériles aux
seules visées électoralistes. Non, Cherchell n’était pas une fabrique d’officiers de réserve
barbares !
Colonel Jacques VITROLLES
Président de l’UNOR