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André Zeller est né à Besançon, le 1er janvier1898. La Grande Guerre, depuis déjà un an sévit, lorsque, âgé de 17 ans, après une classe préparatoire au concours d'entrée à Polytechnique, le jeune homme décide de s'engager. Mai 1915, le voilà dans les rangs du 59e Régiment d'artillerie. Les combats de Verdun, de la Somme, l’offensive des Flandres, la deuxième bataille de la Marne et enfin l’offensive finale de l’été 1918, n'auront plus aucun secrêt pour lui sur le plan militaire.
La guerre terminée, il est Lieutenant, et commande une batterie. Son rêve d'enfant, prendra fin dès cette époque, il renoncera à Polytechnique.
continuant sa carrière déjà bien entamée dans l’armée. 1920 la Syrie, d'où il participera un an plus tard au siège d’Aïntab, au nord d’Alep. Cette même année, il mènera une série d'opérations le long de l’Euphrate.
1928, il est promu au grade de capitaine, entre à l’école supérieure de guerre en 1931. 1935, Alger, il sert à l’état-major du 19ème corps. Ses qualités d'homme de guerre, sa compétence va l'élever au grande de Commandant en 1938. Il devient Chef de la mission française des transports en Belgique auprès du roi des Belges.
Le 27 mai 1940, en poste à Bruges, il assiste à la reddition de l’armée belge. Désormais, il n'a plus sa place en Belgique, aussi va-t'il, le 29 mai 1940, embarquer sur un chasseur de sous-marins français à La Panne,
entre Dunkerque et Nieuport. Après un bref séjour à Londres, de retour en France, il est nommé « régulateur général » de la VIIème armée (Général Frère) au début de juin.
André Zeller, demande sa mutation pour l'Afrique du Nord. Alger l'accueillera le 26 septembre 1940 comme Directeur militaire des transports.
Août 1942, le nouveau Lieutenant-Colonel prend les rênes de l'Etat-Major du Général Mast qui commande la division d’Alger.
Les Américains sont en route pour l'Afrique du Nord. Il participe à la campagne de Tunisie de novembre 1942 à mai 1943, en qualité de Chef d’Etat-Major de la Division de Marche d’Alger. En décembre 1943, il prend part à la campagne d'Italie, en temps que sous-chef d’Etat-Major
du Corps Expéditionnaire Français, commandé par le général Juin.
Le 16 août 1944, cette fois ce sera sous les ordres du général de Lattre, commandant l'armée B, qu'il participera au débarquement de Provence,
où peu de temps après il commandera l’artillerie de la 3e D.I.A. puis de la 1ère D.B. sur les combats des Vosges. Ensuite ce sera le Rhin et Colmar au début de l'année 1945.
En 1946, alors qu'il occupe les fonctions de Directeur de l’Artillerie et celle de Commandant en second de l’école de guerre, il est promu Général de brigade. Nommé inspecteur de l’artillerie. Général de division en 1950, commandant la 3ème région militaire à Rennes de 1951 à 1955,
il est appelé au poste de chef d’état-major de l’armée par le général Koenig, ministre de la défense et des forces armées, en 1955, et prend rang de Général de corps d’armée.
Le Gouvernement, se penchant sur l'Algérie, décide de restreindre l'effectif des armées, le Général Zeller, proteste et démissionne de son poste en février 1956. Le 19 décembre 1957, il est nommé général d’armée dans la 2e section de l’Etat-Major général. Réintégré dans la 1e section le 1er juillet 1958, après le retour au pouvoir du Général de Gaulle, il reprend ses fonctions de Chef d’Etat-Major de l’armée
qu’il conserve jusqu’au 1er octobre 1959, date à laquelle il passe définitivement en deuxième section.
1961, l'Algérie est devenue la proie du gouvernement, le sort de ce pays est entre les mains du Général qui se range aux côtes du général Challe.
Entre le 21 et le 25 avril, Alger, sera sous l'emprise d'un coup d'état organisé par des Généraux, trahis par un autre Général manipulateur, fêlon et traître, désirant plus que tout, le pouvoir.
Il n'hésitera pas à ouvrir une guerre franco-francaise, ordonnant à son armée de détruire par n'importe quels moyens tous ceux qui lui barreraient la route, et ordonnant à celle-ci de ne pas obéir aux ordres donnés.
A 20 heures, le général de Gaulle, en uniforme, paraît à la télévision :
"Un pouvoir insurrectionnel s’est installé en Algérie par un pronunciamento militaire. Ce pouvoir a une apparence : un quarteron de généraux en retraite. Il a une réalité : un groupe d’officiers, partisans, ambitieux et fanatiques.
Au nom de la France, j’ordonne que tous les moyens,
je dis tous les moyens, soient employés pour barrer la route de ces hommes-là, en attendant de les réduire.
J’interdis à tout Français et, d’abord, à tout soldat d’exécuter aucun de leurs ordres.
Il conclut : " Françaises, Français, aidez-moi ! "
Pendant le putsch, Zeller parcourra l'Algérie, afin de rallier les hésitants comme le général Gouraud. Hélas, la joie sera courte durée pour les putschistes, et le Général Zelller tentera une cavale, sans issue,
puis se rendra, le 6 mai, au Général de Belenet, à Alger, afin d'éviter la colère de de Gaulle qui pourrait s'abattre sur les derniers combattants pour l'Algérie française.
le Général André Zeller, comme le Général Maurice Challe sera destitué, privé de ses droits civiques, et condamné à 15 ans de réclusion comme criminel. Incarcéré à la Santé, puis à Clairvaux, et enfin Tulle d'où il sera libéré et amnistié.
Autre lien: http://l-echo-chons-patriot.bb-fr.com/LE-PUTSCH-D-ALGER-21-avril-1961-f36/BIOGRAPHIE-DES-GENERAUX-t57.htm#390