" Les viets étaient des réguliers du régiments 42 et ils ont réagis en pro. Ils ont mis en batterie un mortier et ont commencé à nous arroser ! "
"Au 3ème obus, qui a explosé derrière la digue du côté où nous étions,
j'ai pris un éclat dans la cuisse gauche avec une plaie d'entrée mais pas de sortie.
Nous serons 3 à être touchés.
J'ai été transporté jusqu'à une digue pour attendre un véhicule pour m'évacuer. "
Tous les postes de radio des sections rendent compte parés pour l'assaut.
Les sections d'assaut pointaient les bazookas, alors surgissait de la rizière,
les trois compagnies montent à l'attaque chacune a reçu son village en partage.
Les viêts sont surpris. Rapidement leurs armes automatiques leurs mortiers,
leurs bazookas se replient et détalent vers l'Est, franchissant le canal sous les balles.
Tandis qu'une poignée de sacrifiés effectuent un combat retardateur
d'autant plus acharné qu'il est sans espoir.
Pour gêner les paras qui se ruent vers le canal, un tir de barrage a été mis en place depuis les
villages d'en face solidement tenu par l'ennemi, avec mortiers et grenades à fusil.
Bruno félicite les compagnies pour avoir magnifiquement manoeuvré.
Le convoi est passé sans encombre.
Mission accomplie.
Mais BIGEARD demeure vigilant.
" Le convoi doit revenir, il est à craindre qu'une nouvelle embuscade soit installée par le T.D.
42 sur son itinéraire de retour. Restons sur le qui-vive!"
Son plan est simple:
"Pour revenir de BHIN TRI le convoi peut repasser par l'itinéraire de l'aller.
C'est là que le 42 doit attendre.
Mais imaginons que ce convoi se déroute et passe par une autre digue,
celle qui effectue une large courbe par le Sud-ouest ?
Les viets, une fois de plus seront surpris à découvert, sur leur flanc Est.
Ils se rabattront vers le village de CO-LE, seule issue de secours pour sortir de la nasse.
" C'est là que nous l'attendrons."
Par radio, il donne les instructions pour la nuit.
"Regroupement ostensiblement au Nord du dispositif dans NAM TRI."
Dans la nuit, les compagnies iront occuper la série de villages, sur la berge Ouest du canal.
" Allez-y en souplesse, il importe que les viets ne soupçonnent pas ce mouvement. "
Pour ce jour il sera signalé 6 Blessés évacués.
Pour ce jour il sera signalé.
- 1 Tué au combat à la 26ème C.I.P.
- 12 Blessés
- Pertes ennemies 40 tués,
- 8 Blessés dont 4 prisonniers
- 2 F.M, 1 P.M, 7 Fusils et 10 armes diverses récupérés.
"BIGEARD vient nous voir et nous déclare : Bravo les petits, ne vous en faites pas, vous allez passer Noel à HANOI et je vous donne la croix de guerre. Le soir même nous arrivons à l'hôpital de LANESSAN où je doit être opéré..."
23 Décembre 1952:
3 Heures du matin :
En tête de la 12ème Compagnie le PRIGENT est aux aguets, sur la lisière de DAI KHE.
Les viets ne se sont pas montrés. En revanche la 12 les entend, sur la rive d'en face.
Dans les jumelles les commandants de compagnies aperçoivent à 2 KMS de là,
les silhouettes des marsouins qui progressent de part et d'autre de la digue principale
les pieds dans l'eau.
Bruno à Tous : A vous de jouer.
Bondissant de leurs cachettes, éclatant les haies vives que des volontaires ont cisaillées durant la nuit,
les parachutistes s'élancent appuyés par les mitrailleuses qui bloquent l'issue
par laquelle les viets espéraient déborder.
10 Heures :
Deux des trois villages (DAI KHE 12 ème compagnie, NAM TRI 26ème C.I.P.) fortifiés sont occupés.
Il ne reste que CO-LE. Sur lequel portent les efforts des deux adversaires,
c'est le verrou de la nasse, BIGEARD fait donner l'artillerie.
14 Heures :
CO-LE tombe enfin, c'est la 26ème C.I.P. qui donne l'ultime assaut de conquérir le bastion ennemi.
Le bilan atteste de la fureur du combat. Plus de 100 cadavres ennemis, autant d'armes récupérées.
Le régiment 42 vient de connaitre l'un de ses échecs les plus sanglants.
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