27 mars 1854 : début de la guerre de Crimée, une guerre injuste et stupide
L'origine de cette grande guerre se base sur une simple dispute entre Napoléon III et le Tsar Nicolas Ier. Le motif en était des plus légers car il s'agissait simplement d'assurer la protection de Jérusalem et de ses lieux saints qui faisaient partie... de l'empire turc ! À cette époque, l'empire turc est en pleine régression. Les deux puissances vont donc se disputer son hégémonie. Le sultan d'Istanbul semble préférer les Français ce qui a le don de mettre le Tsar hors de lui. Celui-ci propose donc une alliance aux Anglais afin d'évincer la France et de partager les terres turques entre Russes et Anglais. La reine Victoria, au nom de ses sujets, refuse, non qu'elle adore les Français mais une mainmise russe sur l'empire ottoman lui semble dangereux. Nicolas Ier, vexé, prend les armes et détruit la flotte turque basée dans la mer Noire. Il en profite pour envahir lesprovinces roumaines et pour combattre les Tchétchènes, ces rudes tribus insoumises du Caucase. Napoléon III ne tarde pas à réagir, d'autant plus que la ravissante Eugénie son épouse, très catholique, le pousse dans cette voie. Voilà donc les frères ennemis, Anglais et Français, finalement alliés pour repousser les Russes en évoquant « la préservation de l'empire ottoman » ! La guerre est officiellement déclarée le 27 mars 1854 contre les Russes et les forces franco-anglaises débarquent dans la mer Noire, en Crimée à Eupatoria le 14 septembre 1854. Aux commandes se trouvent le général Saint-Arnaud et Lord Raglan. Une première victoire près du fleuve Alma les mène à Sébastopol, la très puissante forteresse russe, le 26 septembre. Le général français meurt du choléra. Il est remplacé par le général Canrobert. Les troupes de Piémont - Sardaigne rejoignent les alliés portant le nombre de soldats à 185 000. Le siège de Sébastopol est éprouvant... L'hiver est rude en Russie et la forteresse est bien défendue. Il va durer deux ans, sans aucun résultat. Pendant cette guerre inutile et sanglante, certaines batailles seront retenues plus pour leur nom que pour leur efficacité comme Balaklava le 25 octobre et Inkerman le 5 novembre. Le 8 septembre 1855, la position clé de Sébastopol est prise par les Français : la tour Malakoff tombe aux mains du maréchal Mac-Mahon. On lui doit la phrase : « J'y suis, j'y reste ! ». Ce n'est qu'avec l'accession au pouvoir d'Alexandre II que la paix pourra enfin revenir avec le traité de Paris signé le 30 mars 1856. Cette guerre inutile aura eu quelques conséquences bénéfiques : Urbain Le Verrier va mettre au point le premier système d'information météorologique. Une organisation de prise en charge des blessés va être mise au point ainsi que des méthodes de soins modernes. Cela représentera aussi l'essor du télégraphe et du chemin de fer. En Italie, Victor-Emmanuel II commencera l'unification de son pays. Ce fut aussi la première fois qu'un photographe (Roger Fenton) fut autorisé à prendre des clichés inventant une nouvelle profession, journaliste-photographe de guerre. Quant à Napoléon III, la guerre de Crimée fut pour lui une victoire qui va le légitimer sur la scène internationale.
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