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| Sujet: CENTRE AFRIQUE LA FRANCE MET UN TERME A " SANGARIS " Dim Oct 30 2016, 11:13 | |
| SOURCE : LE MONDE.FR --------------------- La France met un terme à « Sangaris » dans une Centrafrique toujours en crise
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian est attendu dimanche à Bangui pour clore l’opération de l’armée française sous mandat de l’ONU, lancée en 2013. Par Cyril Bensimon
LE MONDE Le 28.10.2016 à 17h48 • Mis à jour le 30.10.2016 à 07h36
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Des soldats français de l’opération « Sangaris » à Bangui en février 2016. Lorsque son avion approchera une nouvelle fois de l’aéroport de Bangui-M’Poko, Jean-Yves Le Drian ne pourra pas ne pas apercevoir les centaines de tentes qui bordent encore la piste d’atterrissage. Comme un symbole d’une République centrafricaine (RCA) toujours en proie à des flambées de violence, près de 25 000 personnes demeurent réfugiées dans ce camp de misère, sous protection des forces internationales.
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L’opération « Sangaris » avait été lancée en décembre 2013 dans un pays en pleine guerre civile, opposant les combattants de l’ex-Séléka, qui avaient arraché le pouvoir en mars au président François Bozizé, aux miliciens anti-balaka. Elle s’achève trois ans plus tard sans que la RCA n’ait retrouvé la paix. Le ministre de la défense avait pourtant estimé, le 19 octobre : « Cette opération a été un succès. » « Nous avons évité des massacres de masse […], permis un processus de réconciliation intercommunautaire, la reconstitution de l’Etat centrafricain, une élection présidentielle », déclarait-il devant l’Assemblée nationale. Pour nuancer son propos, M. Le Drian concédait que ce départ intervenait « même si la stabilité n’[était] pas totalement revenue ».
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Vent de colère contre les casques bleus
« Sangaris » a vécu, mais les soldats de l’ex-puissance coloniale garderont un pied sur place. Que ce soit au sein de la Mission des Nations unies (Minusca), avec des drones fournis par Paris qui doivent venir appuyer la force onusienne en matière de renseignements, ou bien en tant que formateurs d’une nouvelle armée centrafricaine. Les avions de chasse déployés au Tchad voisin sont également susceptibles d’être à nouveau mobilisés pour frapper les groupes armés dispersés sur ce territoire aussi vaste que la France et la Belgique réunies.
Cependant, la clôture de l’opération militaire française – que Laurent Fabius avait défendue au moment de son lancement en invoquant un « risque de génocide » – intervient alors que la Centrafrique connaît un regain de tensions et que la réconciliation entre communautés reste dans les limbes. Depuis la mi-septembre, une centaine de personnes ont trouvé la mort dans des violences que les casques bleus ne parviennent pas à endiguer. « Il y a un problème avec certains contingents qui, lorsque le commandement unifié [de la Minusca] leur demande d’intervenir, appellent aussitôt leur pays pour savoir ce qu’ils doivent faire », rapporte une source dans les milieux d’affaires.
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A Kaga-Bandoro, la tentative de vol d’un groupe électrogène d’une radio locale par une bande de l’ex-Séléka a suffi à mettre le feu aux poudres. Après la mort d’un des leurs, les sicaires du général Al-Khatim ont lancé, le 12 octobre, des représailles meurtrières contre un camp de déplacés dans cette sous-préfecture du centre du pays, ciblant les représentants de l’Etat et pillant les ONG. Bilan : 45 morts et « des actes qui pourraient être qualifiés de crimes contre l’humanité », selon Parfait Onanga-Anyanga, le patron de la mission onusienne. Les « soldats de la paix » sont intervenus, tuant 12 assaillants selon la Minusca, mais leur incapacité à protéger les populations civiles a suscité un vent de colère à Bangui.
Vague de violence
Le 24 octobre, une journée « ville morte », pour demander le départ des casques bleus, lancée à l’appel d’un « collectif de la société civile », s’est achevée par la mort de 4 personnes. La garde du chef de l’ONU est accusée d’avoir ouvert le feu sur des manifestants, mais plusieurs sources avancent que celle-ci a répondu à « des tirs de provocation » et que ce mouvement a été poussé par des politiciens locaux. Vingt jours plus tôt, l’assassinat d’un officier centrafricain dans le quartier du PK5, dernière enclave musulmane de la ville, avait entraîné des actes de vengeances contre des éleveurs peuls. Bilan : onze morts.
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Derrière cette vague de violences, un fonctionnaire haut placé au sein des Nations unies voit la main des anti-balaka. « Ce sont eux qui sont à l’attaque. Ils nous accusent d’être incapables de protéger les populations, mais c’est normal, puisqu’ils allument le feu partout. Leur objectif est que nous fassions la guerre à leur place et que nous réduisions à néant la Séléka », accuse cette source, qui considère que le retour au pays de Jean-Francis Bozizé, le fils et ex-ministre de la défense de François Bozizé, n’est pas étranger aux tensions du moment.
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Des civils ont érigé une barricade pour protester contre la présence des casques bleus, à Bangui, le 24 octobre. « Une bonne partie des anti-balaka est constituée de soldats fidèles à Bozizé. Le retour de son fils a certainement regonflé le moral des troupes qui se cherchent un leader politique », décrypte un homme d’affaires centrafricain. Annoncée depuis des mois, la date de la clôture de « Sangaris » avait également été inscrite à l’agenda des deux parties en conflit. « Les seuls qui font peur à nos hommes, ce sont les soldats français. Tout le monde attend leur départ pour repasser à l’action », prévenait il y a quelques mois un général de l’ex-Séléka.
Equation complexe
De fait, la RCA demeure coupée en deux. L’est du pays reste sous la férule des ex-Séléka qui s’y sont repliés avec leurs armes, et d’où ils continuent de brandir la menace d’une partition, tant que la communauté musulmane ne sera pas protégée et que leur place dans la future armée ou dans les institutions ne sera pas assurée. L’Ouest est, lui, principalement sous le contrôle des anti-balaka, mais ceux-ci sont régulièrement confrontés à des milices peules, population transhumante qui a perdu dans le conflit l’essentiel de son bétail, sa principale richesse.
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Dans ce contexte, l’autorité du président élu en début d’année, Faustin-Archange Touadéra, ne dépasse pas les barrières marquant la sortie de Bangui. Ce ne sont pas ses maigres ressources – le budget du gouvernement avoisine les 350 millions d’euros – qui lui permettent de grandes ambitions. La conférence des donateurs, prévue le 17 novembre à Bruxelles, est donc attendue avec impatience.
Seulement, sept mois après son investiture, le chef de cet Etat effondré semble toujours hésiter sur la conduite à tenir vis-à-vis des groupes armés. Il faut dire que l’équation à résoudre est complexe, même pour ce professeur de mathématiques. Deux options s’offrent à lui : négocier une paix sans justice qui offrira, comme par le passé, des postes à des chefs de guerre, ou lancer les hostilités contre ceux qui refusent de déposer les armes sans en avoir les moyens, et alors que l’ONU n’est pas prête à s’engager dans un tel combat. Cyril Bensimon
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| Sujet: Re: CENTRE AFRIQUE LA FRANCE MET UN TERME A " SANGARIS " Dim Oct 30 2016, 17:51 | |
| En pays noir ou la négritude se vie au jour le jour, c'est ce qu'on appelle les "Chimères Noires" Tout est à refaire jour après jour et année après année, ces peuples sortie du moyen âge ne sont pas près à recevoir une civilisation à laquelle ils ne comprennent rien !!!! |
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