Evocation du 5 juin 1944 Parachutiste américain s'apprêtant à sauter d'un Dakota
Musée de l'Aviation. FNCV
Armée de l 'Air The Air Force
Appareils de transport
Au cours de la guerre 1914-1918, l'aviation militaire était une aviation de combat et d'observation.
L'idée de transport de troupes commença à être sérieusement étudiée dès avant 1934, par l'état-major des forces aériennes qui dépendait encore de l'armée de terre, grâce aux progrès de l'industrie aéronautique qui était devenue capable de produire des avions ayant une capacité suffisante.
Ce fut à cette époque que l'on vit apparaître plusieurs appareils spécifiques, comme le Lioré 213, le Lioré 300, le Farman 221, le AB 21 ou DB 70. A partir de juillet 1934, l'armée de l'air française ayant été créée, les avions Potez 650 furent employés au transport des deux groupes de l'infanterie de l'air (GIA).
Lorsque la guerre 1939-1945 éclata, ces deux groupes furent dotés d'appareils de transport Farman 224 dérivés des bombardiers 220, 221 et 224, mais les choix des états-majors étant de concentrer les efforts sur l'appui des troupes au sol, les bombardements et la chasse, les appareils des GIA seront très peu employés pour les missions de transport et de parachutage de troupes, contrairement aux Allemands qui développent dans l’entre deux guerres le Junker 52, qui sera le pivot du transport de parachutistes et de ravitaillement.
Nord 2501En 1945, à l'issue de la deuxième guerre mondiale, l'armée de l'air commanda la fabrication du NC 211 Cormoran, puis celle du Nord 2500, qui possédaient des portes latérales – et un coqueron arrière qui s’ouvrait en entier sur la soute - mieux adaptées aux parachutages que n'avaient pu l'être les avions civils, dont ce n'était pas la destination initiale.
L’armée de l’air utilisa au maximum les possibilités du Dakota qui était disponible. Au cours de la guerre d'Indochine qui suivit, les Junker 52, les C 47 Dakota, les C115 Boxcar, se montrèrent à la hauteur de leur tâche en volant quasiment par tous les temps.
C 47 Skytrain "Dakota" Version militaire du Douglas DC-3.
Photo FNCVIls jouèrent un rôle d'une importance capitale en accomplissant des missions très diverses, notamment :
- De nombreuses opérations aéroportées, dont certaines d'envergure,
- Les norias assurant les approvisionnements et le renforcement des unités engagées sur le terrain :
- Le ravitaillement des villes et des postes isolés,
- Les évacuations de militaires, de blessés, de civils réfugiés.
Le conflit algérien, qui prit naissance l'année même où la guerre d'Indochine se terminait, vit l'aviation de transport appelée à intervenir dans le cadre d'un concept un peu différent, les parachutages opérationnels étant alors abandonnés au profit des héliportages assurés par les H 21 Vertol, (Bananes volantes), et les HSS Sikorsky. Son rôle fut alors d'assurer, notamment avec les Dakota C47 et les Nord 2501:
- Le transport des troupes et des postes de commandement aéromobiles,
- Des missions d'éclairage et de renseignement.
A la lumière des différents conflits, l’état major a pris en compte les expériences de combat des uns et des autres et a fixé les grandes lignes de la logistique nécessaire aux opérations du type OPEX ou même sur le territoire national.
La force de projection créée pour les interventions extérieures, dont le C 160 Transall mis au point et fabriqué – comme l’Airbus – par un consortium européen, devait apporter une solution temporaire dans les missions d’EVASAN (évacuation sanitaire), les transports d’unités de parachutistes et de commandos, et les ravitaillements en vol.
!Il est apparu que malgré ses capacités d’atterrissage court, cet appareil est sous-dimensionné pour les besoins actuels. La France a acquis quatre C 130 Hercules américains d’une plus grande capacité d’emport, en solution immédiate, et il est prévu une dotation d'une cinquantaine de quadriréacteurs Airbus A 400M produits par la division militaire de Airbus Industries.
A 400 MLe transport militaire européen, tout comme les moyens de ravitaillement en vol, est centralisé au European Air Lift Center implanté à Eindhoven (Pays Bas).
-FNCV-