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| Sujet: LA BATAILLE DE LEPANTE HISTORIQUE. Ven Oct 14 2016, 08:45 | |
| =================================== ANT-TRN / La bataille de Lépante tournant de l'histoire ========================= l Black]]Chers amis,
Le sort de l’Occident s’est joué une première fois le 2 septembre 31 avant Jésus-Christ au cours de la bataille d’Actium* qui a donné naissance à l’Empire romain. Le 7 octobre 1571, une seconde bataille navale aurait pu faire basculer le destin de l’Occident si la coalition chrétienne ne l’avait remporté sur la flotte du Grand Turc, à Lépante.
En 1570, les Ottomans de Selim II dit « l’ivrogne », investissent Chypre, alors possession vénitienne, et massacrent quelques vingt-mille habitants de Nicosie. Las des récurrentes razzias ottomanes en Méditerranée occidentale, le monde chrétien voit presque la prise de Chypre comme une aubaine, car elle justifie une intervention contre cet empire musulman aux vues expansionnistes qui gagne du terrain et devient menaçant.
La République de Venise, en général neutre vis-à-vis des Turcs du fait de leurs arrangements commerciaux**, ne peut laisser passer. Elle répond donc avec la même ferveur que l’Espagne, les Etats pontificaux, la Sicile, la Savoie, Gênes, Malte et les très grandes familles italiennes à l’appel du pape Pie V qui désire engager une nouvelle croisade. La France, en proie à ses propres guerres de religion, qui renonce pour ne pas mettre en péril ses accords avec la Sublime Porte, est la grande absente.
Le pape nomme Don Juan d’Autriche, fils illégitime de Charles Quint, et demi-frère de Philippe II roi d’Espagne de seulement vingt-quatre ans, pour diriger l’expédition de la « Sainte Ligue ». Rendez-vous à Messine en Sicile en mai 1571. La flotte de la Sainte Ligue compte deux-cent treize galères dont la moitié sorties de l’arsenal de Venise, et six « galéasses », une fabrication spéciale et surprise de la Sérénissime pour l’occasion. Galères équipées de canons pointant dans toutes les directions, elles vont s’avérer être des machines de guerre redoutables.
Les trois-cents navires et trente-sept mille turcs dirigés par l’amiral Ali Pacha mouillent devant le fort de Lépante au large de Corinthe et attendent l’ennemi. Pour la flotte ottomane réputée invincible depuis Soliman le magnifique, père du sultan au pouvoir, l’affrontement ne devrait être qu’une formalité.
Le 7 octobre à l’aube, sous l’étendard du Christ en croix, les vaisseaux chrétiens avancent et rencontrent les Turcs qui arborent le drapeau du prophète. L’artillerie lourde contenue sur les galéasses sème la panique ; les canons tirent à tout va. Les Occidentaux parviennent à enfermer les Orientaux dans le golfe de Lépante couvert de feu et de sang. Les navires s’éperonnent et les fantassins chrétiens transforment les ponts en champs de bataille sanglants. Epée, arbalètes, arquebuse et arcs se lancent à l’abordage de soldats médusés. C’est un massacre. Les Turcs réalisent, mais un peu tard, qu’ils ont sous-estimé leur ennemi dont les bâtiments et la tactique compensent l’infériorité numérique. Ali Pacha est tué et sa tête est accrochée en haut du mat d’une galère espagnole.
Les bateaux ottomans encore debout prennent la fuite. Côté musulman, les pertes sont aussi lourdes que la défaite est cuisante.
Quel bilan tirer de cette bataille ? Outre la libération de quinze-mille esclaves chrétiens, l’issue du combat manifeste que la flotte ottomane n’est pas invulnérable. Si le sultan Selim II fait rebâtir en un an tous les navires perdus, les scènes vont changer. L’Empire ottoman ne tentera plus d’expansion vers l’Europe mais se tournera vers l’Afrique du Nord, avec la prise de Tunis en 1574 et amorce son lent déclin. Elle récupère malgré tout Chypre trois ans après la bataille qui a été pour Venise une victoire à la Pyrrhus. La cité des Doges, ruinée par la guerre et l’arrêt des relations commerciales avec Constantinople, se voit obligée de céder l’objet même du conflit. L’Europe de son côté tourne son regard vers la jeune Amérique et délaisse le bassin méditerranéen. De sa victoire, elle reconnait le bien-fondé d’armer ses navires de guerre et découvre une certaine conscience européenne liée à une foi commune.
On est malgré tout en droit de se demander quelle aurait été l’issue pour l’Occident si les Turcs l’avaient emporté à Lépante qui reste selon l’un de ses héros qui y a perdu la main, Miguel de Cervantès***, le « manchot de Lépante » : « la plus mémorable rencontre qu'aient vue les siècles passés et qu'espèrent voir les siècles à venir » Albane de MAIGRET (B.M)[/size] |
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| Sujet: Re: LA BATAILLE DE LEPANTE HISTORIQUE. Ven Oct 14 2016, 08:54 | |
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