UN VETO RUSSE SUR UNE PROPOSITION FRANCAISE - ONU - ALEP.

SOURCE : LE MONDE - SYRIE
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Syrie : la Russie menace de mettre son veto au projet de résolution français
Un projet de résolution au conflit, présenté par la France, doit être voté par le Conseil de sécurité de l’ONU samedi. Mais la Russie menace de mettre son véto.

Le Monde.fr avec AFP | 07.10.2016 à 18h22 • Mis à jour le 08.10.2016 à 01h55
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Vue générale des destructions à Alep-Est, le 6 octobre.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni en urgence, vendredi 7 octobre, après les craintes émises par son envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, que les quartiers rebelles d’Alep soient « totalement détruits » d’ici à la fin de l’année. Deux projets de résolution au conflit, l’un présenté par la France l’autre par la Russie, doivent être examinés samedI


« La priorité est d’arrêter le bain de sang à Alep », a estimé l’ambassadeur français à l’ONU, François Delattre, alors qu’il s’apprêtait à entrer dans la salle du Conseil de sécurité. « Le plus important ici est que le bombardement aérien scandaleux d’Alep s’arrête », a ajouté l’ambassadeur britannique, Matthew Rycroft.
Une demande de retrait des rebelles d’Alep-Est
M. de Mistura a proposé aux combattants du Front Fatah Al-Cham – nouvelle appellation du Front Al-Nosra, qui assure avoir rompu avec Al-Qaida – de quitter l’est d’Alep. Il a également demandé au régime syrien ainsi qu’à la Russie de suspendre les bombardements dans la deuxième ville syrienne, décrite par l’ONU comme « l’enfer sur terre ».

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« Si le Front Al-Nosra avec toutes ses armes part en direction d’Idlib où ses forces principales sont basées, nous serons prêts à soutenir l’approche [de M. de Mistura] et serons également prêts à appeler le gouvernement syrien à l’accepter », a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à la chaîne de télévision publique russe Pervy Kanal.

Un projet de résolution russe

Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait se prononcer samedi sur un projet de résolution de la Russie appelant à un cessez-le-feu à Alep mais sans faire mention d’un arrêt des survols militaires. Le texte russe, obtenu par l’Agence France-presse (AFP) vendredi, « réclame l’instauration immédiate d’une cessation des hostilités, notamment à Alep » et demande à toutes les parties de permettre l’accès à l’aide humanitaire.

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Cette mesure a été présentée au Conseil peu après l’annonce par la Russie qu’elle était prête à utiliser son droit de veto pour bloquer le texte de la France, qui prévoit, outre un cessez-le-feu à Alep, l’interdiction de survol par tous les avions militaires. Le projet de résolution de Paris doit être examiné en premier.
« Je ne vois tout simplement pas comment nous pourrions laisser cette résolution passer », a déclaré à la presse Vitali Tchourkine, ambassadeur de Russie à l’ONU. M. Tchourkine a estimé que la proposition française avait été « confectionnée à la hâte », ajoutant : « Je pense que ce n’est pas conçu pour faire des progrès, mais pour entraîner un veto russe ».

Les membres du Conseil négocient depuis une semaine un projet de résolution destinée à mettre un terme à l’intense bombardement d’Alep, à permettre l’acheminement d’assistance humanitaire et à arrêter tous les survols militaires de la ville.

« Demain sera un moment de vérité, un moment de vérité pour tous les membres du Conseil de sécurité : voulez-vous, oui ou non, un cessez-le-feu à Alep ? Et la question se pose en particulier à nos partenaires russes », a déclaré le ministre des affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, lors d’un point presse donné aux côtés de son homologue américain, John Kerry.

Les Etats-Unis réclament une enquête pour crimes de guerre

Le secrétaire d’Etat américain a pour sa part annoncé qu’il réclamait une enquête pour « crimes de guerre » visant le régime syrien et son allié russe après une nouvelle frappe contre un hôpital à Alep. « La nuit dernière, le régime a encore attaqué un hôpital et 20 personnes ont été tuées et 100 blessées. La Russie et le régime doivent au monde plus qu’une explication sur les raisons pour lesquelles ils ne cessent de frapper des hôpitaux, des infrastructures médicales, des enfants et des femmes », a-t-il tonné quelques jours après que les Etats-Unis ont rompu officiellement le dialogue avec la Russie.

« Ceux qui commettent [ces actes] devront être tenus pour responsables de leurs actions. Cela va bien au-delà de l’accident. C’est une stratégie ciblée pour terroriser les civils et quiconque se dresse sur le chemin de leurs objectifs militaires. »
Vendredi, une corvette lance-missiles russe a traversé le Bosphore, à Istanbul, en direction de la Méditerranée pour appuyer les opérations militaires russes en Syrie, ont constaté des journalistes de l’AFP.

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Bombarder Alep ? pas bien...bombarder Mossoul ? bravo!! pourtant, dans ces deux villes il y a des civils
pris en otage...la différence? dans un cas ce sont des bombes Russes, dans l'autre ce sont les notres et celles des Etats Unis.
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