13 juillet 1959:
Grande opération en Kabylie, 173 rebelles tués ou arrêtés.
12 morts dans toute l'algérie, dont deux agriculteurs assassinés à la mitraillette dans leur ferme de sidi moussa.
13 juillet 1959: l'embuscade. Une trentaine d'hommes, en six véhicules, sont en ouverture de route entre le réseau électrifié et la frontière marocaine, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest d'Aïn Sefra. Ils tombent dans une embuscade, à Ben-Krou dans la région de Sussifa, tendue par 200 djounoud qui les submergent.
Les hommes giclent des véhicules et ripostent comme ils peuvent. Mais sous la puissance de feu des assaillants, les dragons sont décimés. Il y aura quinze tués (3 officiers, 3 sous-officiers et 9 hommes de troupe), deux blessés et quatre disparus.
Après l'anéantissement complet du groupe, le restant de l'escadron venant en renfort a sauté sur les mines! Il ne reste plus que quatre survivants: Maurice LANFROY, (après deux ans de service), Marcel BRAUN, Henri GARAT et Joël FOUGET prisonniers du F.L.N. FOUGET est incapable de suivre le rythme de marche imposé par leur escorte; un de ses mollets a été arraché par une balle.
Donc, il est exécuté.
Les autres sont entraînés tout au sud du barrage, évitant le réseau électrifié, puis traversant plusieurs djebels, ils remontent ensuite vers le nord, pour finalement rejoindre Oujda. .
Les trois captifs sont assez bien nourris. Ils sont soignés de leurs blessures. LANFROY aura même une intervention dentaire. Incarcérés au Maroc, Braun et Garat seront libérés le 31-12-1959. Après leur libération, de retour en France, suite à un petit séjour au Val-de-Grâce pour passer des visites médicales, ils sont enfin libérés, peuvent rentrer chez eux, mais par leurs propres moyens et sans que ne leur soit remise la moindre somme d'argent; rien n'a été prévu.
LANFROY reste ainsi seul à tourner en rond, parfois il désespère. Il n'y a pas d'interrogatoire, pas de mauvais traitement, ni de promesses. Pendant ce temps, des pourparlers ont lieu et l'A.L.N. renonce à exécuter le brigadier chef LANFROY, à condition que le gouvernement français renonce également à exécuter l'ex-lieutenant Ben CHÉRIF, déserteur, assassin de tirailleurs, et condamné à mort.
Puis, trois autres prisonniers le rejoignent: Georges DUPLESSIS, André ROBERT, et plus tard Gérard PALISSE. La vie s'écoule au jour le jour. Ils sont sous la surveillance de neuf gardes.
Le 16 mai 1962 au matin, les gardes leur distribuent des tenues portant un insigne de la Croix Rouge sur le bras. Quelques heures plus tard ils sont transportés à Rabat, dans un immeuble abritant la mission permanente du G.P.R.A. auprès des autorités marocaines. Enfin, la Croix Rouge Internationale les prendra en charge.
Ils seront dirigés vers l'Ambassade de France qui leur remet des vêtements civils ... avant le départ pour l'aéroport et leur installation dans un avion de ligne. Ils seront accueillis à Orly et dirigés vers l'hôpital militaire de Val-de-Grâce pour passer des visites médicales.
LANFROY Maurice fut libéré le 16-05-1962 à Rabat, après 34 mois de captivité. Il avait a été appelé sous les drapeaux le 01-07-1957, puis libéré de ses obligations militaires le 241962, soit près de 5 ans sous les drapeaux!
"Militaires français prisonniers du F.L.N. ou disparus en Algérie", jean-Yves Jaffrés,
Pour le 14 juillet et l'achoura réunis, De gaulle libère 5.000 prisonniers ou assignés à résidence FLN.
14 juillet 1959:
Juste avant les cérémonies officielles, le F.L.N. assassine Bey Bagdad, sixième porte drapeau de la section de Mostaganem des anciens combattants à l'être, c'est la seule façon d'éviter qu'un porte drapeau musulman soit dans le défilé, Addad Ali se porte volontaire comme successeur, il défile, il sera à son tour assassiné le 11 septembre, septième victime à ce poste.
15 juillet 1959:
De gaulle inaugure le sénat de la communauté, pièce maîtresse de sa future construction politique, la Communauté.
Embuscade dans le Hodna, 19 tués du 11 ème B.T.
16 juillet 1.959:
rien.
17 juillet 1.959:
rien.
18 juillet 1959:
Quatre membres de la famille du député maire musulman, Ali Mallem sont enlevés à Batna.
A Cherchell, un européen tué et son frère grièvement blessé.
19 juillet 1959:
Depuis Tunis, le F.L.N. affirme que "l'état-major français prépare une monstrueuse provocation".
20 juillet 1959:
La police arête à Lyon la totalité de l'état major de la willaya 2- france. (18 personnes). 25 millions, des armes, des explosifs, les plans d'un sabotage à l'usine à gaz de Gerland, du dépôt d'essence du port Edouard Herriot, de l'aéroport de Bron, de l'usine chimique de Feyzin, de centraux téléphoniques...
21 juillet 1959:
Deux députés d'algérie, messieurs Chibi Abdelkader (de bône) et Benjelida Ali (de Sétif) demandent que la paix soit rapidement ramenée en algérie.