Pour l’amiral Debray , l’OTAN est une force d’occupation
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Commandoair40 Admin
Nombre de messages : 29167 Age : 78 Emploi : Français Radicalisé . Date d'inscription : 07/11/2014
Sujet: Pour l’amiral Debray , l’OTAN est une force d’occupation Mar Juin 28 2016, 13:51
Pour l’amiral Debray, si des accords stratégiques sont possibles, l’OTAN est une force d’occupation
Pour l’amiral Debray, si des accords stratégiques sont possibles, l’OTAN est une force d’occupation
Le Brexit, s’il est respecté, pourrait aussi bouleverser l’UE en termes militaires, explique l’amiral Debray à RT France, confiant sa vision de la sécurité en Europe, l’hégémonie américaine et l’impératif, pour un pays, d’être maître de sa défense.
Michel Debray a commandé les porte-avions Foch et Clemenceau. Il a présidé la Fondation Charles-de-Gaulle de 1998 à 1999. En 1997, il a participé à la fondation de l'Alliance pour la souveraineté de la France. Il a ensuite été membre du haut conseil du Forum pour la France de Pierre Marie Gallois.
Pour l'amiral Debray, le Brexit aura bien évidemment des conséquences militaires, même si le Royaume-uni est dans l'OTAN et que tous les tenants de l'UE font semblant de ne pas savoir que leur défense dépend de cette dernière.
Face au Brexit, selon lui, «il faudra revoir la façon dont les membres de l'Union européenne considèrent leur Défense». Si l'on en croit sa vision, une telle remise en question est plus que nécessaire.
Le choix britannique sera-t-il respecté ?
Néanmoins, établissant un parallèle entre le référendum sur le Brexit et celui sur la constitution européenne de 2005 lors duquel la France et les Pays-Bas avaient voté contre mais avaient été ignorés par l'Union européenne, l'amiral se veut réaliste :
«Le choix des Français et des Néerlandais a été complètement contourné par la suite et aujourd'hui, il n'en reste absolument rien.
Le traité de Lisbonne a obligé la France à admettre tout ce que le peuple français avait refusé.
On peut alors imaginer que le vote [du jeudi 23 juin] n'aura pas de grandes conséquences. Je souhaite que les Britanniques ne soient pas floués par leurs dirigeants, comme les Français l'ont été par les leurs.»
L'ombre américaine
Dans une vision très gaullienne, l'amiral lie intimement la question de la relation du Royaume-Uni à l'UE à celle de son appartenance à l'OTAN :
«Depuis les origines de la construction européenne, les Etats-Unis ont tout fait pour faire [de l'Europe] un fournisseur de supplétifs, pour que les Etats-Unis fassent la politique de Défense et que les pays européens fournissent les contingents de tirailleurs qui iraient à la boucherie s'il le faut.»
«Se laisser occuper par des forces armées étrangères en temps de paix n'est pas excusable»
Le Brexit serait donc une épine dans le pied des Etats-Unis, qui cherchent à l'heure actuelle à renforcer l'OTAN en Europe, dans un processus que l'amiral voit affecter la France :
«C'est tout à fait possible que la France accueille bientôt de nouveau des bases de l'OTAN sur son territoire.
C'est possible depuis que notre président a commencé à engager des conversations avec l'OTAN pour qu'on revienne sur ce qui avait été fait du temps du Général de Gaulle en 1966, lorsque la France a fait sortir de son territoire tous les contingents étrangers qui n'avaient rien à y faire.
Avoir des accords avec des Etats étrangers est absolument concevable, mais se laisser occuper par des forces armées étrangères en temps de paix n'est pas excusable.
C'est un travail qui a été commencé avec Jacques Chirac, qui a été poursuivi sous Nicolas Sarkozy et qui est en train d'être achevé par François Hollande.
Une nouvelle fois, les élites se moquent de l'intérêt supérieur de la patrie et du vote de leurs citoyens.
Le peuple, on ne lui demande pas son avis.
On ne lui a demandé son avis ni lorsque le service national a été supprimé, ni lorsqu'il a refusé la constitution européenne.
Il n'y a rien de nouveau.
Dès la création de la Communauté européenne de Défense (CED), qui est un projet des européens d'alors et des Américains de toujours, le projet était de réarmer l'Allemagne et d'utiliser les nations composées de pays membres de l'UE pour les mettre au service d'une politique de défense étrangère, celle de l'impérium américain.»
France de 2016, France de 1946 : même combat ?
L'amiral Debray a pu appeler à la constitution d'un nouveau CNR, ou Comité National de la Résistance, organe qui coordonnait la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale. Car, selon lui :
«Aujourd'hui la France n'est plus menacée par les divisions blindées de Hitler, mais par la volonté d'hégémonie des Etats-Unis.
Lorsque vous voyez que l'Union européenne - qui était une union économique, et qui est aujourd'hui une union sans adjectif qualificatif - condamne la France parce qu'il n'y pas de syndicat dans l'armée française... Qui commande quoi, en France ?
Un pays doit avoir la volonté de se doter de ses propres moyens de défense, voilà ma conviction.»
Alors que le Premier ministre Manuel Valls a déclaré l'état d'urgence, que le plan vigipirate est à son niveau maximum et que la présence de soldats se fait plus que jamais sentir, les propos de l'amiral pourraient surprendre.
Il est pourtant catégorique.
«Il n'y a pas de militarisation en France depuis qu'on a supprimé le service national. Cela ne me concerne plus mais je le regrette profondément.
Le service national est pour moi un service que le France rendait à ses enfants. [...] La république manque aujourd'hui de moyens militaires.»
Garder le contrôle de la capacité nuclaire, impératif de l'armée française
Mais, au-delà du service militaire, il y a, pour lui, un autre élément primordial à préserver afin que l'Etat protège la souveraineté nationale : le feu nucléaire.
«L'armée française se porte très mal en grande partie depuis qu'on a supprimé le service national et du fait des diminutions des ressources qu'elle subit.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, il faut le dire, ont une obsession de contourner la volonté française de disposer de sa propre dissuasion nucléaire.
C'est pour eux un objectif perpétuel : empêcher la France de se remettre au niveau où elle était parvenue à se mettre avec sa force de dissuasion nucléaire.
«La France doit pouvoir disposer de ses propres forces armées comme elle le souhaite et refuser de se faire inféoder par quelque organisme supranational que ce soit »
Il ne faut pas rêver à la disparition des forces de dissuasion nucléaire.
Ni les Russes, ni les Américains, ni Israël, ni l'Inde ou le Pakistan ne se sépareront de leurs armes nucléaires.
L'intérêt de [cette] arme est justement de ne pas être employée. Elle agit par la menace de son emploi, en arme justement dissuasive.
Il faut donc qu'elle existe, qu'elle soit en bon état et que nous la maîtrisions complètement.
La force nucléaire française existe toujours et elle est en bon état [...]
La défense doit être nationale et une défense nationale ne se traduit pas par une armée commune avec d'autres pays.
La France doit son statut de membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU à sa capacité nucléaire. Il faut que nos dirigeants en soient conscients.»
Les conflits par nations interposées
Garder le contrôle est d'autant plus essentiel, pour lui, que le monde de la guerre évolue et que la France semble se faire entraîner vers des terrains bien éloignés de ses propres intérêts.
Qu'il s'agisse de privatisation...
«Le monde évolue, demain il ne sera plus celui qu'il était hier. Les conflits qui se présentent ne ressemblent pas à ceux que nous commémorons cent ans après Verdun, mais certaines caractéristiques me gênent énormément.
Les sociétés militaires privées ? C'est un oxymore.
Un état ne doit pas s'adresser à des gens qui veulent gagner de l'argent en vendant de la sécurité. Le rôle de l'Etat c'est de défendre son peuple et on défend son peuple avec une armée qui dépend de l'Etat et non pas avec des sociétés privées. [...]
En France on sous-traite, privatise et externalise dans tous les domaines. Les militaires vont bientôt être formés par des civils.»
... de concurrence d'autres Etats...
«Le Japon est en train de manœuvrer pour avoir une armée alors qu'ils ne sont pas censés en avoir.
L'Allemagne, sans rien dire commence à agir à l'extérieur de ses frontières, alors qu'il est écrit noir sur blanc qu'elle ne doit pas le faire.»
... ou de problématique stratégique, la France étant amenée à faire le travail pour d'autres nations :
«On agit par Etats interposés [...]
La France est allée bombarder la Libye avec une énorme violence sur ordre des américains - et au mépris d'ailleurs des décisions prises au conseil de sécurité.
L'armée française a fort bien rempli sa mission et l'a remplie pratiquement sans pertes, ce qui est totalement à son honneur. Mais on peut se demander quel intérêt avait la république française à entreprendre cette action. Pour le compte de qui avons nous agi ?
«La France est allée bombarder la Libye avec une énorme violence sur ordre des américains et au mépris des décisions prises au conseil de sécurité »
Contrairement à la Libye, dans le cœur de l'Afrique, la France a des raisons d’intervenir pour le bien des populations avec lesquelles nous avons des accords depuis de nombreuses années, au Mali, en Centrafrique, au Congo-Brazzaville [République du Congo]...
C'est là que les populations ont besoin de notre appui.
Nous ne pouvons refuser de leur apporter notre soutien militaire sous prétexte que les Etats-Unis dans des guerres qui ne nous concernent pas.
C'est une question de souveraineté nationale et celle-ci ne passe que par une armée qui obéit uniquement à la volonté des responsables nationaux.»
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Patard membre confirmé
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Sujet: Re: Pour l’amiral Debray , l’OTAN est une force d’occupation Mar Juin 28 2016, 14:20
Bonjour à tous Si c'est un amiral qui le dit, peut-être qu'on l'écoutera... Je ne disais rien d'autre là :
« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage. La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure. Être un homme et le demeurer toujours, Quelles que soient les circonstances, Ne pas faiblir, ne pas tomber, Voilà le véritable sens de la vie ».
Patard membre confirmé
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Sujet: Après, comme beaucoup Mar Juin 28 2016, 15:28
Je n'ai été élevé dans la haine de personne. Un de mes premiers souvenirs marquant, j'avais quatre ans, c'est celui de ce GI qui m'a pris dans ses bras et m'a embrassé. C'était en août 1944, devant la mairie de Créteil. Après, comme pour beaucoup d'hommes de ma génération, j'ai admiré les Américains. Ils étaient nos "libérateurs", puis nos défenseurs et alliés, face aux hordes de "barbares" soviétiques prêtes à nous envahir. Je suis tombé dans le panneau, et je me suis engagé de mon mieux dans la préparation de la résistance face à cette menace. Ce n'est qu'après la chute de l'Empire soviétique que j'ai commencé à comprendre. L'Amérique n'est intervenue dans les deux guerres mondiales que dans leur seconde partie, pour tirer les marrons du feu, aux moindres pertes. Par la suite, le communisme n'a été qu'un prétexte pour les Américains dans leur "croisade" pour venir à bout des Russes, les seuls capables de s'opposer à leur désir hégémonique. Le même combat continue de nos jours, où l'OTAN n'a plus de raison d'être. Je n'ai, je le répète, aucune haine envers quiconque, et ne me détermine pas en fonction de la nationalité des hommes. Mais l'objectif des politiques de ce pays est clair, et seul les aveugles ne le voient pas. D'ailleurs, allez sur Google Earth, et voyez à quelle distance se trouve Moscou de la frontière ukrainienne : 450 kilomètres! Que penserait-on à Washington, si les Russes souhaitaient installer leur armée sur la frontière canadienne, à 450 kilomètres de New York? Mais, après-tout, de Gaulle a peut-être eu tort de penser "France", et de s'opposer aux Américains en 1944. Sans lui, l'occupation allemande aurait été remplacée par l'occupation américaine, certes infiniment moins douloureuse. Nous serions américanisés depuis longtemps, et aurions évité les épisodes douloureux des guerres de décolonisation. Qui ne sont pas terminées... Mort aux cons! JJ
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Sujet: Re: Pour l’amiral Debray , l’OTAN est une force d’occupation
Pour l’amiral Debray , l’OTAN est une force d’occupation