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 Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944

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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeVen Juin 10 2016, 15:36

                Mais les Alliés accentuent leur pression

                                  de toutes parts.

Les Canadiens approchent de TRUN, visant à s'emparer de SAINT-LAMBERT pour englober la DIVES dans la zone d'attribution.


Pendant ce temps, la 1er Division Blindée polonaise envisage la prise de CHAMBOIS qui est également l'objectif des Américains de Ve Corps.


Deux des unités de celui-ci, la 80th US Inf. Div. et la 90 th US Inf. Div., ont reçu respectivement une mission de la plus haute importance, pour obtenir la réduction totale de la poche. La 80e Division d'Infanterie doit s'emparer d'ARGENTAN.

Du coup et la 90e de CHAMBOIS. Mais 2 000 à 2 500 soldats Allemands tiennent fermement une ligne de défense s'étendant d'Argentan au Bourg-Saint-Léonard.Précédant la 2e DB, la 5th US Armored Division s'était déjà cassée les dents le 12 août au soir devant ARGENTAN.


Du coup, un détachement de la 2e DB française avait été envoyé en reconnaissance dans la ville le lendemain.


Celui-ci accomplit parfaitement sa mission mais le commandement allié, refusant son renforcement, ordonne finalement que la 2eDB reste à l'ouest d'ARGENTAN, en chien de garde.



Cet ordre favorise la défense allemande. De ce fait, la 80th US Div. doit entreprendre le siège d'ARGENTAN, ce qui va entrainer des pertes importantes.

Sur le flanc droit de la 80th US Div., un autre verrou attend les Américains: il s'agit du BOURG-SAINT-LEONARD, village bâti sur une hauteur où les Allemands risquent de se retrancher.



Si le corps de Gerow veut atteindre CHAMBOIS, par lequel la sortie du goulot s'effectue, il faudra prendre le BOURG-SAINT-LEONARD coûte que coûte. La mission est confiée aux "Durs à cuire", les "Tough Ombres", comme se font appeler les G.I.'s de la 90th US Div. Ici vont avoir l'occasion de mériter leur sobriquet.



Les Waffen-SS de l'un des régiments les plus aguerris de l'armée allemande les y attendent, il s'agit du SS-Pz Green. Rgt. "DEUTSCHLAND".


                                          A SUIVRE ..........
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MessageSujet: bataille de Normandie   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeVen Juin 10 2016, 17:30

Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Batail10
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeSam Juin 11 2016, 11:07

                                 Le Bourg-Saint-Léonard


Depuis la prise du MANS, la 90th US Inf. Div. du général McLain suit la 2eDB française du général Leclerc.



Parallèlement, la 79th US Inf. Div. suit la 5th US Armored Division. Ces dispositions ont été établies par le commandant du XV corps auquel ces divisions sont rattachées.

Ce corps d'armée relève de la 3e armée du célèbre général Patton.

La 90th US Inf. Div. traverse donc Alençon que la 2e DB a investi puis se dirige à son tour dans la forêt d'Ecouves, approchant de la 7e Armée allemande par le sud.



s'attend à une bataille prochaine car sa division se trouve à quelques kilomètres seulement du front allemand.

Mais avant cela, un grand bouleversement modifie l'organisation du XV corps américain.
 Une grande partie de la 5th US Armored Division est de la 79th US Inf. Div. doivent se diriger vers la Seine, dans le secteur de Mantes, pour y établir une tête de pont, ce qui accélère l'arrivée de la 80th US Inf. Div. sur ARGENTAN afin de clore la poche à l'arrière des Allemands.

Sur le flanc droit de celle-ci, entre SILLY et BOURG-SAINT-LEONARD, se place la 90th US Inf. Div. Mais sa responsabilité ne s'étend pas à ces deux kilomètre de front. Elle doit assurer également la sécurité du secteur compris entre le sud-est de GACE et l'ouest d'EXMES.

La prise de BOURG-SAINT-LEONARD demeure très important car elle permettrait aux Américain de prendre la cote 129 d'où les observateurs pourraient découvrir le champ de bataille et repérer tous les mouvements de l'armée allemande en pleine retraite.

C'est pourquoi la Waffen-SS de la 2.SS Pz Div. " Das Reich" vont tout faire pour s'emparer du BOURG-SAINT-LEONARD situé seulement à 4 kilomètres de CHAMBOIS.

 

                                       A SUIVRE.......
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeDim Juin 12 2016, 15:50

Le 13 août 1944, face aux divisions américaines qui approchent en éventail, la garnison allemande établie au BOURG-SAINT-LEONARD décroche pendant qu'il en est encore temps.



Les troupes d'intendance stationnées au château les imitent, abandonnant un stock important de vivres.


Soudain, l'artillerie de la 5th US Armored Division ouvre le feu sur les abords de la forêt, protégeant l'arrivée imminente de Sherman.Vers midi, les gens du BOURG-SAINT-LEONARD voient surgir trois Sherman venus en reconnaissance.


L'un d'eux tire sur une poignée de Grenadiers qui tiennent une position dans une tranchée. N'ayant aucune chance de leur résister, ils préfèrent  sauver leur peau en courant se réfugier dans la forêt.

Les deux autres Sherman se placent au carrefour du Bourg qu'ils

couvrent de leur tube. Leur emplacement est exposé car les Allemands qui refluent continuellement risquent de s'en prendre à ces tankistes téméraires placés sur leur route.

Un Sherman avance doucement et prudemment dans la rue principale du BOURG-SAINT-LEONARD. Heureux de son arrivée, les habitants l'acclament en sortant avec enthousiasme de leurs maisons.

Un drapeau apparaît à une fenêtre puis d'autres encore. Des dizaines de personnes  accourent pour serrer la main à leurs libérateurs. Deux autres Sherman rejoignent le premier. Les équipages des chars reçoivent des bouteilles de cidre et des bouquets de fleurs. Ravis de cette réception, les Américains offrent des chewing-gums à la population qui les essaie aussitôt.


                                            A SUIVRE ........
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeMer Juin 15 2016, 18:56

14 août 1944, l'artillerie américaine du XV corps d'armée américain s'en prend à CHAMBOIS et a FEL puis à la route du BOURG-SAINT-LEONARD- FEL, l'objectif est de couper la route aux Allemands qui viennent de l'ouest.

A son tour, l'artillerie allemande entre en action. C'est un ouragan de fer et de feu qui embrase le secteur.

Le général Mc LAIN fait appel au commandant du premier bataillon du 359e régiment d'infanterie(1st Bn.,359th Inf. Rgt.).

Le major POND, qui tenait le secteur Est de la forêt d'Ecouves avec le support d'une compagnie blindée.


Il demande d'envoyer une de ses compagnies au BOURG-SAINT-LEONARD afin d'y établir une position solide, ce qui permettra par la suite d'envoyer la division sur CHAMBOIS.

C'est le Lieutenant Smith avec sa compagnie A qui est désigné pour effectuer cette mission. Cet homme est un vieux briscard de l'armée américaine.


Il s'est retrouvé de nombreuses fois dans le feu de la bataille.  Durant la nuit du 14 au 15, le régiment lui prête quelques camions pour transporter ses hommes puis Smith les rassemble, leur fait un court discours puis les emmène silencieusement derrière lui.


Au début, l'affaire se déroule parfaitement bien puis tout se gâte lorsque Smith atteint le village.


Des staccatos de mitrailleuses lourdes résonnent dans l'obscurité puis un feu de plus en plus violent s'abat sur les G.I..s. L'opposition provient essentiellement de la lisière nord-ouest de la forêt.


Une agitation adverse semble se développer dans la forêt. Les " Durs à Cuire" craignent une attaque allemande .

A l'aurore du 15 août, le commandant du 359th Inf. Rgt,.Le colonel BACON, installe son PC. à NONANT-LE-PIN où il étudie des cartes de la région avec ses officiers.

A 11h30 se unités commencent à rejoindre dans l'ordre suivant: le 1 st Battalion, le 2 nd battalion, la compagnie anti-char, la compagnie C du 607th Tank Destroyer Battalion, le 915th Field Artillery Battalion, une section de sapeurs de la compagnie C du génie divisionnaire, la compagnie C du 305th Medical Battalion et le 345th Field Artillery Battalion et le 345th Field  Artillery Battalion.



Cette unité arrive à 16h00.



                                           A SUIVRE ...........
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeJeu Juin 16 2016, 07:58

A l'exception de la compagnie A, le 1st Battalion, 359th Inf. Rgt. est chargé de relever des éléments de la 5th US Armored Division et de tenir les carrefours situés au nord et nord-est de Nonant-le-Pin, à proximité du Bourg-Saint Léonard. La compagnie L occupe le Merdelault. La majorité de la journée est consacrée à l'ajustement des positions des unités ainsi qu'à leur renforcement avec des canons antichars, des tanks destroyers et des chars.
16 août. L'inquiétude des "Tough Ombres" de la compagnie A est fondé. Vers 5h00, un premier pilonnage d'artillerie s'abat sur le Bourg-Saint-Léonard et la ferme du château puis un deuxième vers 14h30. Des maisons sont touchées. Le Maire, M Flamant, s'inquiète pour la population. En effet, il apprend qu'il y a un blessé grave du côté de Fontaines. Heureusement, le Dr Bekian se trouve prés de celui-ci.
 Puis il aperçoit soudainement des volutes de fumées noires s'élever dans le ciel. On l'informe que les Allemands ont mis le feu au stock de farine entreposé dans la ferme du château avant de partir. Aussitôt, il constitue un groupe d'une vingtaine de personnes pour éteindre l'incendie qui se propage.
Quelques habitants réussissent à sauver la matière pulvérulente qui fera la joie de la population.
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeLun Juin 27 2016, 17:55

Mr. Mouriez raconte dans "Combat pour la route de Paris": "A ce moment sur le conseil des Américains, en accord avec Mr. Flamand, il est décidé que la population sera évacuée avec des camions de l'usine, mais ceux-ci ne peuvent être mis en route.

Beaucoup d'habitant ont déjà quitté leur logis pour s'éloigner de trois ou quatre kilomètres vers le sud. Les obus continuent de pleuvoir. L'un deux blesse grièvement Mr. Hildever, secrétaire de mairie, qui s'efforce de faire connaître aux habitants restés chez eux, les décisions prises.

Très peu de personnes restent au Bourg."
En conséquence de tous ces faits, la familles Flamant quitte le village en emmenant avec elle le strict nécessaire.

Il y a là Mme Flamant, attristée de laisser son mari à la commune. Les obligation de celui-ci, en tant que Maire, le contraignent à rester. Ses filles, son fils, un oncle, la tante et la grand-mère de 80 ans se rassemblent dans un pré lorsque la grand-mère informe le petit groupe qu'elle a oubliée des affaires personnelles.

Elle les  rejoindra un peu plus tard. Le secteur étant encore calme pour le moment, cette décision n'inquiète pas outre mesure Mme Flamant. Elle décide donc de partir en direction du château d'Alemenêche qui sert d'hébergement aux réfugiés.

Prudemment, l'oncle avance en premier en passant par les champs, les bois et les chemins. Puis des bruits de la guerre tonnent à nouveau du côté du Bourg-Saint-Léonard. Tout le mode s'inquiète de la grand-mère. peut-être une heure plus tard, c'est la consternation: Mme Flamant et ses proches aperçoivent la vieille femme au loin, sur la route d'Argentan.

Elle se dirige en pleine zone de combat, un baluchon dans chaque main. L'un des enfants court pour l'arrêter mais il est déjà trop tard: la vieille femme se retrouve prise entre les feux américains et allemand. Des balles sifflent tout autour d'elle, mais aucune ne l'atteint.

Indemne, elle traverse cette zone d'échange de coups de feu dans laquelle n'importe quel soldat aurait été tué. Tout se terminera bien pour la famille Flamant.

Cette fois les panzers font irruption dans le village même. Les forces allemandes engagés deviennent nettement supérieures à celles des Américains lorsque les Panzers-grenadière surgissent à leur tour.

Face aux soldats de la Waffen-SS qui investissent le village et la détermination dont ils font preuve, le Lieutenant Smith doit faire appel à son sang-froid pour sortir ses hommes du guêpier.

Les tirs s'intensifient. Des coups de feu retentissent de tous les côtés. Des hommes tombent Smith décide de replier sa compagnie au sud-est du village, aux abords du " Chemin des Vignes".

Il doit la réorganiser car le désordre semble s'en emparer. De ce fait, les servants de canons antichars de la 3rd Platoon, Comp. C,607th Tank Destroyer Batallion, décident de se replier à leur tour.

                                         A SUIVRE..
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeJeu Juin 30 2016, 18:11

Les combats les plus difficiles sont menés par le groupement tactique ou Combat Team du 1st Bn.,358thInf.Rgt. Auquel est rattachée la 3rd. Comp. B., du 607th Tank Destroyer Battalion et deux Platoons du 712th Tank Battalion. Sa mission est d'attaquer à partir de la forêt de Gouffern afin de s'emparer de la hauteur située près de Sainte-Eugenie.



Les G.I.s de la Comp.C grimpent sur les Sherman qui partent les premiers. Puis suivent la 3rd Platoon du 607th Tank Destroyer Battalion et la Comp. A du 358th. La Cop.B avance sur une route parallèle au flanc gauche du Combat Team. La Platoon antichar du bataillon d'infanterie clôt la formation.



Le Combat Team progresse dans l'épaisse forêt sans rencontrer de résistance notable jusqu'à 15 h00. A cette heure précise, une explosion violente retentit. Puis trois autres encore. Le Sherman qui ouvre la colonne est touché par un Pak. De gigantesques explosions achevènt de démanteler le char, immobilisant ceux qui le suivent.


Les Grenadiere ouvrent maintenant le feu.


Le staccato d'une M.G42 se mêle de la parti. Des fantassins américains utilisent les Sherman comme remparts et d'autres filent se réfugier dans la forêt moins exposée.



Puis un violent tir d'artillerie colle les G.I s au sol. Les obus s'abattent sur la colonne. Deux hommes sont tués et quatre sont blessés.. La confusion se développe. Les Sherman et l'infanterie reçoivent l'ordre de se replier mais pris sous cet orage d'acier, un grand nombre de G.I.s préfèrent rester sur place en creusant leur trou individuel de chaque côté de la route.

L'attaque du Combat Team du 1st Battalion, 359th Inf. Rgt.,

est reportée au lendemain.

Pendant que les bataillons d'infanterie du 359th se déployait, le Tank Battalion du lieutenant Colonel Randolph livre plusieurs combats sur la route de Fougy à Exmes. A présent, les Allemands cèdent du terrain en abandonnant leur ligne de défense établie la veille. En conséquence, le Lieutenant Colonel Randolph effectue quelques tâtonnements sur Fougy. Devant le peu de résistance rencontrée au nord et au nord-ouest de ce village, il lance ses chars dans la « Vallée de la Mort », en direction de Chambois.



Une fois les batteries d'artillerie américaines mises en position à proximité du Bourg, elles font cracher leurs bouches de feu sur Chambois. Maintenant les observateurs d'artillerie disposent d'un panorama fantastique leur permettant de découvrir de longues colonnes allemandes se dirigeant vers l'est.



Onze bataillons d'artillerie disposant de pièces de 105 et de 155mm tonnent à l'arrière et leurs milliers d'obus s'abattent sur les colonnes de véhicules de toutes sortes. Une fumée blanche due aux obus au phosphore envahit la vallée. Tout ce qui équipe les divisions allemandes se retrouve retourné,calciné, détruit. Par miracle, certains engins parviennent à s'échapper. Le plus dramatique peut-être demeure tous ces chevaux tractant des véhicules hippomobiles qui trouvent une mort quasi certaine.



Des centaines et des centaines de corps gisent ici et là, dans les champs, les fossés, le matériel, les rues des villages, les maisons, les caves, la Dives, les fermes, les écuries, les hangars. Là où l'œil se pose, il y a des cadavres.

Un observateur aérien, ennuyé par le temps perdu à localiser les cibles pour l'artillerie, crie dans la radio d'une voix exitée: « Arrêtez de parler et tirez dans le tas! ».

Les G.I.s capturent ceux qui acceptent la reddition ou annihilent toute résistance. Les deux bataillons blindés qui avaient soutenus pour la prise de le Bourg-Saint-Léonard, rugissent à leurs côtés. Les Sherman du Lieutenant Colonel Randloph, les tanks destroyers du
Lieutenant Colonel Spee font feu sur tout ce qui bouge.
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeSam Juil 02 2016, 09:42

Le Captain Laughlin E.Waters, chef de la compagnie G, 359th Inf. Rgt., nous raconte : « Ma compagnie occupe le Bourg-Saint-Léonard. Elle vient de reelever le 1stBn.,359th Inf. Rgt., dans la matinée, juste à temps pour briser une attaque allemande . Durant celle-ci, la compagnie G souffre de plusieurs pertes provenant essentiellement d'un Nebelwerfer qui a presque entièrement éliminé les armes d'une section.

L'attaque se relâche puis s'arrête, excepté pour un Panther qui occupe une position sur la route menant du Bourg-Saint-Léonard à Fel-Chambois( route D 16). Grâce à son emplacement, il commande la route et tire occasionnellement sur le Bourg. Nous orientons le feu de l'artillerie sur ce char mais sans résultat. Durant la journée, un Major d'une unité différente de la notre, avec un chauffeur et une Jeep, arrive au Bourg-Saint-Léonard. Il demande brusquement une évaluation de la situation.




Inconscient, le Major descend la D16 en direction de Fel-Chambois, en pleine trajectoire du char allemand . Un seul coup de celui-ci met fin à cet officier et à son chauffeur. Plus tard dans la journée, mon second, le 1st Lieutenant Elbridge N. Rice, conduit une patrouille pour s'enquérir du Major. Mais celui-ci et son chauffeur n'ont plus besoin de secours. Au retour, Rice grimpe sur le mur entourant l'église puis s'y assoit. C'est alors qu'il est touché par un obus du char qui le projette du mur. Nous le croyons mort. Mais lorsque nous le secourons avec les hommes d'une patrouille, il se relève en chancelant. D'un pas incertain, il revient vers notre position. En fait, Rice observait le char sur son perchoir quand l'obus avait effleuré sa joue gauche. Il lui avait arraché simplement la peau et une partie de la pommette. Plus tard, alors que je décorais Rice de la Purple Heart, il protesta en disant qu'il n'avait reçu qu'une égratignure ... ».




Les G.I.s du 2nd Battalion, 359th Inf. Rgt., du Major Dull renforcent leurs positions défensives à la sortie du Bourg-Saint-Léonard lorsqu'ils aperçoivent au loin trois personnes avancer dans leur direction. Ils ont pris la précaution d'emprunter un chemin de terre situé à l'est de la D16 reliant Fel au Bourg-Saint-Léonard. Une mitrailleuse est aussitôt pointée sur les suspects qui leurs font subitement de grands signes. Il s'agit de trois civils, un jeune homme de 17 ans et demi, Bertrand Bouvier, et de deux jeunes sœurs, Mlles Renard. Venant au-devant des troupes américaines, ils souhaitent aider leurs futurs libérateurs. Tous trois sont accueillis par les soldats qui les conduisent à un sergent. Fier de son travail, le jeune Bertrand lui tend une feuille de papier sur lequel figure un plan de Fel-Chambois avec des emplacements de blindés allemands. Le sergent apprécie ce relevé qui s'avère fort utile. Mais il manque encore des indications sur les positions allemandes. Il demande aux trois jeunes gens s'ils peuvent préciser davantage les positions adverses. A deux ou trois reprises, le jeune Bertrand fait la navette durant la journée sans se faire prendre par les militaires allemands qui sont très nerveux. Des éléments du 359th parviennent même à couper la route conduisant à l'extérieur de Chambois.




Les infirmiers, médecins, brancardiers du 315e bataillon médical s'affairent continuellement sur le champ de bataille. Ils subissent le feu autant que les soldats. Courageux et dévoués, ils ramassent les blessés des deux camps au péril de leur vie. A plusieurs reprises, ils constituent la cible de snipers implacables qui semblent ignorer les conventions établies à ce sujet. Dans la panique et l'horreur, la folie s'empare de beaucoup de soldats.
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeDim Juil 03 2016, 08:29



Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Batail11

Perte de la 90th US Inf. Div. Tués: 233..Blessés: 828.. Disparus:78.. Total: 1148
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeLun Juil 04 2016, 13:51

CHAMBOIS Le 19 Août 1944..




Peu à peu, les habitants de Bourg-Saint-Léonard rejoignent leur village qui a été dévasté durant les deux derniers jours. C'est un spectacle Lamentable. 10 personnes ont été tuées et il y a eu une dizaine de blessés.



Suite à l'embuscade de la veille, le Combat Team du 1st Battalion, 358th Inf. Rgt., est réorganisé. Les fantassins de la Comp. C ouvrent la route aux Sherman qui suivent à distance, accompagnant le G.I.s de la Comp A.Cette fois la résistance opposée est vite brisée et le groupement tactique approche de Sainte-Eugénie sans heurts.




Face à la formation se trouvent trois routes embouteillées de toutes sortes de véhicules. La principale, située à 1 400 yards seulement du Combat Team contitue l'axe principal de retraite pour les Allemands.



La 1st Platoon de la C part en éclaireur dans Sainte-Eugénie tandis que les Sherman en file et tapis à la lisière de la forêt, s'apprêtent à intervenir. Arrivés aux premières maisons, les G.I.s se déploient le doigt sur la gâchette de leurs armes. Tout est calme, trop calme.



Le Sherman de tête de la colonne s'ébranle pour rejoindre les fantassins quand un coup direct stoppe son allure. Un canon automoteur sorti de nul part vient de le détruire, bloquant à nouveau la colonne de chars à l'étoile blanche.




Immédiatement, le chef de la 1st Platoon, isolé avec son unité dans Sainte-Eugénie, craint pour ses hommes. Il réclame par radio le soutien de tanks destroyers.


L'appel entendu, le 1st Lieutenant Reynolds de la Comp. C, 607th Tank Destroyer Battalion, se rend personnellement dans la localité pour se rendre compte de la situation.



Ce n'est qu'alors qu'il distribue ses ordres. Il demande à la 1st Section de sa Platoon d'établir une position temporaire pour couvrir les G.I.s retranchés dans Sainte-Eugénie. Les autres pièces antichars traversent la localité pour prendre position devant la localité.







Le 1st Lieutenant Reynolds se souvient: «  Durant le mouvement, la 1st Section détruit un Panzer et un canon automoteur.

Je place ensuite la 2nd Section. Ça commence à tirer dans toutes les directions. Désignant les positions de la 3rd Section, je demande à la 4th de la renforcer. A présent, une deuxième platoon rejoint la première dans Sainte-Eugénie et une troisième s'établit en arrière.

Deux Sherman arrivent dans la rue ».



Soudain, des Grenadière cachés dans des maisons ouvent le feu sur les G.I.s de la 3rd Section et d'autres, dissimulés derrière une haie, s'en prennent à la 4th Section.

Les Américains ripostent aussitôt. Ceux de la 3rd Section expédient quelques obus de leurs antichars en direction de la haie. Bientôt, un véhicule est détruit, réduisant ainsi le feu ennemi. Toutes ces manœuvres constantes effectuées de part et d'autre de la poche par les Alliés doivent parfois être suspendues afin de clarifier les situations.


C'est ainsi que le 1st Battalion,358th Inf. Rgt., reçoit l'ordre de stopper ses tirs durant 10 minutes car des troupes amies risquent d'être touchées par son feu.




Le Lieutenant Reynolds profite de ce répit pour demander aux mitrailleurs et à la section antichar de rappliquer rapidement pour se placer près de la 4st Section qui est attaquée par les Allemands.

Un camion est envoyé vers l'arrière pour aller chercher des munitions qui commencent à manquer.




Pendant ce temps, les derniers Grenadiere ont quitté Sainte-Eugénie totalement investie par le Combat Team. Toutefois, un Panzer et un automoteur tentent de détruire les deux Sherman du 712th Tank Battalion.


Lorsque ces derniers disparaissent de leur champ de tir, les deux blindés allemand s'en prennent à la 4th Section du Sgt. Bowman qui se trouve dans une mauvaise position pour effectuer une vériteble opposition.

De sa propre initiative, Bowman donne l'ordre à ses hommes dtteindre une place située seulement à 35 yards qui devrait, cette fois, leur apporter l'avantage du terrain. Sous une grêle de balles et le tir du Panzer et du canon automoteur, les G.I.s entament une course folle qui leur permet d'atteindre leur objectif.


Sans se préoccuper de sa personne, le Lieutenant Reynolds rejoint Bowman. Aidé de 11 hommes, il pousse un antichar à la main vers les Allemands qui approchent dangereusement.

Contre son gré, le 1st Lieutenant Reynolds se doit d'ouvrir le feu avant qu'il ne soit parvenu à la position souhaitée.




Immédiatement, la culasse glisse, s'ouvre, se referme en claquant puis le canon crache la mort au milieu de ce paysage souriant d'août.

C'est un spectacle fantastique de voir les obus fracasser le panzer. Les autres pièces de Bowman détruisent l'automoteur et un second venu le rejoindre entre-temps. La fureur des G.I.s fait vaciller leur raison.


Quatre véhicules allemands qui passent en ouragan non loin d'eux sont envoyés à la ferraille par les chasseurs de chars.




Ces coups au but permettent aux deux Sherman de se mettre en position sans courir de danger. Le Lieutenant Reynolds peste; le camion de munition n'est pas encore revenu et celles-ci s'épuisent.


Il lui faut maintenant le renfort d'iune compagnie de tanks destroyers pour appurer ses hommes. Ses appels terminés, il fait le point sur la situation. Il doit consolider les positions et conserver le terrain gagné.




Reynolds raconte: «  J'ordonne à la 1st Section de rejoindre la 3rd car sa puissance de feu est limitée. La mission première de celle-ci était de réduire le feu des fantassins allemands qui se trouvaient face à la Platoon.

Le poste d'observation ennemmi intallé dans le clocher d'une église est repéré puis détruit. La 2nd Section tire sur les véhicules et les chars roulant sur la route.

Les bois et les bâtiments nous faisant face sont arrosés de HE( obus à haut pouvoir explosif) autant que notre stock d'obus nous le permet.

Entre-temps, les munitions sont arrivées ainsi que la 2nd Platoon et le chef de la Comp. B, 607th Tank Destoyer Battalion, le Captain Niklas. Je place deux pièces antichars sur notre flanc droit.

J'envoie deux autres à la 4th Section qui doit tirer le plus vite possible car les cibles sont innombrables. En seulement 20 minutes, les deux Platoons ont presque dépensé toutes leurs munitions.

Un camion de deux tonnes cinq les ravitaille entre temps ».

A suivre....
















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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeMar Juil 05 2016, 09:48

En toute tranquillité, les mitrailleuses de calibre 50 poursuivent leur cadence infernale sur les convois hippomobiles qu'elles anéantissent. Fonçant à corps perdu, quelques êtres épouvantés réussissent à se jeter dans les entonnoirs de bombes, certains se tordent de douleur sur la chaussée, au milieu des charrettes renversées et des carcasses de chevaux fouettés par les balles.



Les vastes champs dorés par le soleil, encadrant la chaussée, regorgent également d'engins de toutes sortes et de cadavres qui pourrissent peu à peu, en ce magnifique été 1944.




Les adversaires du 1st Battalion, 358th Inf. Rgt., écrasés par le feu de l'artillerie qui s'en est pris au bois dans lequel ils s'étaient réfugiés, avancent les bras en l'air. Le 1st Lieutenant Reynolds nous explique que ces soldats devront renoncer à leur réddition car le feu provenant des positions tenues par le Combat Team les en empêche.





Tous les bois du secteur sont soumis aux tirs des Sherman. De l'un deux, sort un panzer. Deux obus à haut pouvoir explosif (HE) mettent fin à sa course. L'activité aérienne devient si intense et meurtrière que le Combat Team reçoit l'ordre de rester sur ces positions. Progresser équivaut à un suicide. Quelques dizaines de minutes plus tard, il ne restera plus rien de ces masses d'acier tourmentées rappelant des charbons ardents se consumant dans une chaudière.





Quelques centaines de cadavres s'ajoutent au tableau de chasse des pilotes. Toujours accompagnés de la compagnie B, 607th Tank Destroyer Battalion, placés sur leurs flancs, les G.I.s du 1st Battalion, 358th Inf. Rgt., s'emparent de Bon-Ménil. Ce village et Saint-Eugénie pris, n'empêchent pas les Allemands d'essayer de passer entre eux. Toutefois, leur colonne se fait remarquer par un pilote, officier de liaison, le 1st Ltn Kilmer.



Il survole la région avec son « mouchard ». Après avoir signalé l'emplacement de l'adversaire, l'artillerie le détruit en quelques secondes puis ses obus, parfaitement guidés remonte le reste de la colonne.



Le 3 rd Battalion, 359th Inf. Rgt., s'apprête à attaquer Chambois à 8 h00 lorsqu'un ordre de dernière minute bouleverse le plan prévu. Il est décidé que le 2nd Battalion, 359th Inf. Rgt?, du Major Dull se chargera de la prise de Chambois et que le 3rd Battalion s'emparera du carrefour situé au sud-ouest du village. Quand au 1st Battalion, il se dirigera pour Fougy, investi la veille par les Sherman du Lieutenant Colonel Randolph. L aprise du village et des bois situés aux alentours a fourni plusieurs postes d'observation aux Américain qui vont faire le malheur des Allemands.




A l'exception du 2nd Battalion, 359th Inf. Rgt., les deux autres ne rencontrent qu'une légère résistance. Le Captain Waters raconte : « Le départ de notre bataillon s'effectue à un point précis situé sur la D 16, sur la départementale Le Bourg-Saint-Léonard – Fougy ( il s'agit du lieu-dit » la Carrière au sable » note de M. Gondouin). Il démarre a 13 h00 avec la compagnie G à droite, la E, commandée par le Captain E. Lienhardt sur la gauche, et la F en réserve avec une section de tanks destroyers M10 en support.


Le terrain sur lequel évolue la G est ondulé, planté de céréales et descend jusqu'à Fel, qui se trouve au sud de Chambois, à califourchon sur la rivière Dives. La compagnie G approche de Fel, escortée de plusieurs chars des Forces Françaises Libres attachés à la 90st US Inf. Div. Durant notre approche, l'artillerie ennemie,les mortiers, des armes automatiques et de petites armes, intensifient leurs tirs... »





L'approche de la localité n'est pas aussi simple. Avant d'atteindre la limite de Chambois, une patrouille d'une quinzaine de G.I.s, guidée par le jeune Bertrand Bouvier, part en reconnaissance en empruntant le chemin de terre, parallèle à la D16 qui est couverte par un Panther (appartenant vraisemblablement à la 1./Pz. Rgt. 24). Bardé de grenades et de cartouchières supplémentaires, le groupe progresse rapidement à pied avec des armes légères. Arrivé en vue d'une ferme manoir, un sergent demande à Bertrand Bouvier de reconnaître les lieux.
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeMer Juil 06 2016, 05:42

Téméraire, le jeune résistant arrive sans incident dans l'enceinte du corps de ferme totalement isolé. Là, il se dirige vers un bâtiment où se trouve une centaine de réfugiés.

Parmi eux, la famille Gondouin, dont le père Pierre et son fils Gérard âgé de 15 ans. Ce dernier se souvient : « Ce jeune homme (B.Bouvier) vient se poster à la demi-porte de l'étable, il doit avoir 18 ans et être de la résistance. Il demande à mon père, sans faire de geste, de lui indiquer où se trouvent les Allemands.

Mon père le renseigne de la présence de soldats dans les bâtiments de la ferme, d'un nombre important de canons et autres dans le bois de la Garenne et aussi d'un mouvement permanent d'un char dans les environs. Ce jeune disparaît comme il est venu. Nous ne l'avons jamais revu ».



Quelques minutes plus tard, une vingtaine de G.I.s font irruption dans la ferme puis investissent l'écurie. Les armes braqués sur les dormeurs. Réveillés à coups de brodequins, ceux-ci ne font aucune opposition.

Au contraire, ils paraissent même plutôt ravis de leur sort. Bertrand Bouvier participe à la fouille et trouve sur l'un d'eux un tract américain incitant les Allemands à se rendre.




La mission n'est pas terminée. Il faut reconnaître un itinéraire pour la compagnie G devant s'emparer de Chambois. En file indienne, les G.I..s progresse dans le chemin de terre qui s'incline brusquement au niveau du cimetière communal surplombant le village.

Au creux du vallon serpente un ruisseau enjambé par un petit pont de pierre. A gauche de celui-ci se trouve un long pré, large seulement d'une trentaine de mètres qui est encadré par un bois, le bois de la Garenne, et de l'autre côté par un ruisseau profondément encaissé.




Perché sur le mur du cimetière, un G.I.s remarque quelques Allemands qui se trouvent dans des tranchées et des trous individuels prés du lit de la rivière. Le plan est le suivant : une fois le groupe de combat atteindra le pont, il franchira la clôture puis s'élancera dans le champs en ouvrant le feu sur les Allemands placés à leur gauche. Ils atteindront ensuite le vallon qui débouche sur la D13.




La partie la plus difficile consiste bien entendu à progresser dans le champs en tirant sur les Allemands. Mais la surprise jouant en faveur du groupe de combat, les Landsers sont surpris et la résistance est sporadique. Soulagé et excité à la fois d'avoir franchi ce rideau de feu, le jeune Bertrand court en avant des G.I.s.

Après avoir parcouru deux à trois cent mètres dans le champs, des coups de feu éclatent sur leurs arrières. Puis c'est un feu nourri qui s'abat sur le groupe isolé, de surcroît à découvert. Un G.I.s tombe, un autre encore. Bertrand se retourne vers l'endroit d'où retentissent les coups de feu.

Il comprend alors que des Allemands , cachés dans le bois, les avaient laissés passer puis une fois le dos tourné ils les avaient pris pour cible.



Puis c'est au tour de Bertrand, une balle lui traverse l'avant bras, une autre lui pénètre la poitrine. Il perd connaissance dans l'herbe verte.

Alerté par les coups de feu, le reste de la compagnie G, tapie dans les haies bordant le chemin creux, s'apprête à intervenir.

En premier temps, des éléments sont envoyés rapidement à la ferme à bord de Jeeps pour établir une position. En un deuxième, ils iront porter secours au groupement guidé par Bouvier.



Le jeune Gondouin reste tétanisé par l'arrivée des G.I.s qui surgissent en trombe dans la cour du manoir. Leurs Jeeps font des dérapages savamment contrôlés par leurs habiles conducteurs en franchissant l'entrée qui décrit un angle de 45°.

Les remorques accrochés derrière les Jeeps se retrouvent sur une roue, soulevant d'énormes nuages de poussière ! Les véhicules ne sont pas encore arrêtés que des soldats embarqués à leur bord sautent à terre, l'arme à la main.




Gérard Gondouin raconte :  « Les Américains prennent position en contre-bas de l'entrée de la ferme avec des mortiers pendant que les fusils mitrailleurs s'installent à la barrière d'entrée en tirant vers la plaine.

La ferme est protégée par un grand mur d'environ trois mètres de hauteur. Une grenade est lancée dans le haut de la grange à paille pour déloger les Allemands cachés puis ils vont en capturer un autre qui dort dans l'écurie. Ces soldats américains, des blancs et des noirs, sont tous grands et affichent des visages durs qui nous font peur ».




L'enfer se déchaine. Des balles sifflent dans l'air pour finir leur trajectoire dans les murs des bâtiments de la ferme qui, heureusement, mesurent trois mètres de haut. Un gradé américain hurle un ordre. Des Allemands provenant de la D 16 traversent maintenant la plaine où se trouvent un champs de topinambours et un champs de pommes de terre.

Ils se dirigent vers la ferme. M. Gondouin craint pour la ferme qui risque de devenir l'enjeu d'un combat terrible.



Des mortiers de 60 m/m M19 sont mis aussitôt en batterie. Des mains nerveuses s'emparent des torpilles à ailettes pour les enfourner dans les tubes. On entend alors le bruit creux du projectile heurter le fond du mortier puis un sifflement rauque.

Les explosions retentissent alors, soulevant des geysers de terre. Les servants étant en nombre insuffisant, Gérard Gondouin et M. Guerrrier, un réfugié, sont appelés pour leur prêter main forte.

Malgré la situation, un instructeur nommé pour l'occasion apprend aux deux civil comment tenir les torpilles avant de les lâcher dans le tube. Chaque arme tire sa bordée, tel un croiseur de bataille.




Un quart d'heure plus tard, c'est la confusion du côté des Germaniques. Hurlements, jurons, flammes rougeâtres, silhouettes feldsgraus qui tourbillonnent. L'unité se disloque, abandonne la partie.



« Mais qu'est ce que j'ai mis comme obus dans ce mortier ! S'exclame aujourd'hui encore Gérard Gondouin. Le combat cesse. Des prisonniers encadrés entrent dans la cour. Des renforts américains arrivent. Les blessés sont évacués....

Les fantassins, arrivés le matin, restent dans la cour du logis, creusent des tranchées, mangent leur ration... Ils nous demandent de rester dans l'étable, de ne pas sortir. Nous n'avons toujours pas mangé » .
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeJeu Juil 07 2016, 06:55

Profitant du désarroi de l'adversaire qui se retire, le Captain Waters envois comme prévu une partie de sa compagnie à l'encontre du groupe guidé par Bouvier.

Ces soldats déploient de grands efforts pour les secourir. Un des blessés, le plus gravement touché est adossé contre un arbre, prés d'une maison. Les traits livides, ce jeune G.I. meurt doucement en contemplant les croix du cimetière situé seulement à trois cents mètres.




Non loin de là, un blessé s'éloigne en claudiquant vers l'ambulance arrivée entre-temps. Il a reçu une balle dans la jambe et sa guêtre est tachée de sang. Deux brancardiers le suivent en emmenant Bertrand Bouvier, laissant derrière lui un large sillon rouge dans le chemin.


Marche silencieuse. Quelques minutes plus tard, un char léger allemand se détache de la lisière du bois de la Garennes pour se précipiter au niveau du pont de pierre franchi précédemment par B. Bouvier.




La compagnie G doit éliminer coûte que coûte ce blindé si elle veut atteindre la D13. Waters contacte par radio les destroyers de la 2e DB pour détruire cet engin. Gérard Gondouin raconte : « En début d'après-midi, nous entendons des bruits de moteurs dans la plaine.

Nous apercevons la silhouette chars alliés. Couverts de poussière, un très gros char ( un tank destroyer,Nda) se présente à l'entrée de la ferme. Ces tankistes parlent français. Nous pensons que qu'il s'agit de Canadiens.

Aucun insigne quelconque n'indique leur nationalité. Nous apprendrons longtemps aprés qu'il s'agissait d'une unité du capitaine Massu relevant du groupement Langlade de la 2e DB qui accompagnait l'infanterie américaine. Ces hommes nous demandent si nous connaissons des forces allemandes dans le coin.

Mon père répond qu'un char allemand assez gros se trouve en bas du chemin prés du bois de la Garenne, ainsi qu'un nombre important de soldats allemand équipés de petits canons et d'une DCA 4 tubes ».






Le chef de bord du tank destroyer demande à M. Gondouin de l'aider car il connaît parfaitement le secteur. De plus, l'adversaire semble avoir commis l'erreur de rester au fond du vallon pour atteindre le blindé lorsqu'il arrivera en haut du chemin.

Sous un ciel bleu métallisé par une lumière intense, l'équipage du tank destroyer suit les bons conseils dee M. Gondouin qui lui fait faire un détour par rapport à la route suivie d'un contre-bas. Bientôt , il arrive en vue d'une haie touffue qui l'inquiète.

Le jeune Gondouin galope en reconnaissance puis revient aussi vite « Pas d'ennemis, on peut continuer ». Le tank destroyer progresse de deux cents mètres puis stoppe à quelques mètres du mur du cimetière, prés de l'église.



En chuchotant, M. Gondouin informe le chef de bord que le panzer se trouve derrière l'enceinte murale du cimetière, en contre-bas. Bien placé, le Français de Leclerc se lève de sa tourelle pour regarder en direction de l'ennemi.

De l'autre côté de la rivièren vacuité totale, silence mortel. Le panzer est là. Debout, émergeant à mi-corps de la tourelle, sanglé dans sa veste noir, le Panzerkommandant attend impatiemment l'arrivé du blindé de la 2e DB en haute du chemin qu'il est persuadé de toucher sur le flanc.

Le chef de bord français saisit l'opportunité qui s'offre à lui: s'il abat le mur du cimetière, il aura automatiquement le char dans le collimateur. Le panzer ne devrait pas avoir le temps de riposter.





« Tout le monde à son poste », rugit-il quelques secondes plus tard, d'une fois sèche. Le coup de canon, à la fois strident et majestueux, tonne. En un rien de temps, une brêche s'ouvre dans le mur. Des torrents de pierres, dégageant une poussière blanchâtre, dégringolent dans la cuvette, percutent la masse d'acier.

Le Panzerkommandant se dresse, doutant subitement des moyens destructeurs supérieurs de son char. Il comprend qu'il se trouve dans une situation critique. Mais l'entraînement ou peut-être l'instinct de survie prend le dessus. « Feuer »!



Hurle-t-il à l'intention de son équipage. Le jeune Gondouin l'entend encore, 60 ans après, donner cet ordre à ses hommes.






Mais il est trop tard, le tank destroyer l'a pris de vitesse. Le chasseur a déjoué sa surveillance. Trois coup de canon bien placés à l'endroit du chauffeur provoquent un volcan de feu qui fait vibrer le panzer.


De hautes flammes orangées montent du char touché à mort. Le chef de bord et le pointeur parviennent à s'extirper du cercueil d'acier avant la destruction de leur blindé. Leurs uniformes sont en feu, se souvient Gérard Gondouin.


Mais les survivants ne vont pas loin, les rafales d'armes automatiques les hachent de leurs balles déchirant également l'herbe verte, foulée quelques heures plus tôt par Bernard Bouvier.







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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitimeMer Aoû 24 2016, 17:45

Silence, plus rien ne bouge. Les oiseaux ne gazouillent même plus. Le soleil, haut dans le ciel, à ce moment le plus chaud de la journée, brûle la peau.

Gérard Gandouin conclut cette action: «  Nous abandonnat les Français sur leur ordre et nous rentrons en courant à l'étable de la ferme située à environ 150 mètres ».




Maintenant, dans un magnifique élan, la compagnie G du captain Waters s'élance vers le dernier vallon qui débouche sur la D 13. Une autre attaque allemande est déclanchée contre le 2nd Battalion, 359th Inf. Rgt., durant cette journée. Un officier d'état-Major, Falvey, a noté dans son carnet de route : « 'est une sacrée bagarre.

Le général « Wild Bill »Weaver se trouve en première ligne pour refouler les Allemands.

Il organise un plan dans une maison lorsqu'un panzer s'en approche. Celui-ci a repéré un Sherman qui l'aperçoit à son tour. Les deux chars se livrent alors un duel autour de la bâtisse sans que le chef d'état-major soit touché... »



La compagnie du Captain Waters progresse maintenant sans incidents. Celui-ci raconte: « ...puis la compagnie continue vers la rivière Dives où le terrain change. Cette rivière coule entre chambois et Fel. Le passage à cet endroit est extrêmement étroit mais peut être traversé sans difficultés.

Le terrain s'incline en venant de Fel, et après avoir traversé la Dives, il commence à monter dans un verger. Juste avant que nous commencions son ascension, les chars français décident de nous laisser continuer notre chemin. Les tankistes refusent de gravir la colline dans un territoire sur lequel ils n'ont aucune information.




Alors que nous commençons à grimper la colline, l'intensité du feu ennemi s'accroît. Nos ordres sont de gravir la colline, traverser la D 13 ( route conduisant à Chambois par l'est ) balayer le village, avancer d'est en ouest, établir une liaison avec les compagnies du 2nd Bn. Puis occuper le village.

Le puissant pilonnage me fait hésiter à traverser la D 13 puis aller vers la gauche sans savoir ce qu'il y a réellement derrière nous. Pour effectuer cette reconnaissance, je donne l'ordre à mes hommes de prendre position derrière une haie parallèle à la D13 qui se prolonge sur une centaine de yards dans un champs de pommiers. Celui-ci est jonché d'équipement allemand .

Il y a aussi des camions, des automobiles, des véhicules hippomobiles, des remorques contenant des armes, etc.... Beaucoup de chevaux ont été tués ou blessés …




Pendant que la compagnie G progresse, le 3rd Squad de la Ist section de la compagnie E atteint les premières maisons de Chambois. Elle est conduite par le S/Sgt. Clarence E. Adkins. Le doigt sur la gâchette. Ils approchent d'une colonne motorisée abandonnée. Sur l'un des engins est posé un drapeau blanc mis en évidence. Le T/Sgt Wilson H. Barger, Comp. E, raconte : »Avant que les hommes n'aient le temps de revenir pour effectuer un rapport à la compagnie, ils sont pris sous un feu de barrage de notre propre artillerie, ce qui occasionne six pertes dont un mort.

Durant deux heures, nous attendons dans la plaine au sud du village jusqu'à ce que l'artillerie soit prévenue de notre présence et que nous obtenions l'assurance qu'aucun obus ne soit tiré sans notre ordre …. »




D'après l'observateur, le Captain Donald E.Thomson du 91th Field Artillery, l'artillerie doit tirer alternativement sur des cibles transmises par les observateurs au sol mais il ne peut tier sur Chambois. Des troupes amies y sont engagées. Cet officier affirme: « Du fait, nous refuserons d'ouvrir le feu à cinq reprises sur des colonnes siganlées dans Chambois et au nord du village ».



Le T/Sgt. Wilton H. Barger de la compagnie E poursuit son récit: « A 17 h00, nous recevons l'ordre de prendre Cambois à tout prix? Nous progréssons avec la 1er section à la droite de la 3e section. La 2e reste en reserve.Un goupe de mitrailleurs est en tête de chaque Platoon pendant que la compagnie d'état-major et les sections de mortiers arrivent de l'arrière.
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MessageSujet: Re: Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944   Chambois. La poche de Falaise .Le 12 août 1944 Icon_minitime

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