11 Mars 1963 :
Jean-Marie Bastien-Thiry, colonel des fabrications d'armement, polytechnicien, qui a revendiqué son rôle de chef du commando du petit Clamart (lequel a loupé De gaulle et n'a tué personne) est passé par les armes. Service rapide.
Il n'a pas déposé de demande de grâce, son père l'a fait, De gaulle l'a rejetée et l'a fait exécuter, il est vrai qu'il a eu peur et que quelques débris de verre lui ont écorché la peau.
Les anti peine de mort et les grandes consciences de l'époque en particulier Sartre, Malraux, Mauriac, Michelet, ainsi que les futurs leaders de cette grande cause, tel Badinter, approuvent la mort pour l'iconoclaste qui n'a tué personne.
Ils auraient pourtant pu souligner que pour cette execution, De gaulle a été obligé de faire une loi speciale prolongeant la durée de vie de la cour militaire de justice que le conseil d'état avait declaré illégale, cette juriduction n'ayant pas de voie de recours.
Le soir de l'exécution, De gaulle la fête en banquetant à l'Elysée avec les membres des différents tribunaux militaires qu'il a monté dans ce but.
Chaque année une cérémonie se tient en sa mémoire au cimetière des condamnés à mort.
Hors programme officiel, pour l'année de l'algérie 2003, outre la cérémonie habituelle une pièce de théâtre a été jouée.
L'association qui maintient son souvenir diffuse l'émouvante plaidoirie qu'il prononça lui-même lors de son procès et qui commence par "il n'y a pas de vent de l'histoire, il n'y a pas de grand vent de l'histoire, il n'y a que la volonté des hommes."
19 Mars 1963 :
Bombe atomique dans le Sahara, les ricains l'annoncent au monde ébahi, le peuple algérien n'en saura rien pendant plus de trente ans. Mais Ben Bella en profite popur tester les resistances françaises, il nationalise les salles de cinéma et les coiffeurs.
La france bouge pas, il peut continuer.
20 mars 1963:
Au Caire, le colonel Boumediene, après avoir rappelé à la presse que les signataires des accords d'Evian: Belkacem Krim, Ben Tobbal, Saad Dahlab, M'Hamed Yazid, Boula-Hrouf, Ben Yaya, Reda Malek, le docteur Mostefaï, le colonel Ben Aouda Ben Mostephaï, sont chassés du pouvoir par la révolution socialiste, dans une péroraison qui a le mérite de la franchise:
"Qu'a fait la France quand elle a été victorieuse? Elle a fait payer les vaincus, occupé leur territoire.
Pourquoi la France serait-elle surprise? Elle a perdu la guerre, il est normal qu'elle paie. C'est la loi imposée aux vaincus."