18 Mars 1962 :
Les déclarations d'intention d'évian sont paraphés (du coté F.L.N. par le seul Belkacem), ils fixent le cessez le feu au lendemain 19.
Le texte, qu'on lira ici, prévoit que personne ne sera inquiété pour le passé. Le droit de quitter l'algérie pour tous ceux qui le souhaitent. La double nationalité pour tous les non musulmans pendant trois ans seulement. Pas d'expulsions ni d'expropriations sans avertir le gouvernement français. Les nationaux français doivent cependant choisir entre exercer leurs droits civiques en france ou en algérie.
En contrepartie, poursuite du plan de Constantine (environ 50 milliards) aide de 100 milliards par an pendant trois ans, renouvelable.
Maintien de la base de Mers El Kebir. Un article secret ICI (dont l'existence a été reconnu par le gouvernement français) prévoit la poursuite des expériences atomiques et chimiques au Sahara, c'est le seul qui fût respecté. D'autres articles secrets doivent exister, en particulier les anciens SAS sont persuadés qu'il y a eu des textes précis concernant le désarmement et le sort des harkis. Les textes concernant ces articles secrets ne sont pas disponibles aux chercheurs, bien qu'ils devraient l'être conformement aux régles en vigueur pour les publications des archives d'état.
De gaulle fait libérer Ben Bella le soir même; ce dernier prend immédiatement - avec ses collègues - l'avion pour Genève et déclare à la télé "c'est la solution du bon sens."
Les élus d'algérie publient un communiqué "les populations d'algérie se défendront elles-mêmes;"
Le sort des européens d'algérie était scellé par l'article 2 du chapitre 2A qui permet aux européens de faire la demande de nationalité algérienne après les trois ans de la période temporaire. Ils n'étaient donc pas de droit algériens, mais devaient obtenir l'accord du F.L.N., accord qui ne sera pratiquement jamais accordé. De plus cette nationalité n'est qu'une sous nationalité, celle d'un dhimmi en pays musulman.
L'armée française rentre aux casernes, l'article 5 prévoit qu'elle stationne de façon à éviter tout contact avec les forces du F.L.N. Un décret secret du gouvernement leur indique : "l'armée française ne pénétrera pas dans les zones fixées pour le stationnement des forces F.L.N. Tout contact avec les forces F.L.N. sera évité". Dans ses mémoires, le général Fourquet, successeur d'Ailleret en tire les conclusions : " la sécurité diminue instantanément;"
L'OAS intercepte des armes en partance pour la métropole, 200 lance rockets, 83 mitrailleuse de 12,7, fusils mitrailleurs, pistolets mitrailleurs, des milliers de fusil, des munitions. Il manque les percuteurs, mais tous les ateliers de mécanique d'Oran les fabriquent.
Jouhaud à Oran, désespérant de décider le capitaine qui a donné son prénom Georges au commando, convoque son adjoint, un F.L.N. rallié Youssef. Youssef ne vient pas, le commando sera mis à mort par le FLN avec des raffinements exrtraordinaires.
Deux frères, Henri COUTURIER 18 ans , Paul COUTURIER 14 ans . Enlevés à Ténès le 14 janvier 1962 par des terroristes FLN avec la complicité de barbouzes gaullistes.
Séquestrés, suppliciés, torturés durant deux mois glacials dans le maquis du massif du Zaccar (Orléansville-Algérie)
Retrouvés ligotés, ventres ouverts, égorgés et émasculés le 18 mars 1962. Les pouvoirs publics ayant refusé de restituer les corps à la famille profondément éplorée et meurtrie ad vitam æternam il lui a été impossible d'avoir ni offices religieux, ni obsèques ni sépultures.