18 Mars 1960:
Commando FLN à Sétif, cité Levy, 3 morts dont deux femmes, 5 blessés.
Un chef de chantier chrétien et un ouvrier musulman assassinés sur un chantier à Rovigo.
19 Mars 1960:
Rien.
20 Mars 1960:
L'armée délivre un sergent enlevé par les rebelles, elle poursuit la bande qui détient encore une jeune femme belge et un homme.
Arrestation en seine saint Denis de 8 FLN, accusés d'avoir massacré la famille Ben Salah à Drancy.
Dans le treizième arrondissement de Paris, où résident 5000 musulmans originaires d'algérie, la police vide certains des hôtels occupés par eux, les recase dans le dix huitième et en banlieue et occupe ces hôtels réquisitionnés par d'autres musulmans, une centaine en tout, vêtus comme les policiers, mais avec un calot bleu au lieu du képi.
Il s'agit des harkis (ils préfèrent se nommer "policiers" et d'ailleurs officiellement ils sont des policiers auxilliaires) du capitaine Montaner, un pied noir parlant arabe et kabyle comme une dizaine de mosquées, qui viennent d'entrer en fonction.
La plupart ont été recrutés dès Décembre dans des SAS parmi les volontaires désireux de s'engager et à qui on a proposé cette aventure. Ils ont été formés à Romainville, au fort de Noisy. Par une coïncidence pas croyable, ce fort abrite aussi la branche action du SDECE, dont les exploits ont été baptisés par les journalistes du nom de main rouge.
Montaner était responsable de la SAT de Nanterre, un organisme social, sans but répressif, mais faisant du renseignement. Il avait plusieurs fois proposé la création de ces harkas pour mieux pénétrer le milieu algérien, plusieurs fois cela avait été rejeté, mais l'amélioration de la situation en algérie et sa détérioration en france avait conduit Debré a (enfin) en décider la création. Il aura jusqu'à 400 hommes, tous ne seront pas en tenue. On trouverz ICI une remarquable étude sur cette force de police auxiliaire.
L'un d'eux, Belaï Mohamed est griévement blessé par balles rue Richard Lenoir, il decedera en mai à la clinique des gardiens de la paix.