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 la ghuerre d'Algérie du 15 mars 1957

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MessageSujet: la ghuerre d'Algérie du 15 mars 1957   la ghuerre d'Algérie du 15 mars 1957 Icon_minitimeMar Mar 15 2016, 18:09

15 Mars 1956 :

Synthèse du colonel Schoen:

Les signes précurseurs n'ont pas manqué, mais on ne les a pas pris au sérieux.
"La sonnette d'alarme" a été tirée à peu près trois fois par mois du 1er janvier au 31 octobre.
La création du C.R.U.A. a été signalée le 15 avril, puis ses intentions et le nom de ses chefs, avec des détails sur chacun d'eux, tout cela en vain.

Un avertissement précis, quelques semaines avant la Toussaint, n'a rencontré aucune audience.

On s'est préoccupé seulement en haut lieu, de prévenir, dans l'Est Constantinois, les infiltrations de fellaghas tunisiens.

Les attentats du 1er novembre 1954 sont le fait des seuls membres du C.R.U.A..
Plus spectaculaires qu'efficaces, ils constituent surtout un signal, un appel à l'action destiné aux extrémistes de toutes tendances.

On ne s'en rend pas compte, et l'on pense surtout, d'abord, à réduire la rébellion dans l'Aurès. On fait venir des renforts, on met en jeu de gros bataillons qui n'obtiennent guère de résultats.

 De mois en mois, la situation se dégrade. Nos pertes mensuelles en tués s'élèvent progressivement de 30 en novembre 1954 à 285 en janvier 1956 (forces de l'ordre: 94 civils européens: 8, civils musulmans: 183).
Sans doute celles de l'adversaire sont-elles plus fortes que les nôtres (525 tués en janvier 1956), mais les hommes que nous abattons sont souvent de simples comparses: en effet, les armes que nous récupérons au combat sont presque toujours moins nombreuses que les cadavres: 286 en janvier 1956 (néanmoins la situation à cet égard s'améliore depuis quelques semaines).

Militairement, ces pertes sont encore relativement faibles par comparaison avec celles de la guerre d'Indochine ou de la guerre du Rif en 1925-26.

Les rebelles abattent en effet beaucoup plus leurs coreligionnaires civils (quelque 1600 en 15 mois) que des militaires.

Mais ce sont nos amis et nos fonctionnaires (caïds, gardes champêtres, informateurs, etc.) qui disparaissent ainsi, ce qui, en un sens est pire.

L'insurrection s'étend aux Némenchas (février 1955), à la région de Condé Smendou, à l'Est Constantinois, à la Grande Kabylie (printemps 1955), à l'ensemble du Nord Constantinois (août), à la petite Kabylie (septembre), à l'Ouest Oranais (octobre).

Des infiltrations menacent actuellement le Hodna, l'Atlas Blidéen, l'arrondissement d'Aumale, le Sud Oranais. Aujourd'hui, le tiers de l'Algérie du nord est atteint.

L'effectif total des rebelles "actifs" (sans compter les ravitailleurs, valets d'armes, espions, commissaires politiques, etc.) est évalué à quelques centaines en fin 1954, à 3 ou 4.000 au printemps 1955 ; actuellement entre 5 et 10.000.

Simultanément, le terrorisme fait son apparition dans les villes, surtout sur la personne des Musulmans loyalistes ou auxiliaires de l'Administration.

 Les réactions de nos troupes sont parfois excessives et maladroites. Un fossé se creuse entre les deux populations.

A l'automne 1955, on annonce la constitution d'un commandement unique entre les rebelles du Maroc et d'Algérie. Les hommes ne leur manquent pas, ni l'argent (tous les riches Musulmans sont taxés, et certains Européens).

Les bandes s'accroissent: aussi bien en nombre (en Kabylie, elles auraient triplé depuis l'automne) qu'en effectifs (dans l'Aurès, les bandes, de 10 à 20 hommes au début, atteignent parfois maintenant 150 hommes).

Leur armement est en progrès, par prises, contrebande, ou désertions. Les rebelles auraient maintenant une trentaine de fusils mitrailleurs (par endroits, ils commencent à les utiliser contre nos avions).

Le nombre des désertions devient angoissant: elles se multiplient depuis l'été 1955: 9 en juin, 58 en septembre, 112 en décembre, 150 en janvier (il ne s'agit que des seuls réguliers: les désertions dans les harkas ont été plus nombreuses).

Le 19 février, en Oranie, 80 tirailleurs du 50ème B.T.A. passent à l'ennemi et nous tuent une dizaine d'hommes (plusieurs classes de militaires musulmans sont alors démobilisées en Oranie).

Lors de la récente incorporation du contingent, on a compté dans l'Algérois 65% de défections (au lieu de 12% en temps normal).
Nos troupes indigènes ne sont plus sûres. Sabotages et destructions se multiplient de mois en mois (1000 en décembre 1954, 1500 en janvier 1956) et se perfectionnent (utilisation plus courante d'explosifs).

Les attaques d'automobiles et de cars sont d'une vingtaine par mois en été 1955, d'une cinquantaine en automne.

On en compte 86 en janvier 1956. Même progression quant au sabotage de voies ferrées: une demi-douzaine par mois en été 1955, 13 par mois en automne, 27 en décembre, 36 en janvier.
Nous comptons chaque mois plusieurs déraillements.

Le 26 janvier, un train déraillé est ensuite mitraillé (12 blessés). Certaines coupures ont demandé plusieurs jours de réparation avant que le trafic ait pu reprendre. Les trains sont systématiquement mitraillés dans certains secteurs.

Le nombre mensuel de poteaux télégraphiques abattus passe de 300 au printemps 1955 à 700 en été, 2000 en automne, 3000 en décembre, plus de 6000 en janvier. Les coupures de conduites d'eau passent de 2 ou 3 par mois à 7 en décembre, 12 en janvier.

Les destructions se multiplient dans le Constantinois (le nombre de fermes européennes détruites dépasse 300, sur un total de 1500 que compte ce département). Les colons se découragent ou abandonnent. Ceux qui cherchent à vendre ne trouvent pas preneur.

L'audace des rebelles ne connaît plus de borne.

Ils s'attaquent à la perception de Fort-National pour s'y emparer d'argent, ils rendent un phare inutilisable. On leur prête l'intention, dans l'Ouest Oranais, de s'emparer d'un petit port, et d'empoisonner les puits. Les récents désordres d'Oran et de Tlemcen montrent que nous ne sommes pas non plus à l'abri de troubles dans les villes.

Les Musulmans restés fidèles se terrent ou prennent la fuite. La vie économique est gravement atteinte.

De plus en plus nombreux sont les douars en état de dissidence complète, sans caïd, sans garde-champêtre, sans djemaa ; dans lesquels les rebelles installent leur administration propre. Dans des régions entières, on ne circule plus que de jour, et en convoi.

La nuit, les rebelles sont les maîtres.

Notre armée se révèle trop peu nombreuse et inadaptée. Notre système juridique et administratif trop lourd.
 

Un commando FLN attaque le camp du 541 ème bataillon de l'air, au douar Zeglou, près de Tlemcen, un soldat tué.
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