Je suis à El Biar, grande banlieue d'Alger, cantonné dans un immeuble neuf pas fini de l'extérieur, une chambre pour quatre au 2éme étage .
Notre tenue doit être rigoureusement propre et bien taillée pour qu'elle colle au corps.
Casquette neuve, et rasé de près, je coupe les cheveux au plus court , depuis le retour de Chypre, dans notre aventure chez Nasser qui a finie en eau de boudin.
Ce nouvel emploi, me libère de beaucoup de corvées, les sous-off me laissent une pièce de monnaie cela améliore mon budget et me permet d'aller au resto de temps en temps entre deux opérations.
Les permis de conduire poids lourd , semi-remorque et VL, passés en France sont devenus je ne sais pourquoi obsolète?
Nous allons ce matin repasser les permis de conduire dans un centre de conduite, l'épreuve est passée haut la main.
Le 26 février, je touche ma solde de 8360 Fr et 14 paquets de cigarettes de quoi acheter le strict minimum, et surtout des pellicules pour mon appareil Kodak que je trimbale dans mon sac en opération.
Les patrouilles sont incessantes , nous trouvons des planques dans Alger quand nous faisons des arrestations avec un "rallié" qui nous désigne les gars suspects, intervention souvent musclés et même parfois mortels.
J'ai un nouveau caporal, Makao Doukouré grand type, ancien d'Indochine venu sur le tard dans les paras, brave type avec un fort accent Sénégalais la peau noir d'ébène, un peu bizarre par moment il a tendance a picoler !
Il ne restera pas longtemps chez nous, avec le régime «Bruno» la sélection est naturelle.
Je posterai désormais si possible mes écrits d'Algérie au jour le jour des périodes allant d'avril 1956 à juillet 1958 ! çà va en faire des pages d'écriture