Aéronavale
L’aéronautique navale, composante essentielle de la marine nationale, est née au début du XXe siècle.
Elle comprenait alors des appareils basés à terre et quelques hydravions, pouvant être mis à flot à partir de navires de transport.
La guerre fait progresser l’aviation
La guerre 1914-1918 fait progresser considérablement l’aviation.
L’aéronavale, tirant les enseignements du conflit, va se doter de porte-avions, bases aériennes flottantes, qui vont permettre aux aéronefs embarqués d’assurer leurs missions de protection des installations terrestres, de couverture des convois militaires, d’attaque et de bombardement.
C’est ainsi qu’en 1918, un porte-aéronef, le Bapaume, est mis en service, avec un seul appareil à bord.
En 1920, c’est la Béarn, un cuirassé, qui est transformé en porte-avions ; il est équipé d’un pont d’envol en bois, et peut faire apponter 40 avions. Le câble de freinage est inventé.
Le porte-avions devient vaisseau amiral
Au cours de la deuxième guerre mondiale, les avions équipés de radars sont employés avec succès contre les sous-marins et c’est à cette époque que l’on voit les escadres s’articuler autour du porte-avions, devenu vaisseau-amiral et centre des décisions opérationnelles.
En 1945, l’aéronavale peut mettre en l’air plus de 1200 appareils, quelques dizaines de dirigeables et 200 ballons captifs.
CORSAIR F4U-7 de la 12 F sur le PA « LA FAYETTE »
Coll. Jean Marie GALL
Lors de la guerre d’Indochine, l’aéronavale joue un rôle extrêmement important au soutien de l’armée de terre.
Les porte-avions Dixmude, Arromanches, puis Lafayette et Bois Belleau se succèdent dans la zone. Tout au long du conflit, à l’exception des années 1949 et 1950, leurs escadrilles mèneront de très nombreuses et périlleuses missions de destruction d’ouvrages de communication, ponts, pistes, ainsi que des missions d’appui-feu rapproché, de reconnaissance et de transport.
L’armistice est signé à Genève le 21 juillet 1954, mais ce n’est qu’en décembre 1955 que les porte-avions Bois Belleau et Lafayette rapatrient en France les dernières escadrilles.
Entre temps, la guerre d’Algérie a déjà commencé
Le rôle déterminant de l’hélicoptère
L’aéronavale doit effectuer des missions de transport tactique et d’appui-feu rapproché, aussi elle se dote de groupes d’hélicoptères. Les Vertol HC 21 « bananes volantes », transportent et larguent par sticks de 6 à 8 hommes, les légionnaires, paras et commandos au plus près des éléments ennemis, dès que ceux-ci ont été repérés.
En liaison avec les unités au sol, les hélicoptères de combat Sikorsky HSS- 1 « mammouths », armés de canons de 20 mm ou de mitrailleuses de 12,7 mm, font preuve d’une efficacité redoutable pour détruire ou fixer au sol les formations rebelles.
Ces actions combinées constituent un facteur majeur ayant permis les succès obtenus par l’armée française dans la lutte anti-guérilla.
Les missions de guerre de l’aéronavale en Algérie cesseront le 5 juillet 1962, jour de l’indépendance.
Mais ses dernières unités ne quitteront la base de Mers el Kebir qu’en 1968.
Pilote de Crusader sur le pont du FOCH
Coll. MP FROMENTIN
L’ère de la propulsion nucléaire
Une page d’histoire est tournée.
L’aéronavale reçoit le porte-avions Clemenceau en 1961, puis le Foch en 1963, et aussi le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc.
Les deux porte-avions permettent d’embarquer 78 avions Super-Etendard, Crusader et Alizé.
Ils resteront respectivement en service jusqu’en 1997 et 2000, année qui voit la mise en service du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle, avec ses 40 avions.
Le porte-avions Foch
Le Charles de Gaulle, embarquant un équipage de près de 2000 hommes, peut désormais être employé en « Opérations Extérieures » comme ce fut le cas lors de la guerre d’Afghanistan, où il est intervenu avec succès, avec ses avions Super Etendard , Rafale, Hawkeye et ses hélicoptères Puma et Dauphin.
Compagnie de sauvegarde maritime
14 juillet 2007 -
Champs Elysées, Paris
- Coll. PC FNCV