HIVER 1836-1837, conquête de l'Algérie
Dans les calamités qui affectèrent l'armée et les colons, j'ai oublié le froid ! En novembre 1836,le gouverneur général Clauzel avec 8000 hommes, dont 1400 auxiliaires indigènes, quitte la base arrière de Sétif pour aller conquérir Constantine. Le moment est mal choisi car il fait déjà froid.
A l'arrivée des français, Constantine est plongée dans les ténèbres. Privés de combustible, les soldats passent la nuit debout, serrés les uns contre les autres, quelques uns s'allongent et meurent de froid ainsi que les chevaux. Au matin l'assaut est donné sans artillerie, les canons sont restés embourbés dans la boue qui a gelé. ECHEC, la cavalerie arabe attaque sabre au clair, l'ordre de retraite est donné le 24 novembre, la retraite est terrifiante, pour certains VETERANS, elle évoque les pires moments de la retraite de Russie, arrivés à Sétif on fait le bilan : 700 hommes ont péri par le sabre, le feu ou le froid, 3000 survivants se retrouvent à l'hôpital, 1200 mourront, 2000 hommes soit le quart du corps expéditionnaire ont payé de leur vie cette expédition insensée, au même moment une poudrière explose à Bône, faisant 108 morts et 300 mutilés.
Clauzel sera limogé et remplacé par Danrémont, Constantine sera prise le 14 octobre 1837 avec 16.000 hommes et à la bonne saison.
Guy