Les Opérations Extérieures : Mali
République du Mali
La République du Mali est un pays d'Afrique de l'Ouest, d'une superficie de 1 240.000 kilomètres carrés, peuplé de près de 15.000.000 d'habitants, ayant des frontières communes, héritées de la colonisation, avec plusieurs pays : Mauritanie, Algérie, Niger, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée et Sénégal.
La République du Mali, indépendante depuis le 22 septembre 1960, fait partie de la CEDEAO et de l'Union Africaine. En 2013, sa capitale Bamako compte plus de 1.800.000 habitants.
Place de la Liberté à Bamako
La population malienne, essentiellement rurale, est composée de plusieurs ethnies: Bambaras, Bobos, Bozos, Dogons, Khassonkés, Malinkés, Minianka, Peuls, Sénoufos, Soninkés, Sonrhaïs, Touareg, et Toucouleurs.
Le français est la langue officielle, mais la plus utilisée reste le bambara.
Après avoir acquis son indépendance, le Mali subit durant plusieurs années le régime dictatorial de Moussa Traoré, puis connaît un régime démocratique peu après 1990.
Fleuve Sénégal, au Mali Un conflit éclate à Gao entre touaregs et islamistes
C'est de juin à décembre 2012 qu'un conflit éclate à Gao, au Nord, entre islamistes et touaregs. Des groupes armés se constituent et occupent la ville, déclenchant des réactions hostiles des Songhaïs et des Peuls.
D'intenses combats s'engagent entre les groupes islamistes, MNLA, MUJAO, AQMI, ANSAR DINE, qui sèment la terreur et oppriment les populations. Sept des mausolées de Tombouctou classés sur la liste du patrimoine mondial par l'UNESCO, sont détruits par les terroristes fanatiques d'Ansar Dine.
Toute musique jugée profane est interdite sur les radios privées installées dans le nord du Mali. Au nom de la charia, des personnes sont condamnées à être mutilées.
Mains et pieds sont coupés par les barbares. Des hommes et des femmes sont mis à mort par lapidation, pour des motifs futiles.
Forts de leurs succès, les islamistes se forment en colonnes lourdement armées et descendent par milliers vers le sud du pays, commettant divers forfaits, exactions et crimes sur leur passage. L'armée malienne est contrainte à se replier sur Bamako et les régions environnantes.
Le 10 janvier 2013, les islamistes s'emparent de la ville de Konna et poursuivent leur progression vers Mopti, dernier verrou avant la capitale, Bamako.
Le président du Mali sollicite de la France une aide immédiate. Le président français François Hollande prend sa décision dès le lendemain, et acquiesce à cette requête: l'armée française sera le fer de lance de la libération du Mali.
2013 : Guerre de Libération du Mali
L'opération Serval est lancée
Dans la nuit du 11 au 12 janvier 2013, des avions Mirage 2000 et des hélicoptères Gazelle stoppent une colonne islamiste qui se dirige vers Mopti et détruisent de nombreux véhicules islamistes et leur centre de commandement.
Le lieutenant Boiteux, pilote d'un hélicoptère Gazelle est blessé mortellement par balle au cours de l'opération. Le lendemain, les troupes maliennes reprennent la ville de Konna, après avoir abattu une centaine d'islamistes, et notamment Abdel Krim l'un de leurs chefs. Les soldats réguliers subissent la perte de plusieurs dizaines d'hommes.
Le 13 janvier 2013, l'aviation française bombarde les environs de Konna, Léré et Douentza, ainsi que les positions des islamistes de Gao, tuant une soixantaine d'entre eux.
Les survivants s'enfuient. Le 14 janvier, les troupes islamistes, dirigées par Abou Zeid un dirigeant d'AQMI, lancent une contre-attaque et s'emparent de la bourgade de Diabaly, à 400 km de Bamako, après être passés par la Mauritanie pour échapper aux attaques de l'armée française.
Au 16 janvier, les troupes au sol françaises et maliennes engagent le combat à Diabaly afin de libérer la ville.
Le lendemain 17 janvier, l'armée malienne libère la ville de Konna, après avoir tué plusieurs djihadistes, détruit ou récupéré plusieurs véhicules.
Avec détermination, le président français annonce alors que les opérations militaires vont se poursuivre jusqu'à ce que les objectifs qui ont été fixés soient atteints: la destruction des bandes de terroristes islamistes et la libération complète du Mali.
Opération Serval
A droite, le lieutenant Boiteux, pilote d'hélicoptère de combat - Photo l'Est républicain
Les troupes de Marine se préparent
Officiers français et maliens préparant la contre-attaque - AFP
Equipage de VAB acclamé par la population