SOURCE : FRANCAIS DE SOUCHE
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Avec le général Morel, disparait une figure du maquis du Vercors Par Francois le 02/01/2016
14h06
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Le général Charles Morel est décédé mercredi à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie). Soldat de métier, il avait été, en 1944, l’une des figures du maquis du Vercors. Il l’avait rejoint avec une quarantaine de gendarmes dont cinq seront exécutés par les Allemands. Il a également servi sous les ordres du général de Lattre dans les Vosges et participé en 1945 à la libération de Lyon.
Né en 1916 en Haute-Marne, Charles Morel avait débuté son engagement dans la gendarmerie comme lieutenant à Valence (Drôme) avant d’affronter la tourmente de la guerre.
A la libération, il poursuit sa carrière d’abord comme commandant de la compagnie de Grenoble, puis dans différentes affectations. L’une le conduira à Alger comme lieutenant-colonel. C’est lui qui assurera notamment le retour des gendarmes vers la métropole, après l’indépendance.
Nommé général de brigade, puis général de division, il terminera sa carrière à Metz (Moselle). Depuis 1978, il s’était retiré à Thonon et c’est d’ailleurs non loin de là, à Evian, que ses obsèques, avec les honneurs militaires, seront célébrées mercredi.
Titulaire de la médaille d’honneur de la Résistance et de la Croix de Guerre, il s’était vu décerner les insignes de Grand officier de la Légion d’honneur par le président Jacques Chirac. C’était en 2001.
Le Dauphiné
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DISPARITION
Le général Charles Morel, résistant du Vercors, est décédé
le 01/01/2016 à 18:56
Le général Charles Morel, résistant du Vercors, est décédé mercredi à l’âge de 99 ans à l’hôpital de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie).
Le général Charles Morel, résistant du Vercors, est décédé mercredi à l’âge de 99 ans à l’hôpital de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), selon sa famille.
Ses obsèques se dérouleront mercredi à 14h30 en l’église Notre-Dame de l’Assomption à Évian-les-Bains, avec les honneurs militaires, selon un de ses fils, le général Jacques Morel.
Il a participé à la libération de Lyon
Né le 26 Juin 1916, à Bologne (Haute-Marne), Charles Morel devient gendarme en 1939. Lieutenant à Valence, en zone occupée, il rejoint la brigade de Saint-Marcellin (Isère), en novembre 1942. En juillet 1944, il décide, avec ses gendarmes, de prendre le maquis pour encadrer les maquisards du Vercors.
Cerné par les Allemands, qui exécutent cinq de ses hommes, il arrive à se replier dans la forêt de Chambaran. Il devient alors numéro 2 du bataillon des Chambarans, qui participe en septembre 1945 à la libération de Lyon, avant d’intégrer le bataillon de marche de la BMP 4.
Pilonné près de Sélestat par -20°C
Promu capitaine, Charles Morel se voit confier le commandant de la 2e compagnie rattachée à la 1re division française libre du général De Lattre. Après de violents combats dans les Vosges, le bataillon est redéployé dans la région de Royan avant de revenir dans les Ardennes.
Le 25 janvier 1945, près de Sélestat, sa compagnie est pilonnée par l’artillerie allemande. Trente-trois militaires français vont trouver la mort par - 20° C. Mi-avril, les survivants de cette bataille héroïque se retrouvent à Authion dans les Alpes-Maritimes, à la frontière italienne.
À Grenoble de 1945 à 1948, avant Alger puis Metz
A la Libération, le capitaine Morel prend le commandement de la compagnie de Grenoble de 1945 à 1948, puis est affecté, pendant dix ans, à Paris à la direction de la gendarmerie. En 1962, il est nommé en Algérie au moment des accords d’Évian.
Promu lieutenant-colonel, il prend la tête de la légion de gendarmerie d’Alger assurant, à l’indépendance, le retour des gendarmes français. Il devient, en 1975, le premier général de brigade, puis de division, à Metz de 1971 à 1976.
Décoré par Jacques Chirac en 2001
Titulaire de la médaille de la Résistance et de la Croix de Guerre, Charles Morel a été fait grand officier de la Légion d’honneur en 2001 par Jacques Chirac.
En marge d’une carrière exemplaire, le général Morel, homme d’engagement, officier hors pair, s’est retiré à Thonon-les-Bains en 1978, où il a dû affronter les vicissitudes d’une vie familiale endeuillée par le décès de trois de ses cinq enfants et de son épouse Bernadette, atteinte de la maladie d’Alzheimer.
Son plus jeune fils Philippe est décédé en 1990, à la suite d’une lourde opération au CHU de Lyon, à l’âge de 32 ans.
Trois ans plus tard, sa fille aînée Danièle était emportée par un cancer, à 51 ans. Et plus récemment de son fils Gilles a été terrassé, à 63 ans, par une crise cardiaque. Gilles Morel fut longtemps micro-kinésithérapeute à Pont-à-Mousson, avant de rejoindre Thonon-les-Bains.
Charles Morel a été soutenu dans ses derniers moments par ses deux derniers fils, Jacques, général de gendarmerie à la retraite, demeurant à Versailles, et Christian, journaliste, directeur de la communication du Républicain Lorrain à Metz.