Paras, bérets bleus, verts et rouges, tous unis ! Forum pour Parachutistes et Sympathisants de par le Monde |
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| 8 FEVRIER 1958 | |
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Aokas Admin
Nombre de messages : 4031 Age : 83 Date d'inscription : 23/06/2007
| Sujet: 8 FEVRIER 1958 Ven Fév 08 2008, 07:42 | |
| Le bombardement de Sakiet Sidi Youssef, le 8 février 1958,
constitue une autre intervention dont les conditions ont été déformées par le pouvoir tunisien. En janvier, 18 avions de surveillance frontalière ont été pris à partie depuis le territoire tunisien, et le 11 janvier une compagnie du 23e RI a perdu 14 tués et 5 prisonniers. Le 8 février, une nouvelle attaque contre avion entraîne la mise en œuvre du droit de suite, essentiellement contre la mine de Sakiet, où une centaine de djounoud sont tués. Dans le village de Sakiet, les pertes sont insignifiantes, mais Bourguiba fait habilement transporter de nuit, depuis la mine, des cadavres, qui impressionnent les médias convoqués le lendemain. Alors que la co-belligérance de la Tunisie était dénoncée par le chef d’état-major, le général Ely, le gouvernement a fait alors preuve de pusallinimité en acceptant les bons offices des anglo-saxons. Ceux-ci n’ont pas fait preuve de la même prudence dans les conflits du Golfe, du Kosovo et d’Afghanistan, où ils ont appliqué le droit de suite et de bombardement sans trouble de conscience. Cette affaire de Sakiet est un prélude à la bataille des frontières qui se déroule dans les premiers mois de 1958. Le territoire tunisien est en effet devenu la base de ravitaillement et de repos des wilayas d’Algérie. L’ALN de Tunisie passe de 1 000 à 3 000 combattants en 1957 et fait passer en Algérie un millier d’armes par mois. Le commandement français décide alors la construction d’un barrage que le ministre Morice accepte de financer le 26 juin ; les premiers travaux sont achevés en octobre. Le barrage, qui sera doublé par Challe en 1959, n’est pas un obstacle fortifié, mais un rideau d’alerte, derrière lequel le général Salan décide de mettre en place 5 régiments parachutistes, afin de détruire tout convoi d’armement venant de Tunisie. Les bandes qui essaient de franchir le barrage subissent alors de lourdes pertes en février et en mars, et la principale bataille sera celle de Souk-Ahras, dirigée par le général Balmitgère commandant la 11e DI. Vers le 20 avril, on apprend la constitution d’un failek (bataillon) comprenant 400 hommes armés de 12 mitrailleuses et 24 FM, chargé de franchir le barrage, suivi de 7 compagnies destinées aux wilayas 2 et 3. Dans les nuits du 27 au 30 avril, plusieurs coupures sont détectées par la Herse et les électro-mécaniciens. Des pisteurs suivent les traces. La compagnie Beaumont du 9e RCP est héliportée au milieu des rebelles sur le Mouadjene, elle subit de lourdes pertes. De violents combats vont durer deux jours. Le 30 avril le 1er REP donne l’assaut au cri de « Camerone ». Un dernier accrochage a lieu le 4 mai. Cette bataille qui a mis aux prises 5 régiments paras, 5 bataillons d’infanterie, 2 formations de cavalerie, des unités de supplétifs et des feux d’artillerie et d’aviation, se solde par 650 rebelles tués, 50 armes automatiques et 400 armes de guerre récupérées. 300 djoundi ont fait demi-tour. Du côté français, les pertes sont de 47 tués. Après cette bataille des frontières, qui a fait 4 000 morts et 600 prisonniers dans les rangs de l’ALN et a permis de récupérer 350 armes collectives et 2 000 armes individuelles, il n’y aura plus de franchissements massifs. L’apport de 200 armes par mois en 1958 et 1959, réduit à 56 en 1960, conduit l’ALN de l’intérieur à l’asphyxie. Devenus disponibles, les parachutistes, légionnaires et tirailleurs vont alors constituer les réserves générales du plan Challe, visant à démanteler les bandes rebelles d’ouest en est. On a dit que le plan Challe avait été mis au point par Salan. Cela me semble inexact. Ely reproche à juste titre à Salan de disperser les effectifs, et de ne pas constituer de réserves générales. C’est pourtant Salan qui le premier dispose d’effectifs importants. Les a-t-il bien utilisés ? La question est discutée. Il faut en tout cas reconnaître que c’est sous son commandement qu’ont été gagnées la bataille d’Alger et la bataille des frontières, et que l’on a développé le recrutement des musulmans, qui avait été bloqué en 1956. C’est lui également qui a créé en janvier 1958 une douzaine de compagnies de contre-guérilla, commandos de chasse avant la lettre. Challe constituera ces réserves mobiles malgré une diminution de 40 à 50 000 hommes, qu’il compense par la montée en puissance des harkas et des autodéfenses, et par la création de quartiers de pacification dont je reparlerai. La philosophie du plan Challe a été exposée par le général Gilles au PC de Jumelles le 30 août 1959. L’idée de manœuvre est de traiter successivement des surfaces vastes et jointives en vue d’obtenir, dans une période d’au moins deux mois, un résultat définitif, sans possibilité de fuite ou de retour des bandes rebelles. Les bandes n’auront plus de zones refuges et seront à la pointure des unités de secteur, en particulier des commandos de chasse. On a commencé par le plus facile, l’Oranie, les conditions hivernales ne permettant pas d’agir ailleurs. Dans les régions assainies, on récupère de nouvelles unités pour renforcer les réserves générales. Ainsi a-t-on pu réaliser un paquet de forces pour attaquer la wilaya 3 à la bonne saison. La pression est maintenue sur la Kabylie, tout en étendant l’effort plus à l’est. L’étanchéité des barrages frontaliers demeure prioritaire. L’enjeu de la lutte étant la population, le rôle des commandants de secteur est essentiel. Dans un Guide pour l’action, les unités de réserve générale sont informées de la situation rebelle, ainsi que de l’état d’esprit et de la psychologie des populations. L’exploitation des résultats obtenus est poursuivie par la mise en place de harkas, de SAS, d’autodéfenses, par la construction de pistes, par des regroupements et par des réalisations socio-économiques. ___________________________________ ____________________________________Aokas 14ème RCP - 9ème RCP AFN 194658 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Ven Fév 08 2008, 09:03 | |
| Merci Aokas
Encore un belle page d'histoire de nos soldats. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Ven Fév 08 2008, 18:24 | |
| Merci pour ce récit, le bombardement de Sakiet Sidi Youssef, a été le premier acte d'un procésus dont le développement aboutira quelques mois aprés à la mort de la IV° République. Ce 8 février 1958, L' histoire est en marche. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Ven Fév 08 2008, 20:19 | |
| J'avais 12 ans , et en TUNISIE !!! Pour moi , une grande victoire FRANCAISE , avec mes yeux d'ados !!!! Puis tout doucement le cauchemard c'est installé !!!! |
| | | Aokas Admin
Nombre de messages : 4031 Age : 83 Date d'inscription : 23/06/2007
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Ven Fév 08 2008, 20:47 | |
| - Guy Lacrampe a écrit:
- Merci pour ce récit, le bombardement de Sakiet Sidi Youssef, a été le premier acte d'un procésus dont le développement aboutira quelques mois aprés à la mort de la IV° République. Ce 8 février 1958, L' histoire est en marche.
mai 1958 ! bien vu Guy, ___________________________________ ____________________________________Aokas 14ème RCP - 9ème RCP AFN 194658 | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Mer Nov 03 2010, 10:44 | |
| mon frere joseph etait au 14 rcp cie appui a phillippeville en 58/59 . il souhaite retrouver des camarades ! son etat de sante ne lui permet d'effectuer ces demarches ! deux autres freres egalement para se trouvaient aussi en afn ! et moi meme de 60 a62 au cdos marine au sud oranais ! brevete para a blida ! amicalement ! nicolas FUSS |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 Sam Jan 01 2011, 12:35 | |
| - fuss a écrit:
- mon frere joseph etait au 14 rcp cie appui a phillippeville en 58/59 .
il souhaite retrouver des camarades ! son etat de sante ne lui permet d'effectuer ces demarches ! deux autres freres egalement para se trouvaient aussi en afn ! et moi meme de 60 a62 au cdos marine au sud oranais ! brevete para a blida ! amicalement ! nicolas FUSS salut fuss , j ai connu en espagne un certain : ANTOINE COPPOLA DI MAYO , de phillipeville , il etais de ce village et est devenu para et etais connu comme boxeur , je ne me souviens plu de quel regiment , malheureusement il est decede il y a quelques annees , lui aussi a recherche des anciens de phillipeville , il n a jamais perdu l'esprit ''para un jour para toujours'' qu'il repose en paix . |
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| Sujet: Re: 8 FEVRIER 1958 | |
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| | | | 8 FEVRIER 1958 | |
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