Grèce : le gouvernement confronté à un nouveau mouvement de grève

Grèce : le gouvernement confronté à un nouveau mouvement de grève
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 03.12.2015 à 09h36 • Mis à jour le 03.12.2015 à 10h06

La GSEE (secteur privé) et l’Adedy (fonction publique), les deux plus grandes centrales syndicales grecques, représentant 2,5 millions de salariés et retraités, ont appelé, jeudi 3 décembre, à une grève de 24 heures. Elle devrait perturber les transports, entraîner la fermeture des écoles et la paralysie de l’activité portuaire.

Cette nouvelle grève sera un test de la détermination du gouvernement, dominé par Syriza, à mettre en œuvre des mesures d’austérité impopulaires face à la montée de la colère dans l’opinion.
Le gouvernement, qui doit mettre en œuvre les réformes convenues avec les créanciers internationaux en juillet, n’a plus que trois sièges de majorité au Parlement, ce qui oblige le premier ministre, Alexis Tsipras, à tenter de composer avec l’opposition pour ce qui est des textes de loi à faire entériner.
Mais les partis de l’opposition se sont refusés jusqu’à présent à soutenir la draconienne réforme des retraites que la Grèce a promis de présenter au Parlement d’ici à décembre en vertu du troisième plan d’aide international accordé à Athènes par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). M. Tsipras a promis samedi que cette réforme serait menée « sans nouvelles douloureuses coupes dans les pensions », mais son gouvernement peine jusque-là à en présenter les grandes lignes.
Les cortèges de manifestants – employés municipaux, syndicalistes affiliés au Parti communiste KKE, marins ou encore fonctionnaires – doivent converger aux alentours de midi (11 heures à Paris) vers la place Syntagma, devant le Parlement, en plein centre d’Athènes.