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 Ceux de France Libre

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MessageSujet: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeDim Fév 03 2008, 11:21

Ceux de France Libre Sans_t17



En 1941, le second lieutenant R.L. Wihs au cours d'un raid parachute s'introduit dans un bureau de poste. Sous la menace de sa Tommy-Gun il contraint l'employé allemand du télégraphe à expédier le message suivant : Destinataire Chancelier Adolph Hitler. Berlin.. Vous avez déclaré dans un de vos discours A les anglais rencontreraient les soldats allemands Partout où ils débarqueraient. Stop. Je suis là. Stop. Où sont vos troupes ? Signé : second lieutenant Wihs.
Ce message, manifestation typique de l'agressivité de l'esprit frondeur des S.A.S, Tous les parachutistes français de la France libre pourraient le réclamer. Il les représente parfaitement.


Premier saut sur la France


Cent quarante neuf jours après Montoire un officiers français et quatre volontaires sautent en parachute sur la France pour intercepter et détruire des hommes de la Whermacht. Il s'agit du capitaine Berger, créateur de la première en compagnie de parachutiste la France libre qui devait attaquer dans la région de Vannes-Mencon des officiers et des sous-officiers allemand spécialiste des repérages de bombardements de nuit.
Peu importe le résultat pratique de cette mission déclenchée sur des informations tardives. Deux sur cinq des paras "droppés" peuvent rejoindre l'Angleterre en sous-marin.

Ce qui importe peu, c'est le signe de l'éveil rapide et brutal de la résistance française à l'occupant.

Ce qui importe la mission du capitaine berger c'est qu'il effectuait, huit mois après les jours sombres et sans espoir de "40" la première mission donnée à un corps de volontaires parachutistes sortis des cendres d'une bataille perdue. Cette mission, c'est le départ d'une trace fulgurante de sang et de gloire dans les paras de la France libre et tous les français libre allaient marquer l'histoire.

Certes ils ne furent pas nombreux. En décembre 1940, autour du capitaine Berger, ils n'étaient qu'une trentaine à recevoir le badge bleu ciel du centre d'instruction parachutiste de Ringway. En novembre 1942, 11 officiers et 123 hommes seulement avez été brevetés. Mais ce sont eux qui ont l'honneur du premier contact avec l'ennemi.

Un an après Dunkerque, trois parachutiste de la France libre sont largués en Gironde : Chef de mission sergent-chef Forman. Ils sabotent et mettent hors de services les transformateurs de la centrale électrique de Pessac, organe vital pour la base des U-boat de Bordeaux. Le retour de l'équipe se fait par l’Espagne.
Peu avant t Noël 1941, Robert Delattre, alias Bob sautait en France pour se mettre à disposition de Rémy. Bob, plus tard mourra sous la torture à Fresnes. Il aura le temps entre autres nombreuses missions de participer à la préparation du raid sur le radar de Bruneval près du havre. (Cette opération combinée, exécuté magistralement par le 2ème bataillon parachutiste du major John Frost, fut un succès technique sans précédent. Sa réussite dut beaucoup aux préparatifs venus du réseau C.N.D de Gilbert Renaud alias Rémy. John Frost et ses trois groupes de 40 hommes largués dans la nuit du 27 au 28 février 1942, démantelèrent la station en quelques heures et furent récupérés par des bateaux Anglais. Bilan : 3 morts, 2 disparus, 7 blessés).

Ces trois exemples significatifs des missions diverses remplies par les paras de la France libre, très vite constituée en unités qui furent intégrées dans le fameux Spécial Air Service de David Stirling. Ils combattirent là en uniforme, isolée ou en équipes, ou en unités entière comme dans l'opération Amherst en Hollande. Ce sont des S.A.S dont on parle partout. Ce sont eux qui ont créé la légende des paras de la France libre.

Mais les paras F.F.L c'était aussi des agents de renseignements et de l'action, radios, saboteurs ou chefs de réseau. Les soldats de l'ombre qui apportaient dans leur voiture l'air de la France libre dans les campagnes. À la libération territoire plus de quatre mille français libre avait été parachutés et par le B.C.R.A. (Bureau Central de Renseignement et d'Action montée par Devawrin, alias Passy. A la création de la première en compagnie de l'air par Bergé, la moitié de l'effectif fut affecté au B.C.R.A. pendant que l'autre moitié rejoignait Stirling en Afrique).
Les pertes furent encore plus sévères que dans les S.A.S. Quelque 2500 agents trouvèrent la mort: déportés, assassinés au cours des interrogatoires, tué au cours de descentes de police ou disparus.
Les paras de la France libre c'étaient aussi les "Jedburgh" ces équipes parachutées dans le maquis - un officier heures radio au minimum - en qualité d'instructeurs et de trait d'union entre les actions de guérilla des maquis, les unités régulières et le commandement. En Bretagne, au Vercors, les "Jed" partagèrent le sort souvent tragique des maquis et des S.A.S.

Enfin les paras F.L qui, eux aussi avaient connu les ballons de Ringway, (Ringway, près de Manchester, école de parachutisme où furent brevetés les parachutistes F.F.L d'Angleterre. On y effectuait des sauts par mauvais temps à partir de ballons captifs), et quelques uns Imshire, (Ecole d'entraînement dans le New Forest, sur les côtes de la Manche, créé par berger). Où l'Ecosse, participèrent aux Opérations Groups Service (O.G.S). C'étaient des groupes d'une trentaine d'hommes renforçant les maquis dont la position stratégique était jugée intéressante.

Durant toute la guerre, les paras F.F.L, accomplirent des missions extraordinaires en France, en Hollande et jusque près de Berlin, autour du camp de prisonniers de Altengrabow. Ils participèrent à toutes les opérations alliées, opérations victorieuses où missions de sacrifice. Ils étaient à Dieppe, en Bretagne, en Crète, à El Alamein... ils étaient partout.

Disponible pour tous les coups


De quoi est faite leur légende ? Des morts, des victoires et des échecs, mais aussi de la trempe spéciale dont ils étaient fait. Il faut de grands moments dans l'histoire pou réveiller les héros qui sommeillent parmi la foule. Ils ne se connaissent même pas comme tel. Ces l'occasion qui liquide, le hasard qui les dirige vers le but. Et il en faut peu pour que le soldat d'épopée devienne un soldat d'aventure. La limite est imprécise. Les la France libre, le savent maintenant.

Ils se sont manifestés dès le début par leur manière hétérodoxe de traiter les problèmes de la guerre. Du soldat à l’officier ils se sont tout de suite affranchis de la pensée militaire conformiste. Et à l'occasion, agents de actions ou S.A.S, en France ou en Libye, n'ont pas été hésité à revêtir les tenues allemandes pour accomplir leur mission.

Imaginatifs, débordant d'enthousiasme, agressif et nourrissant un mépris total du danger, dressés par un entraînement quasi inhumain, les paras F.F.L. furent disponible pour les coups les plus impossible. Ils étaient très jeunes aussi et lorsque l'on est jeune on croit à son étoile ce qui explique peut-être bien des traits incompréhensibles d'héroïsme.

Il y a eu agents parachutés morts sous la torture comme Bob Delattre ou dans les camps de concentration, au fond d'un fossé, seul. Il y eut les « Jed » carbonisés avec les F.F.I dans des maisons flamme. Il y a eu les S.A.S mort de misère dans les camps de prisonniers comme Guichaoua, en Libye, assassiné comme cela s'est fait en Hollande.

Guichaoua faisait partie de l'équipe du lieutenant Jordan du S.A.S French Squadron, qui, en 1942, ayant revêtu l'uniforme allemand de l'Afrika korps voulaient faire sauter les avions Derna en Libye.
Guichaoua blessé à la tête au cours de l'affaire puis blessé à la main par ces poursuivant fut retrouvé mourant de soif dans le désert. Il ne resiste pas à la dysenterie et à ses blessures dans un camp italien de près de Tobrouk.

Les « Stirling and Stirling »


Les paras français à Libye travaillaient avec Stirling. David Stirling, c'est le père des S.A.S, La plus difficultés qu'il ait rencontrer fut de surmonter les réticences du commandement. Ses projets étaient considérés comme amusant et hautement romanesque. Pour équiper ses premiers hommes, Stirling pilla en vraie grandeur les magasins de l'armée. Il avait formé un camp d'entraînement d'où les survivants sortaient très gentil, très calmes, "mais capable de saisir un requin par sa mâchoire supérieure et de lui arracher les dents avec une pince à ongles". On avait surnommé ce séjour délicieux " le camp de repos Stirling.

Pour trouver ses possibilités a emporté l'accord et le soutient du commandement Stirling entreprit un raid de 150 km dans le désert, passant à travers les défenses de la base aériennes britanniques de Héliopolis, colla sur cinq avions une petite étiquette avec le mot "saboté" et repartit avec toutes les provision de whisky du camp. Montgomery fut convaincu. Il reconnaîtra plus tard que les hommes de Stirling avaient détruit plus de avions que toute l'aviation alliée de Libye. Ses hommes se disaient des "Stirling and Stirling" : S.A.S.

C'est cette bande redoutée des états-majors britanniques que et Rommel que le capitaine Bergé avait rejoint après avoir laissé la moitié de sa "première compagnie de parachutistes de la France libre" au B.C.R.A. Les S.A.S français sous le nom de "S.A.S French Squadron", s'imbriqueront parfaitement dans le dispositif.

Le raid du capitaine Bergé


Il s'agissait à ce moment - c'était juin 1942 - de saboter les aérodromes de Crète, notamment celui d'Hêraklion. Le terrain ne se pretait pas au largage, même pour des S.A.S les saboteurs furent conduit à pied d'oeuvre, si l'on peut dire par un sous-marins qu'ils abandonnèrent en partant à la nage avec leur matériel.1 en partage un avenant matériel. C'est ainsi que le capitaine Bergé se trouva escaladant des montagnes avec trente kilos sur le dos, après avoir effectué une approche de plongeur.

Depuis devenu "Frogman" et général, il est connu par son surnom de "Jojo le Mérou" pour son habileté à se mouvoir sous l'eau, son agressivité sa rondeur.
Bergé était accompagné d'un l'officiers Anglais nommé Jellicoë et d'un crétois, Petrakis. Après une tentative infructueuse, Bergé et ses trois S.A.S, Jacques Mouhot, le caporal Sibard et le soldat Léostic, pénètrent sur l'aérodrome d'Héraklion dans la nuit du 12 au 13 juin et détruisent vingt bombardiers et un chasseur. En prime ils mirent le feu aux ateliers de réparation.

Seul Jellicoë et Petrakis rejoindronô la cote. Bergé et ses hommes les avaient vus partir sans inquiétude. Petrakis avait rencontré un compatriote qui devait ramener du ravitaillement. Jellicoë pensait reconnaître l'itinéraire et revenir les guider. C'est une compagnie d'infanterie allemande que les quatre hommes virent arriver à la place du samaritain. Leostic fut tué. Les allemands perdirent assez de monde pour attendre patiemment que le reste de l'équipe ait tiré sa dernière cartouche. Après quoi, ils les maîtrisèrent malgré leur défense à l'arme blanche et les prièrent de les suivre pour s'informer.

C'était la première fois qu'ils avaient des "Rats du désert" sous la main. Ainsi appelaient-ils les hommes du stirling.
Hasard ou fantaisie au moment de les fusiller pour les punir de leur mutisme, le Führer fit grâce aux condamnés en raison de la conduite des troupes à Bir Hakeim ! Bergé et Mouhot furent en envoyés en captivité en Allemagne d'ou Mouhot s'évada grâce à sa formidable obstination.

Dès le débarquement de 1944, les Squadrons Français des S.A.S et les Jedburgh agissant de la Bretagne à la frontière suisse, obligèrent l'ennemi à se tenir en état d'alerte permanent, désorganisant les communications routières et ferroviaires harcelant les PC, attaquant par surprise : ils fixèrent les unités allemandes et leur infligèrent des pertes de toutes sortes. Les noms de Bourgoin, Conan (Chateau-Jobert), Bollardière, qui eurent l'honneur de conduire les S.A.S sur le terrain, sont passés dans l'épopée.

Bourgoin, Conan, Bollardière


L'opération "Grog", du 5 au ne 8 juin 1944 dans le Morbihan, mis en lumière l'action du 4ème S.A.S régiment (2ème R.C.P pour les français) de Bourgoin, le manchot légendaire. Malgré des pertes prohibitives, Bourgoin et ses hommes réussirent à interdire tout déplacement ennemi vers la Normandie. Et l'on sait ce qui se serait passé si la liberté de mouvement été laissée aux Panzers.

L’insurrection immédiate des F.F.I bretons avait été envisagée puis abandonnée. En effet, des affaires comme celle la destruction du maquis des Glières avait montré la faiblesse de concentration de maquisards. Malgré l'activité des C, les maquis des Alpes, du centre et certains Pyrénées furent bousculés partout où l'adversaire s'en donna la peine. Cependant, le largage des parachutistes français allait littéralement aspirer. Les bonnes volontés et, souvent, c'est une masse paralysante qui vint s'agglutiner autour des "bases raids" constituées par les S.A.S.

le G.Q.G d'Eisenhower avait prévu deux plans. "Plan vert" sur les voies ferrées et "Tortue" sur les routes : Bourgoin se voyait assigner l'ensemble de l'action.
Deux groupes précurseurs, officiers, radio, protection et liaison, devait installer deux bases raids et prendre contact avec les F.F.I locaux : la base Samwest, au nord ouest, dans la forêt de Duault, et la base Dingson au sud-est, au centre du Morbihan près du village de saint Marcel.

Dix huit équipes de sabotage de trois à cinq hommes suivraient pour détruire les réseaux ferroviaires et les routes. Elles devaient rejoindre les bases, après cette action, à partir du 11 juin. De là, la mission deviendrait une mission de harcèlement général et de conduite de guérillas.
Sur les dix-huit groupes pour de saboteurs largués dans la nuit du 7 au 8 juin, l'un trouva la zone de largage occupé par des allemands et fut détruit. Un deuxième échoua dans le trajet vers l'objectif. Tous les autres accomplirent leur mission. Sur la ligne Redon-Rennes, au sud de Messac, un tunnel fut définitivement obstrué par l'équipe du lieutenant de Camaret. Malgré la surveillance des gardes, les S.A.S, réussirent à projeter juste devant la locomotive d'un train pénétrant dans le tunnel, un colis de plusieurs dizaines de kilos de plastic. La loco enfourna littéralement le paquet dans le tunnel. L'explosion eut lieu presque immédiatement, mais assez loin, à l'intérieur, pour la pleine réussite du coup. Le souffle assomma le lieutenant de Camaret qui fut ramené par un S.A.S. Le tunnel été colmaté par une masse de ferraille.

Au nord de Messac, ce sont les S.A.S eux-mêmes qui conduisirent une locomotive enlevée à la gare et la firent sauter dans le tunnel.
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeDim Fév 03 2008, 18:12

Largage en Bretagne


Le succès des bases et des missions de guérillas fut moins évident que celui de l'action de sabotage. Deux détachements précurseurs ayant pour mission de "monter" les deux bases sautèrent en Bretagne dans la nuit du 5 au 6 juin. Chaque détachement comprenait deux équipes interchangeables avec chacune un chef d'unité. Précaution élémentaire qui double les chances de succès. Sur deux équipes, on réussira bien. On espère les deux, mais la prudence laisse sa part au destin. Bien entendu les deux équipes de chaque base sont dans un avion différent. Le lieutenant Deschamps et le lieutenant Botella sont désignés pour Samwest, les lieutenants Marienne et Deplante pour Dingson. Chaque équipe comprend trois radios disposant d'un poste à grande portée et d'un S-Phone. Ils importent aussi des pigeons voyageurs et évidemment la traditionnelle balise radars des path-finders "eurêka". (Eurêka Rebeka "J'ai trouvé". Eurêka d'un volume des plus réduits à peu près une demi cartouche de Players, était le poste au sol. La réception Rebeka se trouvait à bord des avions. Les path-finders appuyaient régulièrement sur le bouton de leur poste. Sur l'écran de Rebeka se dessinait une ligne verte horizontale coupée d'un V. Lorsque le V se renversait c'est que l'avion passait à la verticale).

Vers une heure du matin Deschamps et ses hommes sautèrent non loin de la forêt de Duault. L'affaire se passe bien. Le regroupement et rapidement et terminé l'aube, à couvert de la forêt Samwest prend corps.
Marienne et moins heureux. Son détachement est largué près du moulin de Plumelec. C'est bien la zone choisie, mais ce que les renseignements n'avaient pas dit, c'est que dans le moulin était installé un observatoire ennemi.

Les S.A.S sont rapidement repérés et pris à partie par des Georgiens à cheval. Marienne parvient à se dégager mais ses trois radios sont capturés, un caporal est tué. Le pire est que les poste sont saisis intacts avec les codes.

Beaucoup d'imprudences


Une erreur de largage sauve la deuxième équipe. Elle se pose à 12 kilomètres au nord et peut reprendre contact avec Marienne grâce aux marquis. Le 8 juin, Marienne est en mesure de remplir sa mission, regroupé près de Saint-Marcel.
Au milieu la nuit du 9 au 10, le capitaine Leblond rejoint samwest et en prend le commandement. Il dispose d'une compagnie de S.A.S et des trois équipes "Jed". Avec lui a sauté le lieutenant Martin, vétéran en Libye et Jacques Mouhot, un des saboteurs d'Héraklion. Le roi de l'évasion (il est parvenu à s'évader d'Allemagne après trois tentatives et les séjours en cellule correspondants, une figure légendaires des S.A.S).

Les S.A.S sont bien installés dans cette zone boisée, couvert par une population active qui a vite repris ses habitudes de Chouans. Trois maquis rassemblent 600 hommes. Les dirigeants locaux et tous les mouvements de résistance ont fait liaison.

Les parachutages d'armes et de matériels affluent. Il apparaît que l'affaire se déroule suivant le plan prévu et rien ne semble venir ternir le beau ciel de Bretagne.
Pourtant, la réaction allemande sera très vive et elle donnera à penser. Toutes les troupes allemandes occupant la Bretagne connaissaient à peu près les missions imparties au F.F.I. La période cruciale envisagée par les allemands se situait aux alentours du 12 juin 1944.

Indicateurs de la gestapo, apprentis Waffen S.S, miliciens, profiteurs, agents doubles ou triples, grenouillaient à mort une semaine avant le débarquement pour trouver des indices. La "résistance" ne se fit pas faute de leur en laisser.
L'immense cirque aérien nécessité par le déploiement des forces S.A.S ne pouvait passer inaperçu.
Les 4 et 5 juin, la phrase code attendue par les Résistants : «les dés sont sur le tapis", suivie de "il fait chaud à Suez", a jeté les campagnes dans l'effervescence.

Les agents de liaison vont de bourgade en hameau, de hameau en ferme. On se félicite. On tire des plans mirifiques. Les volontaires affluents sur des bases pour retrouver les parachutistes tombés dans cette véritable kermesse. Le « Colonel » F.F.I proche de la base Dingson, a depuis longtemps, fait élever sa ferme près de PC des baraquements pour loger le jour J son échelon de commandement. Partout on s'installe. On reçoit des visites.

On avait oublié les Allemands


L'inquiétude s'empare des commandants de base S.A.S, mais ils font face à la situation. D'autre part, les F.F.I sont utiles. Ils accueillent, ils balisent, ils réceptionnent. L'ennemi se perdra un peu lui même dans cette conclusion. Et c'est bien sans doute sur quoi comptait le G.Q.G. Parfaitement conscient du danger de ces mouvements.

C'est Samwest qui paye la note en premiers. Le soir du 11 juin, jour fixé pour entamer le regroupement des équipes de saboteurs, une reconnaissance allemands de surgit à lisière de la forêt de Duault près de la base Samwest justement. Quelques F.F.I sont là dans un hameau avec deux S.A.S. On ne se méfie de rien. Tout va si bien. La forêt de Duault parait impénétrable pour tout autre qu'un Chouan. Et pourtant c'est arrivé. Les voilà, les "chleus".
On avait oublié, dans l'euphorie la présence en Bretagne d'une division Fall-schirmjäger, les paras allemands, et de l'infanterie allemande qui n'avait pas dit son dernier mot. Cette patrouille arrivant au hameau le 11 juin aurait pu être détruite ou capturée avec un peu de chance et peut-être de vigilance. En fin de compte une fusillade éclate de part et d'autre, des allemands sont tués, mais d'autres réchappent et la garnison de Maël-Carhaix sera alertée.

Le lendemain, dès potron-minet, c'est l'attaque. Les allemands brûlent la ferme. Le capitaine Leblond commandant la base Samwest, contre-attaque ment et repousse les "Huns". Mais c'est une brève victoire et surtout morale.
Des camions surgissent de toute part. L'infanterie saute à terre sous le couvert d'un tir puissant. Le handicap des parachutistes c'est le défaut d'armement lourd. Les hommes de Leblond font des prouesses. les F.F.I aussi. Le fantassin allemand "vainqueurs partout après cinq ans de guerre" comme le clamait la légende d'une couverture page de "Signal", apprend d'une manière cuisante ce qu'est un S.A.S. Lorsque les armes se tairont autour la base Samwest, les Allemands ramasseront 280 cadavres.

Mais à midi, Leblond décide le décrochage. Le job des parachutistes, dans ces missions, est de survivre, et le job le plus difficile et souvent de savoir décrocher à temps. Leblond est renseigné. De toute façon il "sait", par intuition, que les allemands amorcent l'encerclement. Bientôt la forêt de Duault sera une masse.

Leblond donne ses ordres : à 15h30 éclatement et dispersion. Les rendez-vous prochains sont fixés et minutés.
Le 13, à l'aube, les sections allemandes s'avancent prudemment sur les escarpements entourant la base. Ils y trouvent du matériel détruit.
Alors ils deviennent furieux. Ils s'infiltrent dans la forêt, ouvrant la chasse à l'homme. Cinq fermes ou hameau sont mis à sac et incendiés. À la ferme Ker-Hamon, deux F.F.I et des S.A.S, les caporaux-chefs Tanjin et Ruelle, blessés, sont surpris. Leur résistance représente un baroud d'honneur et le prix à payer pour leur vie car ils n'ont aucune illusion. Ils sont brûlés vif.

D'autres blessés, plus heureux, seront cachés et soignés par la population et la résistance : le lieutenant Botella, (c'est le même Botella qu'on retrouvera à Diên Biên Phu où il put tirer le maximum de son bataillon de paras vietnamiens, puis en Algérie ... Admiré et estimé de ses camarades, de ses chefs et de ses hommes, un des meilleurs parmi nous), atteint d'une très grave fracture de jambe, le sous-officiers Litzer qui ne survivra pas.




à suivre
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 10:00

Merci , CA .
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 10:14

Bien CA, j'ai enfin pris le temps de le lire.................merci !

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 16:38

Fusillés par les gestapistes Français


les hommes de Samwest tentent de rejoindre les points de regroupement prévus. Une partie atteindra la base de Dingson, d'autres se forment en maquis isolés, d'autres rejoindront les troupes alliées.

Le drame de Dingson suivra de près celui de samwest. Le grand cirque mené autour de Dingson par le colonel F.F.I avec ses cantonnements peu discret surprend le lieutenant Marienne. Ce n'est pas de la crainte. Marianne est aussi un de ces acharnés à la poursuite de la mort. Évadé, repris, condamné, évadé encore, il est terriblement exigeant pour lui et pour les autres.

Lorsque Bourgoin saute à son tour sur la base, le 9 juin, avec en parachute spécialement conçu pour lui, lui aussi est surpris de la concentration de Dingson. Durant dix jours, c'est la noria des avions lourds. Cinq mille hommes sont armés. On reçoit des jeeps. Des containers tombent au milieu d'unité allemands : ennemis aura tout le temps et tous les renseignements nécessaires pour monter son opérations de nettoyage.

Le 18 juin, Dingson sera rayé de la carte comme Samwest après le combat glorieux que l'on a appellé "la bataille de Saint Marcel". Les allemands laisseront plus de 500 hommes et officiers sur le terrain. Exaxpérés par ce qui fût le premier grand combat à découvert de la résistance bretonne, ils ratisseront le Morbjhan. Ils brûleront six fermes et hameaux ou châteaux, le quart du village de Saint Marcel, abattront de-ci de-là quelques civils de 15 à 80 ans, et à expédiront en Allemagne le butin pillé.

Le lieutenant colonel Bougoin. qui avec le lieutenant Marienne et le colonel F.F.I est parvenus à décrocher dans la nuit du 18 au 19 juin, tente de former une nouvelle base près de Kérusten. C'est de nouveau l'affluence. Malgré l'activité et l'héroïsme de Deplante et Marienne, les PC sont successivement cernés et détruits.
L'ordre est alors bonné à tous de "faire le mort". Mais Marienne tente de reprendre la guérilla. Le 11 juillet, il stationne en compagnie du lieutenant Martin, de cinq autres parachutistes et de huit maquisard près de la fermes Danet. A l'aube du 12 juillet, sans doute par trahison, ils sont surpris dans un groupe ou le douze auxiliaires du S.D ou de la gestapo, commandés par un français, prototype du dévoyé, l'ex officier de marine Zeller, assistés de deux adjoints français également, Gross et François Munoz. Celui-ci ayant revêtu l'uniforme du lieutenant S.A.S Grey qu'ils avaient capturé quelques jours avant. Marienne et ses compagnons sont alignés sur le sol dans la cour de la ferme Danet et fusillés à bout portant.

Quatre jours après Marienne et ses compagnons, les lieutenant Skinner et Floriot étaient pris et assassiné toujours par les soins des auxiliaires Français du S D.
Lorsque, au mois d'août le S.A.S régiment de Bourgoin se rassemble à Vannes, il est réduit à 180 hommes. Il a perdu 23 officiers sur 45, 175 hommes sont morts ou disparus, soit plus de la moitié de l'effectif. Mais, par son sacrifice il a rempli sa mission qui était d'interdire aux allemands stationnés en Bretagne dans les prêter main-forte aux troupes de Normandie.


Les S.A.S de Conan, de l'atlantique à la suisse.



Tandis que le S.A.S de Bourgoin. Était engagé en Bretagne, le 3ème S.A.S régiment de Conan (Chateau-Jobert), rongeait son frein en Angleterre.
Sur ces 630 hommes, donc 65 officiers et 70 sous-officiers, bien peu avaient vu le feu. Les vétérans pouvaient se souvenir avec émotion de la Libye, mais cela ne les consolaient pas. L'inactions leur pesait durement et les bleus fulminaient de n'avoir encore rien fait.

Heureusement, ils n'attendirent plus longtemps. Le 3ème S.A.S allait établir une modeste coupure du dispositif allemand ... entre l'Atlantique et la Suisse !.

Les premiers largués et furent les lieutenants Tupé-Thome et Guélem. Dans la nuit du 13 au 14 août, Conan embarque à son tour avec le tiers de son unité.
Le "travail" du 3ème sera bien différent de celui de Bourgoin.. C'est en cela que se distingue le S.A.S, disponible bout les missions les plus variées.
Pour Conan, dont les "troops" et les squadrons allaient combattre isolément, la mission était simple à formuler : "couper les communications allemandes entre Vendée et Doubs, interdire le reflux des forces ennemies vers le nord et leurs possibilités de communication, tendre la main au débarquement de la première armée".

C'était la plus extraordinaire et la plus enviée des missions que puisse recevoir un militaire de la trempe et du caractère d'un S.A.S. Cela a impliquait la liberté de manoeuvre, liberté de choix et de moyens.

Du 16 mai juillet au 16 octobre, les sticks du régiment regroupé en onze missions seront essaimés de la Bretagne a la Franche-Comté pour mener une "guerre d'indiens".
Guérilla, sabotage, harcélement, seront pendant des semaines, sans répit, le pain quotidien du 3ème S.A.S. Moins tributaires du maquis que ne l'avaient été les S.A.S de Bourgoin, libre de mouvement, le troisième allait devenir la terreur des troupes allemandes : Au bout de deux mois, il affichera le bilan suivant : plus de 5000 allemands hors de combat, 1390 prisonniers, 11 trains détruits, pour 41 paras tués.
Routes inondées colonnes décimées, voies ferrées rendues impraticables, PC détruit, villages libérés ... Toute les missions furent réussies pour les squadrons des capitaine Sinon, Sicaud, Rouan, Poro.

N'est-ce pas plutôt dans l'esprit des 18 centaures entrant volontairement dans la fournaise qu'il faut chercher des raisons d'être et de vivres ? Dans l'âme de ces hommes qui savent leur mort proche ? Comment n'en seraient-ils pas convaincu alors qu(ils la donnent, qu'ils la prodiguent, emportés par l'élan de leur machine, le corps secoué des tremblements de leurs armes, les tympans déchirés par les hurlamentssaccadés des mitrailleuses. Rien devant eux que des hommes, des adversaires à broyer, à détruire, a chasser. rien que du feu, et l'épouvante. En quelque soixante ou soixante dix s ils ont tout vécu.

Mais voici que la porte sombre se referme.

Le carrefour de St-Cyr est passé. Qu'est-il arrivé il est obstrué ? Ils sont allés trop vite .... ? Il manquait le guide !
Devant lui, la R.N. 6, à la sortie du village, Roquebrune voit un convoi de camions qui viennent d'embarquer les troupes hitlériennes. Les Vickers tirent. Les camions de tête flambent, obstruant définitivement la route. Alors que faire ? Roquebrune doit se décider dans la seconde. Une manoeuvre possible : abandonner les jeeps. Est-ce de la sagesse comme certains l'ont dit ?

Peut-on parler de sagesse à ce moment ? La seule chance, estime Roquebrune c'est le demi-tour. Cela signifie repasser par Sennecey sous le feu ennemi.
Les jeeps repartent pour la dernière charge, mais leur élan est brisé par les cadavres qui jonchent la chaussée. Seule la première parvient à séchapper. Pour éviter trop d'insolence, le sort à voulu qu'elle soit détruite à la sortie de la ville, mais son équipage a pu rattraper la vie à bras le corps.

Et que les trois autres ? Les Allemands survivant se sont ressaisis dans le royaume de Nibelung. Combien en reste-t-il sur trois mille ? (Il faudra réquisitionner 30 médecins civils pour soigner les blessés). Combien sont-ils là autour d'eux ?... Qui tirent. A leur tour, les jeeps transpercées, hâchées : elles pirouettent, dérapent, s'écrasent, explosent. Des S.A.S, sont mort sur le coup, d'autres brûlent dans leur véhicule.

Une torpille atteint une jeep, l'avant dernière. Deux S.A.S sont tués nets, le troisième l'aspirant Aubert-Stribi meurt l'arme au poing. En abattant son dernier adversaire, tandis que la jeep en flammes de Roquebrune exale une dernière rafale de mitrailleuse, (il y aura trois survivants : Tramoni, Beaude et Bailleux. Tous trois blessés, ils ont tout de même réussi à se trainer à travers champs).

Roquebrune et ses équipage ont inscrit à Sennecey-le-Grand plus haut fait d'arme des S.A.S.
Il y en a eu d'autres. Il n'est pas question d'en faire le compte ni de comparer. Ils participent tous à la sagas des paras, à la gloire de la France libre. Mais pour ce squadron, que la gloire était belle !


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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 17:09

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Kérabars, Plouegat Guerrand (29610), Bretagne, France

Capitaine Edgar Mautaint alias Marchant


A l'automne 1943, américains et britanniques lancèrent le recrutement d'un nouveau corps de paras-commandos, tous Officiers et Sous-officiers. L'accent était mis sur l'excellente condition physique, la détermination, l'endurance, l'initiative, le travail en équipe, la pratique des transmissions et du morse, du parachutisme et de la langue du pays dans lequel ils seraient parachutés. Leur mission serait d'agir au cœur des pays occupés, de s'infiltrer à l'arrière des lignes ennemies par équipes de trois pour une action de "guérilla directe" avec les maquis de la Résistance et de soutien aux Armées Alliées après les débarquements. On attribua à ces commandos le nom de Jedburgh provenant d’un nom de guérilla écossaise et de la petite ville dont celle-ci était originaire. Chaque « team » Jedburgh se composait d’un chef d’équipe, d’un second officier et un opérateur radio. Le team Hilary comprenait le capitaine français des Forces Françaises Libres Edgar Marchant (de son vrai nom Mautaint)), le lieutenant américain Chadbourne et le Sous-Lieutenant Robert Pariselle. Il fut lâché dans la nuit du 17 au 18 juillet 1944 au sud du Huelgoat et se déplaça ensuite. Le 27 juillet, la mission alliée rejoint Kerabars, centre de rassemblement et organise le maquis de Saint-Laurent au nord-est de Plouigneau.

Edgard est le fondateur du 11ème Choc, c'est un ami perso de longue date, curieusement on s'est retrouvé à Angers aprés 25 ans...Il a été responsable en Amérique latine pour un grand groupe industriel français, tout en observant...

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 17:45

VOUS AVEZ DE TRES BONNES "RELATIONS" HER DOCTOR !!!!! Ceux de France Libre 991300

Ce doit etre génial , de connaitre un tel homme !!!!! Ceux de France Libre 926774

Merci AOKAS !!!!!
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeLun Fév 04 2008, 17:52

effectivement il m'a beaucoup apporté, on avait une grosse différence d'âge gommé par l'esprit des PARAS, nous étions comme des gamins en apparté et trés mondains en publics...les gens ne supposaient pas notre connivence et cette vieille relation !



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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMar Fév 05 2008, 10:48

Ciel d'Azur a écrit:
Fusillés par les gestapistes Français
à suivre

l'histoire de nos libérateurs impose le respect ! merci CA !
surtout dans ces conditions.

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMar Fév 05 2008, 14:57

Les gestapistes : Ceux de France Libre 257728 Ceux de France Libre 257728
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMer Fév 06 2008, 17:49

Saut sur la Hollande


Regroupés en Angleterre après les campagnes de libération de la France, les S.A.S de Stirling et les SAS français attendaient une nouvelle occupation. Elle arrivera sous la forme de l'opérations "Amherst" du 7 au 20 avril 1945 ou vingt-cinq pour cent du nouvel effectif restèrent sur le terrain (les Allemands dans cette affaire se conduisirent suivant les normes inavouables des troupes nazies. Des S.A.S prisonniers blessés furent abattus sans jugement. Il faut noter que dans ce contexte la possibilité d'acheminer les prisonniers vers l'arrière était parfaitement offerte aux états-majors)

Le 2ème R.C.P (4ème "S.A.S régiment") est alors commendé par le commandant Puech-Samson, le lieutenant-colonel Bourgoin. Étant devenue inspecteur des troupes aéroportées. Le troisième SCP (3ème "S.A.S régiment) est passée sous la houlette du commandant Paris de Bollardière.
Les deux unités totalisent 696 hommes. Elles doivent être largués avec 48 heures d'avance sur le 2ème corps canadien pour créer la plus grande confusion chez ennemi, l'empecher d'établir des lignes de défense et de détruire les ponts. L'opération se situe dans le cadre de l'ultime offensive alliée vers l'Elbe et la Baltique, et plus précisément, dans celui de la mission du 2ème corps canadien chargé de nettoyer la frise.

ils sauteront dans la nuit du 7 au 8 avril en 55 équipes réparties sur 19 D.Z (Dropping Zone - Zone de Sauts) dans un carré de 60 km de côté entre Groningue et Arnhem. Une nouvelle tactique qui convenait parfaitement au S.A.S fut innovée. Au lieu de se camoufler ils apparurent partout, l'objet étant de répandre une psychose de parachutiste. On largua des parachutes supplémentaires et des mannequins piégés.

Avec une météo très défavorables, dans le noir total aggravé par une basse couche nuageuse, des erreurs de largage était inévitables. De plus, un léger retard des Canadien du 2ème corps qu'il devançaient ne rendit pas la tâche de S.A.S facile.
Les paras de la France libre furent les égaux à eux-mêmes et, pour les jeunes, digne de leurs aînés.

Malgré les pertes et les désordres dûs aux erreurs de largage. Les S.A.S "pompèrent" littéralement la défense allemande. ils semèrent la terreur chez l'ennemis qui n'ausait plus circuler la nuit. Ils prirent des ponts, armèrent des population avec l'aide des "Jeedburhs", attaquèrent des convois des trains.

Le 10 avril "bollo" (Bollardière) prend le village de Spier, sans appui aérien. Ils repousse une contreèattaque Allemande musclée et offre la localité aux Canadiens qui, il faut le reconnaître, arrive à point. Dans la zone de Puech-Samson, le capitaine Betbèze, un évadé de Poméranie attaque dans Westerbork un PC de division. Avec 18 hommes, ils détruisent le quartier général et termine tout à l'arme blancheet à la grenade avant de rompre au petit matin. Le général allemand, grièvement blessé, mourra à vingt-quatre heures après.

Dernier coup d'audace


Le succès de ces actions ne ce mesurent pas au nombre des coups audacieux ni aux pertes des uns ou des autres. Le but stratégique était atteint. Les S.A.S ont entravé la manoeuvre de la première armée parachutiste allemande qui devait se replier sur la Hollande septentrionale. Ils ont jeté le désordre partout, mis plus de 400 allemands hors de combat, dont deux généraux. Dès que les canadien s'engageront dans la zone de S.A.S, ils ne trouveront plus aucune résistance. En cinq jours, c'est-à-dire à la vitesse maximale de leur colonne motorisées, la Hollande sera libre.

Quelques jours après Amherst, des paras de la France est libre sautaient à l'intérieur même du Reich à moins de 100 kilomètres du coeur de Berlin. Au camp de Albengrabow, 55 000 français attendaient parmi 150 000 autres P.G (Prisonnier de Guerre) leur libération. Combien de prisonniers d'autre part erraient encore dans la poche entre l'Elbe et Berlin ? La question était angouissante pour le commandement. On pouvait tout craindre d'un manque d'information et l'on perdait sûrement l'appui d'hommes qui ne demandaient qu'a être utiles.

Six équipes de parachutistes sauteront autour d'Albengrabow avec mission de recherche le contact des prisonniers alliées. Parmi ces équipes deux sont composés de Français libre commandés par le capitaine Soual et le lieutenant Cousin. Le B.C.R.A prévoit aussi un largage de 18 officiers paras F.F.IL pour le camp d'Altengrabow.
Les risque étaient grands. La densité des troupes Allemands de me permettait aucune reconnaissance. Aussi le succès ne répondra-t-il pas à l'audace de l'action. Mais les parachutages inquiétèrent allemands qui rassemblèrent les prisonniers, ce que souhaitait notre Q.G. Les prisonniers virent leur moral remonter et comprirent qu'ils devaient attendre les consignes. Ainsi une partie de l'objectif est atteint.

Sur la D.Z 2, l'équipe de cousin est prise en chasse dès l'atterrissage. leur camarades Anglais largués dans la même ne zone ont été capturés immédiatement. Leur chef, le capitaine Woral a imprudement conservé sur lui ses ordres d'opération. Le lieutenant Cousin ayant réussi à échapper aux poursuites prend contact avec des prisonniers français. L'émotion est au paroxysme dans les "Kommandos" où les consignes peuvent être répercutées mais, malgré un coup de bluff de Cousin, bien dans la tradition du S.A.S, l'affaire sera éventée à cause des documents saisis sur Woral.

Sur la D.Z 3, le capitaine Soual sillonne la région toute la nuit à la recherche des containers. Devant la profusion de ces traces. Les Allemands croient à un largage important. L'alerte est donnée. Soual ne peut récupérer son matériel. Il échappe aux recherches mais l'équipe n'a aucun moyen de subsistance ni de radio. Durant trois semaines les Français réussiront à survivre dans dispositif.

Soual et ses hommes rejoindront les lignes Russes. Il leur restera la satisfaction d'avoir survécu, et d'avoir montré la même énergie que leurs camarades victorieux. Il eut ainsi dans les paras de la France libre des héros obscurs comme le capitaine Tournissa de l'armée de l'Air, qui sauta au Vercors avec des Jedburghs en juillet 1944 et se sacrifia héroïquement.
Comment les agents secrets dont on n'a jamais entendu parler. Tous ont montré le même esprit, qu'ils portent les ailes blanches des Jed ou les ailes bleues de Stirling.

La faculté dl'homme aues combat qui est soutenparle moral et la foi dans sa cause, et sans limite. Ces quelques brèves anecdotes le prouvent.

Pour ne pas avoir honte de soi


De 1940 à 1945 les volontaires Free-French et particulièrement les parachutistes, arme de rencontre et de sacrifice, ont combattu parce qu'ils l'avaient décidé. Ils avaient tous une motivation impérieuse : combattants de 40, ils avaient souffert de la défaite de leurs armées. Civil, ils avaient subi l'humiliations des vaincus. Enfants ils avaient vu les étrangers pénétrer dans leur vie, il y eut des volontaires de 15 ans. "Trente allemands occupaient ma maisons depuis deux ans, ma haine grandissant de jour en jour..." raconte le Free-French des F.N.F.L jean-Amaury Saladin, parti à quinze ans et demi de son petit port Breton pour l'Angleterre dans un minuscule voilier de 6 mètres.

Les volontaire Free-French en définitive étaient peut être tout simplement patriotes comme tous ceux qui F.F.L ou nom combatirent l'occupant. Ils ne furent pas nombreux. Non plus que les véritables résistancs. Souvent la gloire et l'intérêts ne sont pas allés à ceux qui se sont le plus sacrifiés. Ils n'en cherchaient pas d'ailleurs.

Les Free-French ont sans doute aussi pensé comme le capitaine de Boissieu évadés de l'Oflag de Poméranie qui déclarait dès août 1940 : "Si nous restons ici nous serons des salauds."

Pour cla, la plupart des paras de la France libre ont préféré mourir au combat car la plupart sont mort. Les rares survivants à fin de leur vie regardent avec amusement vivre dans leur confort les profiteurs de leur courage et quelques camarades heureux qui ont perdu la mémoire.
Mais l'essentiel et d'avoir vécu dans son éthique et de ne pas avoir honte de soi.

DEODAT DU PUY-MONTBRUN
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMer Fév 06 2008, 17:53

il y a des connus, mais aussi des méconnus, ces héros discrets de notre histoire..;

Merci CA d'avoir causé dans la machine....

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMer Fév 06 2008, 21:15

S.A.S et R.C.P



Créée officiellement le 15 septembre 1940 à l'instigation du capitaine Bergé, la 1ère compagnie d'infanterie de l'air passe, le 10 avril 1941, sous le contrôle des forces terrestre de la France libre et devient 1ère compagnie parachutistes. Une partie de la compagnie reste en Angleterre à la disposition du B.C.R.A pour les parachutages en France et la préparation des agents de la résistance. Le reste avec Bergé, arrive au levant en septembre 1941 à la disposition du général de Larminat. Le 13 octobre, l'unité prend la dénomination de 1ère compagnie de Chasseur Parachutiste. En janvier 1942,
Elle arrive en Egypte et est intégré en tant que "French S.A.S Squadron" au S.A.S (Spécial Air Service) fondé par Stirling. C'est ainsi que bergé (nommé commandant), trois de ces hommes un capitaine Anglais et un officiers Grecs accomplisse le raid de sabotage sur l'aérodromome d'Héraklion.

Les S.A.S français participent à de nombreuses actions en Libye, effectuant notamment les fameux raids en jeeps en juillet 1942, puis en Tunisie (1943), où il réussissait l'exploit de percer les lignes Allemandes pour rallier Constantine et des forces de la première armée française. Dès lors le French S.A.S Squadron, qui a perdu en Tunisie le capitaine Jordan, successeur de bergé, lui aussi capturé par les Allemand retourne en Angleterre.

En Afrique que du nord, deux bataillons de paras sont constitués. Ils forment le 1ère R.C.P (Régiment de Chasseurs Parachutistes) sous le commandement du commandant Sauvagnac, puis du lieutenant-colonel Geille.

Le 1er juillet 1943, à Londres, et constituer un "1er Bataillon d'Infanterie de l'Air" des forces aériennes françaises libres (400) commandé par lieutenant-colonel Foucault et dont l'ossature est constituée par les hommes du S.A.S French Squadron de leur épopée africaine.

Au Caire le commandant O'Cottereau et le capitaine Fournier forment avec les volontaires rejoignant les F.F.L en Syrie en Égypte, un "3ème Bataillon d'Infanterie de l'Air" (300 hommes). En novembre 1943. Il rejoint l'Angleterre ou il est pris en main par le commandant Chateau-Jobert, dit "Conan". Peu après celui-ci est remplacé par le commandant Bougoin. Et l'unité change de numéro. Elle devient 4ème B.I.A, tandis que le 1er B.I.A devient 3ème B.I.A (afin d'éviter des confusions avec le 1er et 2ème bataillon du 1er R.C.P d'Afrique du nord).

les 3ème et 4ème B.I.A sont regroupés en une demi brigade et intégrés à la fin de 1943 à la S.A.S brigade britannique. A dater du 1ère avril 1944, ils prennent, du point de vue du commandement français, les dénominations de 2ème et 3ème Régiment de Chasseurs Parachutistes. Ve sont ces deuxs unité qui seront parachutés en France en juin et juillet 1944. Le 2ème R.C.P (4th S.A.S Régiment pour les Anglais) était commandé par le commandant Bourgoin et le 3ème R.C.P (3d S.A.S Régiment pour les Anglais) par Conan.

le 1er R.C.P pour sa part, à la différence du bataillon de choc de Gambiez et du groupe de commandos d'Afrique en Italie en juin 1944 et qui participeront au débarquement de Provence, aura l'immense déception de devoir attendre octobre 1944 pour prouver sa valeur. Avec à sa tête le colonel Geille, il s'illustre dans la bataille des Vosgesj, puis sous les ordres du lieutenent-colonel Faure, c'est la bataille d'Alsace avec la 2ème D.B. Entre le 13 et le 15 décembre, il perd plus de 200 hommes (tués et blessés). Le 29 décembre, avec la demi brigade de choc de Gambiez, il participe au nettoyage de Colmar.

Le 1ère R.C.P s'est comporté comme une troupe d'élite, mais il aura eu l'amertume de ne jamais avoir été parachuté sur le sol de France ou d'Allemagne.
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeMer Fév 06 2008, 21:56

merci CA pour ses Paras qui ont commencé à écrire, les titres de gloire des paras français, dont les générations suivantes continuront sur leurs trace!!!!

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeJeu Fév 07 2008, 00:17

LE BATAILLON DE CHOC

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En 1943, le chef de bataillon des Gambiez persuade l'état-major de la nécessité de créer une unités spéciales "susceptibles d'apporter le moment venu une aide puissante aux éléments implantés clandestinement dans la zone des opérations de débarquement". Il rejoint les vues de la direction des services spéciaux qui décide la création à Staoueli (Algérie) à compter du 23 mai du "Bataillon d'Assaut" qui prendra ensuite le nom de "Bataillon de Choc".

Ancien chef de section de cette célèbre unité - Raymond Muelle - vingt trois ans de campagne, treize citations, trois blessures, médaille militaire, officier de la légion d'honneurs - en a raconté l'aventure dans un livre paru en 1977 "le 1er Bataillon de Choc" (presse de la cité) préfacé préfacé par Michel Poniatowski qu'il avait eu comme sergent dans sa section.

"Né des services spéciaux, écrit Muelle, destiné aux services spéciaux le " Bataillon de Choc" n'a que rarement été utilisé selon sa vocation".
Dans l'esprit de Gambiez en effet les "Chocs" devaient être parachutés ou infiltrés dans dispositif ennemi, capable de durer en climat d'insécurité, de détruire, paralyser, harceler l'adversaire.

Bref le "choc" devait être de l'équivalent pour la France du S.A.S britanniques, des commandos Allemands de Skorzeny, des unités de Wingate en Birmanie. Et il reçoit à cet effet une instruction de commandos parachutiste. Mais hormis quelques actions spéciales en Italie et en territoire occupé accomplies par des isolés ou par une section le "Choc" fut essentiellement utilisé comme élément précurseur des grandes opérations de la 1ère armée et participa des combats fontaux classiques. Selon R. Muelle,, il était suspect de " Giraudisme" aux yeux de B.C.R.A de Londres. Et c'est ce qui lui aurait en partie valu de ne pas être parfaitement utilisé en territoire occupé selon sa vocation et ses capacités.

Quoi qu'il en soit, il fut une glorieuse unité. Le général de Lattre lui décerna en février 1946 une citation éloquente :
"Arme nouvelle, forgée pour des exploits nouveaux, le bataillon donna au premier appel sa mesure de perfection.
- La conquête de la Corse et son coup d'essai.
- A l'île d'Elbe, il ouvre les chemins de l'invasion.
- A Toulon, son action déconcerte la résistance ennemi et précipite la chute de la place.
- A chaque étape de l'itinéraire des victoires qui conduit la 1ère armée française jusqu'au porte du Tyrol, le 1er bataillon de choc s'est vu confier les missions les plus dure.
Il n'a pas connu d"échec.
Pour un effectif de 700 hommes à peine, le 1er Choc a eu, entre septembre 1943 et mai 1945, 205 tués, 42 disparus, 535 blessés, sans compter les décès et blessures accidentelles.
En Indochine, le "Choc" fut un bataillon d'élite, puis une pépinière d'hommes pour le G.C.M.A (Groupement de Commando Mixte Aéroporté), suscité par le service "action" du S.D.E.C.E. Qui organise des maquis et des coups de commando en zone viet. Enfin en Algérie, comme l'écrit Raymond Muelle "le bataillon de Choc, rattaché au célèbre Choc étroitement lié au service "action" du S.D.E.C.E. retrouvera sa vocation première. Né des services spéciaux. Il est revenu au service de spéciaux."


Dernière édition par le Jeu Fév 07 2008, 16:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeJeu Fév 07 2008, 08:47

Merci CA !!!

Je crois que j'ai connu Mr GAMBIEZ , Général en TUNISIE !!!!!
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeJeu Fév 07 2008, 16:40

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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeVen Fév 08 2008, 17:44

Je vais m'assoir prendre mon cafe, et lire ce dossier passionnant sur les anciens, formidable, merci....a tout l'heure... study
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MessageSujet: 1st Allied Airborne ?   Ceux de France Libre Icon_minitimeSam Fév 09 2008, 08:34

J'ai beaucoup aimer ce dossier , merci, au fait savez vous l'origine de l'ecusson de 1st Allied Aiborne ??
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeSam Fév 09 2008, 10:49

1ST ALLIED AIRBORNE a écrit:
J'ai beaucoup aimer ce dossier , merci, au fait savez vous l'origine de l'ecusson de 1st Allied Aiborne ??

Pour ma part je ne la connais pas.

Mais je pense que tu vas nous la donner !
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitimeSam Fév 09 2008, 19:14

C'est tres simple, c'est la division qui s'occupa du management des troupes aeroportes de Normandie et de Market Green. Elle fut base en Angleterre jusqu'en Aout 44 puis a Paris pour l'invasion de Hollande.
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MessageSujet: Re: Ceux de France Libre   Ceux de France Libre Icon_minitime

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