L'EVOLUTION DE LA SECTION D'INFANTERIE ET DU MATERIEL ROULANT

LE CHAR AMX 10 VTT  ( EQUIPAIT LES REGIMENTS D'INFANTERIE MECABISES )  R.I Meca.. J'ai effectué une partie de mon SN au 42 me  RI méca aux FFA  ( forces françaises en Allemagne)
Kanésataké
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Evolution de la Section d'Infanterie

dans l'armée française depuis 1945

Au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, l'armée française était composée de formations hétéroclites : unités ayant gardées l'organisation et parfois le matériel de l'armée d'armistice, unités organisées et rééquipées par les britanniques, unités organisées et équipées par les américains et unités issues des maquis des forces de l'intérieur. La guerre à peine finie, l'armée française fut engagée en Indochine pour "défendre" nos colonies. L'époque de l'immédiate après-guerre n'étant pas encore celle de la guerre froide, les crédits furent diminués et la réorganisation se fit bon an mal an sur un modèle américain francisé qui donna naissance aux divisions blindées et aux divisions d'infanterie des années cinquante.

En 1957 l'infanterie comportait des Régiments d'Infanterie composés de bataillons de type quaternaire dans les D.I. en métropole et des bataillons de type AFN (ou 107 à partir de1959) en Algérie. Les bataillons d'infanterie blindée, dans les D.B. qui occupaient l'Allemagne, nous "protégeaient des rouges".

Les régiments d'infanterie s'articulaient en une compagnie de commandement, une des services, une de mortier lourds (9 x 120mm), une antichar (12 canons106 SR) et trois bataillons.

Les bataillons de type quaternaire regroupaient une compagnies de commandement et service, une d'appui avec section de mitrailleuses (6 mitrailleuses de 12,7mm), section de mortiers (6 x 81mm), section de DCA ( 4 half-track M16) et section antichar (4 canons de 75SR) plus quatre compagnies de combat. Les bataillons de type AFN n'avaient qu'une compagnie de commandement et d'appui avec seulement 2 mortiers de 81mm, 2 canons de 75SR et 2 mitrailleuses mais il comportaient aussi quatre compagnies de combat.

Toutes les compagnies étaient à quatre sections de combat et une de commandement mais les compagnies blindées disposaient en plus d'une section de mortier de 81mm sur half-track. Les compagnies en métropole possédaient deux mortiers de 60mm et un LRAC tandis que les type AFN n'avait qu'un mortier et pas de LRAC. De même il y avait deux LRAC par section type quaternaire et un seul par section d'infanterie type AFN, les sections infanterie blindée disposant elles de trois LRAC et aucun mortier

Liste des matériels utilisés en 1957

La Division Type 59 fut une véritable modernisation avec l'apparition de véhicules transport de troupe réellement blindés (VTT AMX) de plus la puissance de feu  des section fut améliorée par l'augmentation du nombre de FM tout en augmentant l'autonomie relative des groupes de combat. Les sections de type AFN subsistèrent mais les sections d'infanterie devinrent motorisées et les blindées devinrent mécanisées.

Les bataillons d'infanterie blindée furent renommés régiments d'infanterie mécanisée, le régiment étant l'entité administrative de base. Au plan du matériel le remplacement des half-track par les VTT s'accompagna de la disparition de la section de DCA,  en contre partie les quatre half-track avec canon de 75SR furent remplacés par six jeep avec canon de 106SR. Dans les compagnies le nombre de mortiers de 81mm fut ramené à deux.

Les régiments d'infanterie devinrent régiment d'infanterie motorisée et perdirent la structure intermédiaire des bataillons, désormais ils possédaient deux Etats Major Tactiques de Groupe de Compagnies et six compagnies de combat en lieu et place des trois bataillons regroupant douze compagnies. Le nombre de mortiers lourds fut également réduit mais aux douze canons de 106SR fut ajouté une section de six poste de missile antichar SS10. Les section de DCA et de mitrailleuses furent supprimées.

Les compagnies d'infanterie motorisées avaient une section de commandement et d'appui, avec deux mitrailleuses légères, deux lourdes et deux mortiers de 81mm, et quatre sections de combat. Les compagnies mécanisées disposaient également de deux mortiers de 81mm sur VTT à la section de commandement et d'appui et quatre sections de combat.

La liste des matériels utilisés en 1959

L'étape suivante fut la Division Type 1967, comme pour la division 59, la brigade subsista mais des régiments interarmes apparurent en partie pour compenser le manque de matériel. Une division blindée se composait de trois brigades mécanisées (un régiment de chars, deux d'infanterie mécanisée, un d'artillerie).

Les régiments  mécanisés regroupaient deux escadrons d'AMX13/90 et deux compagnies d'infanteries mécanisée sur VTT AMX13.

Les régiments motorisés conservaient une structure proche de celle de 59. La section d'infanterie motorisée gagna puissance antichar et l'expérience  des tireurs d'élite utilisés en Algérie se généralisa.

La Division Type 1977 est une super brigade avec deux régiments de chars, deux mécanisés et un d'artillerie.Le niveau administratif de la brigade disparaît allégeant par la même les effectifs et les frais. 5 divisions à trois brigades deviennent 8 divisions.

Pour l'infanterie la puissance antichar augmenta encore avec l'apparition des Milan, l'AMX10P remplaça le VTT AMX13 et le Famas se généralisa. Dans les unités motorisées, le VAB commença à remplacer les camionnettes tactiques.

Le régiment d'infanterie peut être de corps d'armée ou de division d'infanterie.

Le régiment de CA comprend une compagnie de commandement et service, deux Etats-major tactiques, deux compagnie antichar, une compagnie d'éclairage et d'appui et quatre compagnies de combat. Le régiment de DI ne possède pas d'EMT ni de compagnie AC mais sa compagnie d'éclairage comprend une section Milan.

La compagnie de combat gagne un groupe de Milan, un de canon de 20mm   et les mitrailleuses des VAB. Dans les régiments de CA ou de DI les sections sont identiques, la seule différence éventuelle est dans les moyens de transports, le remplacement de toutes les camionnettes par les VAB ne se faisant que progressivement.
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LE HALF TRACK -SEMI CHENILLE
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CARACTERISTIQUES DE L'HALF TRACK
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HALF TRACK M16 White MGMC
Historique

L’histoire commence avec les tests menés par l’US Army dès les années 1930 pour évaluer les performances du concept semi-chenillé (half-track).

De ces tests naîtront les premières séries standardisées M2 et M3, le M3 ayant une caisse légèrement plus longue. 41.000 seront produits à partir de 1941 par Autocar, Diamond T et White.   Les versions M2A1 et M3A3 étaient équipées d’un ring pour mitrailleuse. La majorité de ces engins furent équipés en « Self-Propelled Artillery » avec Howitzer ou canon de 105mm.

Le M3 sera la base de conception pour les séries M15 CGMC (Combination Gun Motor Carriage) et M16 MGMC (Multiple Gun Motor Carriage).

Le M16, surnommé « meat chopper » (hachoir à viande), était d’une efficacité redoutable pour abattre les avions volant à basse altitude grâce à sa tourelle Maxson M45 Quadramont équipée de 4 mitrailleuses Browning 0.50 ʺ (12,7mm).

La firme White trouve quant à elle son origine dans une histoire de famille et dans les machines à vapeur. En 1898 Thomas H. White achèta une locomobile à vapeur dont il trouva la chaudière peu fiable. Son fils Rollin H. White breveta une nouvelle conception tandis que ses frères Windsor et Walter se joignirent en apportant des talents de management et de vente, début d’une immense aventure industrielle.
Caractéristiques

Moteur White 160AX 6 cylindres en ligne à soupapes latérales, essence, 6,3 litres, 147 cv

vitesse : 45 mph (72 km/h)

poids : 21.000 lbs (9,4 t)

nombre fabriqués : 5700

(photos ci-après : notre M16 exposé à Rétromobile 20
Univem-Paris
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Le M3 Half-track
Le M3 Half-track ou véhicule blindé semi-chenillé fut couramment utilisé pendant la guerre d'Algérie.
Son origine remonte à l'année 1931, quand l'US Ordnance fit étudier et réaliser un premier véhicule inspiré des autochenilles Citroén Kégresse P17 rendus célébrés lors des expéditions en Afrique et en Asie. Pour mémoire, le système de la chenille souple fut inventé par l'ingénieur Français Kégresse en 1906, alors directeur du garage impérial du Tsar de Russie.
Kégresse améliora son système au cours des années suivantes et le mit au point à partir de 1919, à son retour en France, chez André Citroén.
Le système semi-chenille Kégresse est monté sur la Citroén Kégresse qui participe en 1925 a Ia Croisière noire (AIgérie-Madagascar) et en 1931 à la Croisiére jaune (de la Méditerranée à Pékin). Après différents prototypes améliorés les uns après les autres, ce sont les besoins matériels et techniques de la Seconde Guerre mondiale qui déterminent Ia finalité des Half-track que nous avons connus en Algérie.
En 1940, alors que prés de 70 modèles différents ont été proposés aux forces terrestres américaines, la décision se porte sur le modèle M3, qui commence à être produit la même année. Au cours de la Seconde Guerre mondiale quatre constructeurs ont produit des Half-track pour satisfaire les besoins du conflit. Différentes versions du M3 ont également été produites entre 1940 et 1944, notamment un modèle (nommé ACP) armé d'un canon antichar de 75 mm.
Bien que ces véhicules soient utilisés jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la production du Half-track M3 s'arrêta en 1944.
Au total, 45 044 Half-track de toutes versions sont produits de 1940 à 1945 dont ceux qui seront utilisés ultérieurement en Algérie. Le blindage avant du pare-brise est d'une épaisseur de 12,7 mm a 15,9 mm suivant les constructeurs. Les cotés du Half-track sont des plaques d'acier d'une épaisseur de 6,35 mm. Certains Half-track sont équipés à l'avant du véhicule d'un treuil Tulsa ayant une force de traction de 4 540 kg.
Le rouleau monté sur le pare-chocs avant de certains Half-track sert a aborder les obstacles tels que buttes de terre, fossés.
Le half-track peut transporter treize personnes. Deux rangées de cinq militaires à l'arrière et trois personnes, dont le conducteur, à l'avant.
Ses occupants reprochent le ciel ouvert ne les mettant pas à l'abri de projections de grenades.
Ses usages en Algérie sont principalement les ouvertures de routes pour convois et aussi grâce à son train arrière chenillé, ses capacités de remorquages et dépannages des véhicules en difficulté. Pour la guerre d'Algérie, le Half-track est le plus couramment armé d'une mitrailleuse lourde Browning M2 de calibre 50 (12,7 mm), sur pivot central et d'une mitrailleuse Browning de calibre 30 (Z62 mm) d'angle. Une particularité de l'équipement du Half-track ses deux réservoirs d'essence d'une capacité totale de 60 gallons (227 litres), situés à |'arrière au dessus des chenilles sont recouverts d'une composition en caoutchouc. Si un projectile perfore le réservoir, l'enveloppe en caoutchouc obstrue immédiatement le trou empêchant toute fuite de carburant. Ce véhicule ne nécessite pas d'aptitude spéciale à la conduite, un permis VL ou PL suffit
Michel Duparet
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