Les commandos de chasse Gendarmerie
En Algérie En juillet 1959, suite à un entretien avec le Général CHALLE, le Général MORIN, commandant la gendarmerie en Algérie accepte la participation de la gendarmerie à l’encadrement de commandos de chasse. Par décision ministérielle n° 02196 MA Gend. du 18/7/59 l’autorisation de prélever des officiers et sous-officiers volontaires est donnée au général MORIN.
Six commandos verront le jour et prendront le nom de « Partisan ». Mis à la disposition du général commandant la 9ème division d’infanterie et la Z.O.A., ils seront stationnés :
Partisan 20 à Aïn-Lelou, au pied de l’Ouarsenis,
Partisan 21 à Téniet el Haad à la station de pompage,
Partisan 22 à Dupleix,
Partisan 26 à Flatters puis à Tourira, au seuil du djebel Bissa,
Partisan 43 à Bordj Baach
Partisan 44 à Marceau puis à Aïn N’Sour, entre les deux ‘’Zaccar’’.
Chaque commando est composé de 100 supplétifs environ encadré par 2 officiers et 19 sous-officiers, tous militaires de la gendarmerie et volontaires.
Les harkis vivaient à proximité de leur famille sauf ceux de P.21, P26 et P.44 qui ne rejoignaient la leur que 4 jours par mois.
A ces 6 commandos s’ajoute un détachement héliporté d’exploitation de renseignements (D.H.E.R.) connu sous le nom de
"Partisan noir’". Ce commando est commandé par un officier détaché d’un des 6 commandos et constitué de 6 sticks a l’effectif d’un gendarme et de 8 harkis provenant des 6 commandos.
Ils sont relevés, en principe tous les 2 mois. Stationné sur la base aérienne de MOUAFEKIA, secteur d’Orléansville il dispose de 6 Sikorsky H 34 et d’un "pirate" armé d’un canon de 20 m/m.
Ces 7 commandos sont coiffés par une unité de commandement composée d’un officier et de quelques sous-officiers et stationnée à la caserne de la gendarmerie mobile à Orléansville.
ARMEMENT : Chaque commando dépendant d’un corps support, l’armement était fonction du dit corps et pouvait aller du tout U.S au tout Français en passant par le 50/50.
HABILLEMENT : comme l’armement, l’habillement et les équipements étaient tributaires du corps support. En général le ‘’paquetage’’ du commando, troupe et cadre, était composé d’une tenue comportant veste camouflée, pantalon treillis kaki, veste fourrée ou matelassée, djellaba, pataugas et rangers. Un béret camouflé ou une casquette ‘’Bigeard’’ complétait ce paquetage.
INSIGNE DE COIFFURE :"Insigne de Béret"Le capitaine SCHAEFER, premier commandant du groupement des commandos dotera les personnels d’une coiffure de prestige sous la forme d’un béret aux couleurs de l’Arme bleue et noire.
Il fait également réaliser, par la maison AUGIS, un insigne circulaire de béret, en métal argenté, représentant un épervier aux ailes déployées et serres en avant surmonté par une grenade symbolisant la Gendarmerie.
INSIGNE DE POITRINE : "Commando-insigne-de-poitrine"En 1961, l’homologation de l’insigne de béret ayant été refusé sous prétexte que la question des insignes de béret était à l’étude au bureau de la Symbolique Militaire, le chef d’escadron FOURRE, 2ème commandant du groupe des commandos, fit réaliser, toujours par la maison AUGIS, un insigne de poitrine reprenant le même motif que celui du béret sur un écu français argenté et émaillé tranché noir et bleu, portant en chef l’inscription ‘’ COMMANDO de CHASSE ‘’ et en pointe ‘’ GENDARMERIE ‘’.
L’insigne homologué par décision EMA/SH/Sym.G 1792 du 27/3/61 fit l’objet d’une commande de 500 exemplaires .
Un insigne fut remis à chaque cadre présent et envoyé à tous ceux ayant servi dans les commandos avant la fabrication de l’insigne.
Dans l’esprit du chef d’escadron FOURRE, l’insigne de poitrine devait constituer une sorte de ‘’Brevet’’ de passage aux commandos que seraient seuls autorisés à porter ceux qui auraient effectué au moins quatre mois de présence effective dans les unités, sauf blessure au combat et devait être numéroté.
Une note de service dans ce sens fut envoyée à chaque chef de commando en novembre 1961 accompagné d’un exemplaire du nouvel insigne.
Les commandos de chasse furent dissous le 30/5/1962. Après 30 mois d’existence les pertes des commandos furent : Tués : 2 officiers 12 sous-officiers 23 harkis.
Blessés : 2 officiers 14 sous-officiers et 39 harkis.
Pertes rebelles : 621 tués 331 prisonniers 750 armes récupérées.
Vu la dissolution des commandos le 30 mai 1962 il est peu probable que l’insigne de poitrine ait fait l’objet d’une 2ème commande.
Par contre la maison F.I.A (ex-AUGIS) a réalisé une refrappe de l’insigne de béret ainsi que de l’insigne de poitrine