"1." Du 14 ème RCTP au 14 ème RPCS Le 31 juillet 1977 est créé à Toulouse le 14ème Régiment de Commandement et de Transmissions Col RETAT et la garde au drapeau Parachutiste (14ème RCTP) qui a pour mission de soutenir l'état-major de la 11 ème division parachutiste et de lui fournir les moyens de transmissions nécessaires à l'exercice du commandement de la division.
Ce régiment formé à partir du 61 ème bataillon de commandement et de transmissions intègre la 14ème compagnie divisionnaire (14ème CD) de Toulouse qui est dissoute.
Le 14ème RCTP hérite des traditions du "14" dont la 14ème CD avait la garde du drapeau.
L'amorce de la professionnalisation consécutive à la multiplication des missions extérieures provoque une nouvelle réorganisation de la 11 e DP et, par voie de conséquence, celle du régiment.
Le 1 er juillet 1979, le 14e R.C.T.P devient le 14e Régiment Parachutiste de Commandement et de Soutien (14ème RPCS) .
"2." Le 14 EME RPCS : un nouveau régiment interarmesUn nouveau régiment interarmes conserve la garde du drapeau du 14ème régiment d'infanterie dont il porte l'insigne.
C'est un régiment interarmes et interservices (armes du train, des transmissions, du matériel, service de santé, service du commissariat) dont les structures et les effectifs correspondent à la diversité de sa mission de commandement et de soutien de la 11 ème DP qui compte alors près de 13000 hommes et dont les régiments sont en permanence engagés sur les théâtres d'opération extérieurs.
"3." Structures et implantation - De 1979 à 1991
A sa création, le 14 ème RPCS accueille dans ses rangs de nombreux personnels des 420ème et 425 ème bataillon parachutiste de commandement et de soutien respectivement stationnés à Auch et Pau et qui sont dissous .
Si ses structures commencent à se stabiliser, le régiment reste encore éclaté dans le sud-ouest de la France.
A Toulouse, sont implantés :
• Equipage de la 14°CTP
• le 14ème escadron de commandement et de quartier général (14ème ecqg) avec des détachements à Pau et à Bayonne ;
• le 14 ème escadron de circulation et de transport (14 ème ect) ;
• la 14ème compagnie de transmissions parachutiste ( 14ème ctp) ;
• un groupe intendance et une section santé ;
• la musique de la division.
A Tarbes, stationne le 14ème groupement léger de réparation du matériel (14ème glrm).
A Bayonne, le groupement d'instruction (gi) conserve pendant une année ses structures du moment avant de faire mouvement sur Pau à l'été 80 puis d'être dissous quelques années plus tard.
Dans les deux années qui suivent, les structures continuent d'évoluer. Le 1er juillet 1980, la section santé est dissoute pour laisser place à la 14ème antenne chirurgicale parachutiste (14ème acp) et à la 14e antenne médicale parachutiste (14ème amp) dont les personnels servent dans des hôpitaux des armées quand ils ne sont pas engagés en opération.
Par ailleurs, le régiment qui continue à se professionnaliser se regroupe progressivement à Toulouse où le PC, l'ECQG, le 1 er ECT et le GI s'installent au quartier Balma Ballon.
La 14 ème CTP est stationnée à la caserne Niel et le 14 ème GLRM au quartier Pradère.
La dissolution du groupement aéroporté (GAP) en 1990 entraîne une année plus tard celle du 7 ème RPCS (Albi) dont les unités élémentaires rejoignent le "14" qui voit ses capacités opérationnelles accrues puisqu'il assure désormais à lui seul toutes les missions de commandement et de soutien au profit de la division.
Le régiment continue également à se professionnaliser pour faire face au volume des engagements extérieurs qui ne cesse de croître. Ses effectifs avoisinent 1300 personnels.
La 14 ème CTP et le 14 ème ECQG sont ainsi renforcés par le personnel des unités équivalentes dissoutes à Albi.
Le 14 ème ECT devient 1 er escadron de circulation et de transport (1er ect).
Le régiment accueille le 7ème ECT d'Albi qui devient le 2 ème escadron de circulation et de transport (2ème ect ) et qui rejoint le quartier Balma Ballon ainsi que la 7 ème antenne chirurgicale parachutiste (7ème acp)
Le glrm qui est renforcé d'une compagnie devient 14ème bataillon du matériel de division parachutiste (14ème BMDP) à deux compagnies : la 1ère compagnie du matériel parachutiste (1ère cmp) et la 2ème compagnie du matériel parachutiste (2ème cmp) toutes deux stationnées au quartier Pradère.
"4." Les traditionsDès sa création, comme toutes les formations de commandement et de soutien de l'Armée de terre, le régiment figure à l'ordre de bataille de l'arme du train à laquelle appartiennent les unités de commandement et de quartier général, de transport et de circulation.
Les autres unités des transmissions, du matériel, du commissariat et du service de santé n'en conservent pas moins leur spécificité d'arme ou de service en termes de traditions, mais aussi d'appartenance et d'administration des personnels.
Cependant, pour bien marquer leur cohésion et signifier leur sentiment d'une même communauté de destin - celle du "14" - toutes adoptent les mêmes attributs, ceux de leurs anciens du 14 ème RI et du 14 ème RCP : képi et galons d'infanterie, soutaches et écusson de manche des 14 ème RIPC et 14 ème RCP.
Le port du béret rouge, l'esprit para et les traditions parachutistes soudent plus que tout le personnel dont la cohésion se manifeste lors de la célébration de la Saint-Michel.
"5." Les opérations extérieuresSi les exercices ne manquent pas en métropole comme à l'étranger, c'est dans les opérations extérieures que le 14ème RPCS va donner toute la mesure de son professionnalisme.
Unique régiment de commandement et de soutien de la division, longtemps une des rares formations professionnalisées de ce type dans l'armée de terre, il est présent sur tous les théâtres d'opération .
Engagés au sein de détachements de soutien interarmes (Detsout) et de transmissions (Detrans) de taille variable, les parachutistes du "14" sont présents partout où il y a des régiments de la 11 ème DP à commander et à soutenir en opération extérieure ( opex).
Ainsi, la longue liste des missions et des opérations auxquelles les parachutistes du "14 ème para" ont participé de 1977 à 1999 témoigne du haut niveau de disponibilité opérationnelle du régiment ainsi que du dévouement et de la disponibilité des femmes et des hommes qui y servent et que l'on verra en opex sous le béret rouge de la division ou sous le béret bleu de l'ONU :
• En Afrique : Tchad (opérations Manta, Silure, Epervier et Mongo) ; République centrafricaine (opération Barracuda puis EFAO) ; au Gabon, au Rwanda (opérations Noroît et Amaryllis), au Bénin, en Somalie, au Congo ;
• Au Liban au sein de la force multinationale de sécurité à Beyrouth comme à la finul;
• dans le Golfe, aux Emirats Arabes Unis et au Koweït (opérations Daguet, Desert Storm et Busiris) ;
• En extrême orient au Cambodge ;
• En Turquie (opérations Libage et Métope) ;
• Dans les Balkans (Ex-Yougoslavie) en Croatie, en Bosnie, en Albanie, au Kosovo et en Macédoine.
Au cours de ces missions, plusieurs de ses officiers, sous officiers et parachutistes seront décorés. Certaines de ses unités recevront des récompenses collectives pour leur comportement.
Mais le régiment aura aussi à déplorer des blessés et des pertes parmi les siens, dont le capitaine Challet et le brigadier Louail décédés en Centrafrique en avril 1988.
A partir de 1997, avec une nouvelle réorganisation de l'Armée de terre, l'avenir du régiment est menacé.
En 1998, il apprend que, comme tous les régiments de commandement et de soutien, il sera appelé à disparaître de l'ordre de bataille de l'Armée de terre l'année suivante.
Le 14 juillet défile une dernière fois à Paris sur les Champs Elysées. En juin 1999, arrive le moment fatidique et douloureux.
Dernier saut, dernière prise d'armes au cours de laquelle le drapeau est roulé, une fois encore.
Jeunes et anciens voient avec émotion se clore un autre chapitre de l'histoire du "14", vieille de quatre siècles.