Les Grands Combattants Volontaires
Agnès de la BARRE de NANTEUIL
Agnès de la BARRE de NANTEUIL
Agnès de La Barre de Nanteuil, fille aînée de Gabriel de La Barre de Nanteuil et de son épouse Sabine Cochin, naît le 17 septembre 1922 à Neuilly sur Seine.
Son enfance se déroule à Paris et en Bretagne, au château de Runiac. Ses études terminées, elle devint professeur d’anglais, et aide médico-sociale. Animée par la foi chrétienne, Elle devient cheftaine de louveteaux au sein des guides de France, et membre de l’Action catholique.
Quand la deuxième guerre mondiale éclate, Agnès a dix-sept ans. Dans la France occupée, Gabriel de la Barre de Nanteuil, secondé par son épouse, entre dans la Résistance. Ardemment acquise à la cause,
Agnès va notamment aider à l'exfiltration d'une trentaine d'aviateurs alliés vers l'Angleterre, jouer aussi le rôle d'agent de liaison au sein de l'Armée secrète, procurer de faux papiers aux réfractaires du STO, et en 1944, baliser un terrain de largage de matériel pour le maquis..
Le 13 mars 1944, ayant été dénoncée, Agnès est arrêtée par les Allemands, puis remise à la Gestapo de Rennes, où elle résiste durant plusieurs jours à la torture, permettant ainsi à ses camarades de disparaître.
Dans le train à destination de l'Allemagne où elle est transférée, elle est blessée lors d'une attaque aérienne. Elle meurt peu après de sa blessure, en gare de Paray le Monial, le 13 août 1944.
Elle a vingt deux ans. Avant de rendre l'âme, elle a le temps de murmurer quelques mots pour sa famille :
« Je donne ma vie pour mon Dieu et ma patrie…
J’ai été dénoncée, mais j’ai pardonné… »
Agnès, décorée à titre posthume de la Médaille de la Résistance par le général de Gaulle, sera faite chevalier de la Légion d'Honneur.
Elle devient marraine de la 26e promotion 2002-2003 de l’École militaire de Saint-Cyr Coëtquidan.
Jeanne d'Arc était la seule femme avant elle, à avoir donné son nom à une promotion de cette prestigieuse école d’officiers.
Citation à l'ordre de la 11e Région
décernée à Agnès de La Barre de Nanteuil
Morte pour la France.
« Secrétaire et agent de liaison du
commandement départemental du Morbihan,
Agnès de La Barre de Nanteuil assura les liaisons les plus périlleuses.
Dénoncée et torturée par la Gestapo, elle garda héroïquement le silence.
Tuée au cours de son transfert en Allemagne,
elle fit montre d’une foi patriotique
dont ses compagnons FFI et FTP
garderont le souvenir. »