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 1914/18 Le département de l'Aisne a souffert

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1914/18 Le département de l'Aisne a souffert Empty
MessageSujet: 1914/18 Le département de l'Aisne a souffert   1914/18 Le département de l'Aisne a souffert Icon_minitimeVen Juin 26 2015, 10:00

LE DEPARTEMENT DE L’AISNE ET LA GUERRE DE 1914-1918

La guerre de 1914-1918 a profondément marqué le département de l’Aisne,

 qui est demeuré un champ de bataille pendant quatre longues années.

 De ce fait, il a subi dans son sol, dans ses villes et villages,

dans ses monuments, de profondes atteintes dont les traces sont encore visibles.

Il a été le théâtre d’opération de grandes batailles :

En 1914 : c’est la bataille de Guise où les 29 et 30 août,

la 5ème armée (général LANREZAC) bloque l’avance de la 2ème armée allemande

(général Von BULOW), permettant ainsi aux armées britannique et française,

 en retraite, de se ressaisir et au Général JOFFRE de réunir les moyens pour reprendre

l’initiative des opérations.


Du 5 au 11 septembre,

 les combats victorieux de la Marne rejettent l’ennemi au-delà de l’Aisne.

 Ils se jouent sur l’Ourcq,

à la Ferté Milon, dans la forêt de Villers-Cotterêts, à Château-Thierry,

 à Fère-en-Tardenois…

La fatigue des troupes et le manque d’artillerie lourde après la victoire de la Marne

 ne permettent pas aux armées françaises de s’emparer du Chemin des Dames

 malgré de violents combats.

 Alors le front se stabilise et les combattants s’enterrent.

 Dans la zone comprise entre l’Oise et l’Aisne,

 la ligne s’étend, continue, de Ribécourt, Vic-sur-Aisne, Crouy, Braye,

 Craonne à Berry-au-bac.

Le pays est sillonné de tranchées, creusé de boyaux et d’abris, hérissé de barbelés.

 Il sera labouré profondément par des centaines de milliers d’obus de tout calibre car,

pendant trois années,

 c’est la guerre de position, faite d’actions partielles, meurtrières et vaines.

 En proie à la boue, au froid, aux bombardements,

aux gaz, le « poilu » résiste aux durs assauts qui lui sont livrés.

Il fait preuve d’une extraordinaire ténacité pour la défense, l

a conquête ou la reconquête de points d’appui, ou d’observatoires,

sous les tirs de barrage et le rideau mortel des mitrailleuses.

En 1917 :

 après la bataille de Verdun, puis celle de la Somme,

 le général NIVELLE avait succédé au général JOFFRE à la tête des armées françaises

. En avril, il déclenche un double offensive pour rompre le front de l’adversaire,

 d’une part entre l’Oise et la Scarpe

 (objectifs Cambrai et Saint-Quentin) et d’autre part

 à l’ouest de Reims dans la trouée de Berry-au-Bac.

 Le plan primitif ayant été modifié, l’effort principal est porté sur les redoutable

 retranchements du Chemin des Dames.

Dans le courant du mois de mars, le commandement allemand,

pour se soustraire à la menace,

avait progressivement abandonné le terrain tant disputé l’année précédente,

 et s’était replié sur la ligne Hindenbourg, position fortifiée,

 appuyée sur la ville de Saint-Quentin et rejoignant au Moulin de Laffaux,

l’ancienne ligne de front.

Le pays de Chauny, Tergnier, Coucy-le-Château était libéré,

mais avait été méthodiquement pillé, ravagé, détruit, ruiné par les Allemands.

Le 16 avril, l’attaque principale est déclenchée sur le Chemin des Dames.

 Rappelons ce qu’est en 1917 le champ de bataille :

d’ouest en est, du Fort de la Malmaison à Craonne, s’étendent les hauteurs qui séparent les vallées de l’Ailette et de l’Aisne.

 C’est un terrain accidenté :

 il forme une arête dont les bords se cassent brusquement sur le vide.

 Balcons, corniches abruptes dominent les ravins

 Le sommet constitue une position stratégique très forte,
 
celui qui l’occupe domine l’adversaire ;

tenant les observatoires, son artillerie en interdit les approches

 De plus, les « creutes », ces galeries souterraines,

 à l’abri de la contre-pente,

constituent des repaires innombrables et secrets où s’abritent les réserves.

Depuis 1914, les Allemands tiennent les crêtes et,

combinant le béton, les barbelés, le feu,

 ils ont fait de ce terrain un obstacle diabolique.

C’est sur terrain très difficile que le 17 avril,

 après une préparation d’artillerie massive,

la 5ème armée (général MANGIN) et la 6ème armée (général MAZEL)

, suivies de la 10ème armée (général DUCHENNE)

aux ordres du général MICHELER se lancent à l’assaut

 par un temps épouvantable de neige et de froid,

 tandis que les chars Saint-Chamond entrent en ligne au nord de Berry-au-Bac.

Mais la surprise n’a pas joué:

 sur les creutes et carrières souterraines

 du Chemin des Dames, sur les tunnels de Champagne,

 l’artillerie a été impuissante et les chars eux-mêmes ont été des cibles faciles pour les canons. L’offensive de rupture a échoué.

Ce sont encore jusqu’au 5 mai des combats partiels puis c’est l’arrêt.

 La position a été améliorée :

 le saillant de Vailly a été réduit, le Moulin de Laffaux

 et la majeure partie du Chemin des Dames ont été conquis.

 Le bilan de la double offensive a permis de mettre hors de combat des dizaines de

divisions allemandes, de capturer 22 000 prisonniers, 280 canons,

 1 000 mitrailleuses… mais au prix de 30 000 tués et de 80 000 blessés !

L’armée française traverse alors une crise morale très grave que le général PETAIN

 
parvient cependant très vite à surmonter.

Pendant cinq mois, le Chemin des Dame reste le théâtre de combats acharnés

 pour les observatoires, pour la Grotte du Dragon,

 le Plateau de Californie, la Côte 108. Et en octobre


 c’est la victoire de la Malmaison.

 L’opération bien préparée, menée après une préparation d’artillerie monstrueuse,

 avec appui de chars et d’aviation, aboutit à la prise du Fort,

 à la réduction des carrières de Bohéries, de Fruty,

de Montparnasse, et permet d’atteindre le cours de l’Ailette de Pinon à Pargny Filain :

 le 3 novembre, le Chemin des Dames est entièrement entre nos mains.

 Avec cette victoire, la confiance renaît.

En 1918 : les offensives allemandes (de mars à juillet) :

 grâce à la défection de la Russie et à la capitulation de la Roumanie,

 l’état-major allemand a pu ramener sur le front de France plus de quarante divisions.

 Il cherche à profiter de sa supériorité pour obtenir la victoire finale avant que l’Amérique

- qui a rejoint le camp des alliés - soit en mesure d’engager des troupes valables dans la bataille.

Le 21 mars,

65 divisions allemandes attaquent dans la région de Saint-Quentin,

 à la position des armées britanniques et françaises,

 parviennent à rompre le front et poussent leur avance au-delà de Montdidier…

 En même temps, pour saper le moral de la population, une batterie d’artillerie lourde

- la Bertha - en position à Crépy-en-Laonnois

 effectue sur Paris (à 120 kilomètres) des tirs de harcèlement.

Le 8 avril, les Allemands mènent une autre offensive dans les Flandres.

Le 27 mai,


 c’est sur la position du Chemin des Dames,

 entre le Moulin de Laffaux et Craonne que se porte leur effort principal :

 30 divisions de choc, appuyées par 1 150 batteries d’artillerie, attaquent par surprise le front tenu par 8 divisions franco-britanniques.

 Après un effroyable bombardement avec obus toxiques,

 la défense est submergée, le front est rompu.

Le Chemin des Dames est perdu, l’Aisne est traversée,

 puis la Vesle, puis l’Ourcq…

La poussée des divisions allemandes est afin arrêtée, difficilement, le 3 juin

, à la lisière de la forêt de Villers-Cotterêts, sur la Marne,

 de Château-Thierry à Dormans, et au nord,

devant la forêt de Compiègne. Le 11 juin, l’avance ennemie a été de 50 kilomètres…

OFFENSIVES ALLIEES DE LA VICTOIRE

Mais en juillet, les alliés, sous le commandement unique du général FOCH,

 reprennent l’initiative des opérations et la garderont jusqu’au bout

 Tandis que les 9ème et 5ème armées contiennent et refoulent les Allemands

 qui ont traversé la Marne et menacent la Montagne de Reims -

 le 18 juillet est déclenchée la contre-offensive -

 la 10ème armée (général MANGIN),  concentrée dans la forêt de Villers-Cotterêts,

 et appuyée par 375 chars légers et 40 escadrilles d’avions,

 attaque par surprise le flanc ennemi.

La 6ème armée (Général DEGOUTTE), avec 170 chars et 28 escadrilles,

 attaque de front en direction de Fère-en-Tardenois.

Après des combats acharnés sur le Grand Rozoy,

 c’est la deuxième victoire de la Marne,

que rappelle à Oulchy-le-Château le beau monument du sculpteur LANDOWSKI.

 Les troupes allemandes évacuent la poche de Château-Thierry

et se replient sur la Vesles, entre Soissons et Reims.

Les offensives alliées se succèdent alors coup sur coup :

- Le 8 août, dans le secteur de Montdidier, près de Noyon, et d’une façon générale sur tout le front occidental.

- Le 18 août, au nord de Soissons, puis sur la forêt de Saint-Gobain.

- A la fin septembre,

les Allemands sont repoussés sur la ligne Hindenbourg

 (Saint-Quentin, la Fère, le Moulin de Laffaux), puis au-delà sur l’Ailette de Pinon à

Chavonne, le Chemin des Dames est débordé par l’ouest.

- La 5ème armée (général BERTHELOT puis général GUILLAUMAT)

pousse l’offensive sur la Vesle, sur l’Aisne.

 Le Chemin des Dames est occupé, puis le massif de Saint-Gobain.

- Le 13 octobre,

 la ville de Laon est libérée.

 Mais les Allemands ont organisé une seconde ligne de défense 

: la Hermann Stellung qui, de Bruges, Valenciennes,

se prolonge chez nous par le Cateau, Guise jusque Marle,

où elle rejoint la ligne de défense Hunding, qui d’Origny,


passe par Sissonne et rejoint à Château-Porcien la ligne Brunehilde.

 Dans les derniers jours d’octobre,

l’effort conjugué des divisions alliées parvient à rompre cet obstacle.

 Après une ultime résistance sur la Serre et à Guise, le 7 novembre

, les plénipotentiaires allemands se présentent à Haudroy et demandent l’armistice.





Le 11 novembre 1918, quand cessent les hostilités, le département de l’Aisne est

entièrement libéré, mais dans un amoncellement de ruines.

LV n° 299, 12/1978

                
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MessageSujet: Re: 1914/18 Le département de l'Aisne a souffert   1914/18 Le département de l'Aisne a souffert Icon_minitimeVen Juin 26 2015, 10:28

Merci GUS 1914/18 Le département de l'Aisne a souffert 926774

La région Nord Est sera la passage obligé des "Teutons" pour trois guerres

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« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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