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 Albert DOVECAR

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MessageSujet: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 15:44

Albert DOVECAR Sans_t10


Albert DOVECAR est né le 19 Juillet 1937 à Tuzno, petit village au Nord de l’ex- Yougoslavie (actuelle Croatie), situé à quelques dizaines de kilomètres de l’Autriche.

La famille DOVECAR fuyant le nouveau régime politique yougoslave immigre en Autriche pour s’installer à Graz, capitale de la Styrie.

Il grandit au sein d’une famille aisée entouré de ses deux sœurs Heidi et Monika et de son frère Peter. Il y reçoit une éducation bourgeoise. L’existence de la famille est perturbée par le divorce des parents.

Après des études effectuées sans enthousiasme, il décide de partir à l’aventure. On le retrouve en Suisse dans la modeste condition de serveur dans un restaurant. Il n’a pas 20 ans et cette situation manifestement ne convient pas au jeune homme.

Il quitte la Suisse pour gagner le Sud de la France. Sa destination ? Marseille, le Poste de recrutement de la Légion Etrangère.

Et c’est ainsi, alors qu’il n’a pas encore 20 ans, qu’il se présente au Fort Saint Nicolas le 01 Avril 1957. Son physique juvénile n’incite pas la sentinelle en faction à l’accueillir avec chaleur et sympathie.

Peu importe, il a décidé de s’engager dans la Légion Etrangère et il ira jusqu’au bout.

Il est désormais l’engagé volontaire Dovecar Albert.

Après 15 jours passés à Marseille, il embarque pour l’Algérie où il débarque à Oran le 15 Avril 1957. Après une nuit dans cette ville, il est dirigé avec l’ensemble des engagés volontaires vers Sidi-Bel-Abes . Dans le train qui le transporte il découvre la terre africaine qui l’a tant fait rêver.

L’instruction débute. Les orientations des engagés volontaires se décident. Il est musicien. Il joue du piano à la perfection. Son avenir est tout tracé. Après ses classes il intègrera la prestigieuse musique du 1er.Etranger.

Il n’en est rien. Car il veut être un soldat et il sera un soldat.

Au début, comme il le répétera souvent, c’était très dur. Il ne parlait pas le français, les coups pleuvaient à la moindre faute à la plus petite faiblesse. Pourtant il s’intègre, s’adapte, résiste.

« J’étais venu à la Légion pour trouver une maison, une famille. »

Il trouve ce qu’il était venu chercher.

Après six mois de classe, on demande des volontaires pour les parachutistes. Il se porte aussitôt volontaire et le voilà à la base aérienne de Blida où il obtient son brevet parachutiste le 18 Novembre 1957 (brevet numéro 132 494). Il est affecté au prestigieux 1er REP.

Lorsqu’il arrive au camp de Zéralda, le Régiment se trouve en opération dans le grand sud algérien en plein désert. Désigné pour intégrer la 1ère Compagnie, il rejoindra ses camarades durant les terribles combats de Guelma .La « bataille des frontières » au cours de laquelle le Lieutenant-Colonel Jeanpierre perdra la vie.

Affecté à la section de l’Adjudant Stuwe, Il découvre la guerre, voit ses premiers morts. Pourvoyeur au départ, c’est le lot de tous les nouveaux arrivants, il se fait rapidement remarquer par ses qualités de soldat et s’affirme très vite comme un excellent combattant. Très vite on lui retire son chargement de bandes de balles de AA 52, son fusil MAS 36 pour lui confier une MAT 49 .Il est désormais voltigeur et légionnaire à part entière.

A la fin des opérations de Guelma, Bobby, puisque tel est son surnom est décoré de la croix de la Valeur militaire et obtient sa première citation.

Durant 4 années, Il va vivre intensément la vie de son Régiment. Obtenir deux autres citations, une blessure au combat, retourner à la maison mère à Sidi-Bel-Abes pour effectuer le peloton des gradés afin de s’élever au grade de Sergent et devenir ainsi le plus jeune sous-officier du Régiment.

Il n’aura jamais la médaille militaire qu’il souhaitait ardemment. Les évènements en ont décidé autrement. Il va connaître toutes les aventures du 1er REP. Les Djebels, les embuscades, les camarades morts au combat ,le défilé du 14 Juillet sur les Champs-Elysées en 1958, les barricades, le Putsch… la dissolution de son Unité.

Le 24 Avril 1961, Il quitte son Régiment. Pour lui, ce n’est pas une désertion. Il le dira lors de son procès. S’il avait déserté, il aurait quitté l’Algérie et aurait regagné Graz et retrouvé sa mère Karoline ainsi que sa famille.

Pour lui, il continue le combat qu’il a entamé dès Guelma, pour que tous ses compagnons d’armes ne soient pas morts pour rien, pour que l’Algérie demeure un territoire français. Il rejoint le Lieutenant Degueldre.

Les Unités de combat de l’O.A.S sont constituées. Il sera le Chef du Commando Delta 1, fer de lance de toutes les forces combattantes de l’Organisation. Commando formé à une seule exception par des légionnaires du 1 REP.

Sous les ordres directs du Lieutenant Degueldre, le Sergent Dovecar va conduire les premières opérations commandos. Plasticages, missions d’escortes, de protections, de repérages.

Le Régiment est quelque part reconstitué.

L’Officier donne des ordres, le Sergent les exécute. On ne discute pas les ordres d’un chef et tout particulièrement à la Légion Etrangère.

Les premières ponctuelles sont exécutées.

Ainsi le 30 Mai 1961 le commando Delta 1 élimine le Commissaire Central d’Alger, particulièrement actif contre les membres de l’OAS et manifestement hostile à l’Algérie française comme il l’avait été auparavant pour le Maroc français.

Si l’opération a été bien montée et réalisée, ses suites seront désastreuses.

Alors que le commando s’est réfugié sur les hauteurs d’Alger, un des membres du groupe, un légionnaire allemand, désobéissant à ses ordres, quitte ses camarades et se rend en centre ville où dans un bar, la boisson aidant, dévoile toute l’affaire et le nom des participants. Divers renseignements parviennent aux services de lutte contre l’OAS. Le commando est repéré dans la villa cossue du Docteur Gauthier-Saliège.
Alors qu’il s’était absenté de la maison, celle–ci est entourée et prise d’assaut par les Gendarmes-Mobiles. Claude Tenne et Karl Pietri ouvrent le feu sur les forces de l’ordre,
alerté par le bruit de la fusillade rebrousse chemin alors qu’il arrivait à la villa en voiture.

Il se retrouve seul, traqué, isolé dans Alger. Il trouve refuge dans un immeuble situé dans le nord d’Alger, Rue Michel Duclos.

Il reconstitue son commando avec d’autres membres, anciens légionnaires allemands, italiens entre autres.Les missions reprennent. Plasticages, escortes des Chefs de l’Organisation. Ponctuelles. Mitraillages des locaux du FLN.

Tous les jours il est en contact avec son Chef Degueldre. « Là où il y a Delta, il y a Bobby »Encore et toujours des missions en cet été 1961. Le 11 Octobre 1961, le commando est repéré.

L’immeuble du 19 Rue Michel Duclos est encerclé, le quartier est bouclé. Respectant les ordres de Degueldre, le Sergent Dovecar s’est maintenu avec six autres membres de son commando au P.C des Delta alors même qu’il savait le lieu susceptible d’être découvert.

Certains membres veulent faire Camerone. Le Sergent Dovecar refuse. L’immeuble est habité et un stock trop important d’explosif est entreposé. Il donne des instructions pour que chacun puisse tenter de s’enfuir, tandis qu’il essaye de détruire un maximum de documents compromettant en les brûlant.

Un jeune membre du commando, un civil, se réfugie sur les toits. Il y sera interpellé par la suite. Les légionnaires s’échappent par le bas de l’immeuble. Certains parviennent à s’enfuir en bénéficiant de la complicité des employés de la Compagnie des Compteurs dont le siège se situe au rez de chaussée de l’immeuble. .

Pour d’autres c’est impossible. Malgré son état de fatigue, ses cheveux et sa moustache qu’il a laissés pousser, plus une blouse grise qu’il a endossé, il est reconnu par un commissaire de police qui le braque avec son arme, alors qu’il était sur le point de franchir le barrage des policiers au prétexte d’aller prendre un café pour la pose .

C’est fini…

Il est amené à la Caserne des Tagarins…De sinistre réputation pour les combattants de l’Algérie Française. Avec plusieurs membres de son commando, il sera torturé. Lui qui a connu Guelma, quatre années de combat dans les rangs des légionnaires parachutistes tente de se suicider. Après trois semaines d’interrogatoires ignobles, il est amené à Hussein Day en compagnie de certains membres de son commando.

Vingt quatre heures plus tard il quitte l’Algérie à bord d’un Nord Atlas, menotté et escorté par des gendarmes. A travers les hublots de l’avion, il aperçoit pour la dernière fois les lumières de la ville d’Alger.

Le 26 Mars 1961 débute en assises le procès d’Albert Dovecar.

Le Procureur de la République demande la mort.

Il répondra : « J’ai entendu demander la mort pour moi. Je demande au bon DIEU de me donner la force de ne pas baisser la tête à ce moment là » A l’issue des quatre jours de débats, le Sergent Dovecar est condamné à mort ainsi que Claude Piegts pour l’assassinat du Commissaire Central d’Alger. Il quitte la prison de la Santé pour être transféré à Fresnes.

Le 7 Juin 1962, Albert Dovecar est réveillé à 2 h 30 du matin. A 4 h 12, il est fusillé au fort militaire du Trou d’enfer avec son compagnon Claude Piegts.

Il repose désormais au cimetière Saint Pierre à Graz en Autriche.
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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 15:58

EMOUVANT, qu'on le veuille ou non, cette parole donnée.....à la France !

Albert DOVECAR 00000010

il est passé là debout...
................................ tiré par des militaires français...oh ! que j'aurai été un magnifique refus d'obéissance !

:salut2:

___________________________________ ____________________________________

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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 18:13

Mort comme d'aures pour avoir cru en la france et donné sa parole.
L’ASSASSINAT DE DEUX HÉROS HORS DU COMMUN
Claude PIEGTS , Albert DOVECAR

Le dernier couloir
En ce jour du 4 Juin 1962, Albert DOVECAR vit sa 66ème journée de condamné à mort.Il la passe comme les autres, écrivant à sa fiancée, à ses amis, écoutant la radio, lisant le journal… Ainsi dit-il, les journées s’écoulent plus vite .Bien que parfaitement lucide sur sa situation, Albert DOVECAR conserve un peu d’espoir.Pourtant aujourd’hui, son sort vient d’être scellé. La Cour de Cassation vient de rejeter sa demande en révision de son procès ainsi que celles de Claude PIEGTS et Edmond JOUHAUD. Le sort de ces hommes est désormais entre les mains du Président de la République.6 Juin 1962. En compagnie de son compagnon d’arme, Claude PIEGTS , Albert DOVECAR vit sa dernière journée à la prison de Fresnes. Et le soir venu c’est sans appréhension qu’il se couche et s’endort dans sa cellule éclairée. Tandis que le Sergent DOVECAR dort profondément , plusieurs centaines de policiers et de gendarmes prennent leur service au milieu de la nuit. Des inspecteurs de la Sûreté Nationale se rendent chez les avocats de DOVECAR et de PIEGTS. Tous les cent mètres un CRS ou un gendarme mobile est déposé sur la chaussée afin de jalonner les 27 kilomètres des routes nationale 187 et départementale 7 qui séparent la prison de Fresnes du Fort du Trou d’Enfer .Chaque carrefour est neutralisé par un gradé et sa brigade. Sur la Nationale 186 qui longe les murs de la prison de Fresnes d’autres gardiens de la paix prennent position. Le long des trottoirs, pare-chocs contre pare-chocs, des camions sont alignés. De puissants projecteurs balaient les bâtiments et le ciel.Devant le portail qui est ouvert, des véhicules de commandement de la Police Nationale et de la Gendarmerie stationnent. Malgré le secret de l’opération – le dispositif n’a été dévoilé qu’à 2 heures du matin - l’intervention d’un commando O.A.S est redouté et le bouclage impressionnant mis en place ne rassure que partiellement les forces de l’ordre.Il est environ 2 h 30 lorsqu’un important cortège de voitures pénètre à l’intérieur de la prison.Des automobiles descendent les avocats, les magistrats et des officiers de l’armée. Brièvement le Directeur de la prison les accueille. En silence, le groupe se dirige vers le quartier des condamnés à mort. Dans le dernier couloir où s’engage le cortège, quatre cellules sont gardées par des gendarmes en armes. Trois d’entre elles sont éclairées. Celles d’Albert DOVECAR, celle de Claude PIEGTS et celle du Général JOUHAUD. L’atmosphère est lourde, oppressante.Dans l’obscurité de la quatrième dort le Général SALAN.Albert DOVECAR dort lui aussi profondément.Le cortège s’arrête devant sa cellule. On a décidé que c’est lui qui sera réveillé le premier. Bobby n’entend même pas la clé que l’on a introduite dans la serrure ni le mécanisme d’ouverture qu’elle actionne. Ce bruit est devenu tellement familier… On le distingue parfaitement à la lumière de la lampe tamisée. Il dort, couché en chien de fusil, tourné vers le mur, vêtu d’un pyjama bleu de l’administration pénitentiaire. La lumière est maintenant allumée, irradiant totalement la pièce . Contre toute attente, le sergent Dovecar ne se réveille pas ; à tel point que le Procureur embarrassé est obligé de saisir Bobby par l’épaule et de le secouer délicatement. Il est loin le temps où la moindre brise, le plus imperceptible hurlement de chacal mettait en éveil le Sergent Dovecar. « Réveillez-vous ! Soyez courageux ! » lui souffle le Procureur.Il faut insister. Dovecar se tourne alors et appuyé sur son coude, il reste sans réaction. Alors, comme à son habitude, il se frotte les yeux avec le dos de ses mains. Il regarde le Procureur. Il ne reconnaît pas celui qui a demandé sa mort il y a deux mois. Puis il découvre le visage de son avocat et réalise aussitôt ce qui va se passer .On appréhende sa réaction. Il se lève prestement avec sérénité. Déjà un surveillant s’approche en lui tendant des habits civils.Il les écarte aussitôt. C’est un soldat et il partira en soldat. Alors le sergent DOVECAR récupère sa tenue camouflée pour livrer son dernier combat. En laçant ses rangers, à quoi pense-t-il ? A tous ces matins qui précédaient les départ en opération et où la journée commençait par ces mêmes gestes. Où alors pense-t-il à l’Adjudant STUWE, au Colonel JEANPIERRE, à tous ses camarades de régiment tombés en Algérie et qu’il va désormais rejoindre.Peut-être est-il en train de prier et de demander à Dieu de lui donner la force et le courage pour affronter cette ultime épreuve, comme il le faisait avant chaque combat.Il boucle son ceinturon et ajuste ses décorations sous le regard des officiels présents dans la cellule. Il aurait tellement voulu accrocher la médaille militaire qu’il était en droit d’attendre légitimement avec ses trois citations. Il se passe un peu d’eau sur le visage et se coiffe avec application. Enfin, il s’attache un foulard vert du 1er REP autour du cou et se coiffe de son béret vert. L’aumônier s’approche alors de lui. Ils s’entretiennent tranquillement tous les deux. Albert DOVECAR est calme, même souriant. Il ne crâne pas. Non, il est serein. L’entretien terminé, il récupère un paquet de lettres qui sont destinées à sa mère Karoline.En les déposant dans les mains du Directeur de la prison de Fresnes il lui dit : « Vous les remettrez à ma mère ».Cette mère qui était venu du fin fond de l’Autriche et qui n’avait pas eu l’autorisation d’embrasser son fils. Madame DOVECAR n'ouvrira et ne lira la dernière lettre de son fils que trente après. Le sergent DOVECAR remet à son avocat un dossier qu’il avait constitué durant sa détention, dans l’espoir d’obtenir le droit de se marier avec sa fiancée algéroise.«Vous les transmettrez à Mademoiselle GOMEZ».Celle–ci, elle-même détenue, se trouve à la prison de la Petite Roquette. « Ces papiers sont désormais inutiles » dit-il, en plaçant à l’intérieur de sa veste de combat la photo de sa fiancée qu’il a retirée d’un cadre en cuir vert. Pendant ce temps, dans la cellule voisine, le même cérémonial se déroule. Claude PIEGTS est à son tour réveillé. Passé un bref instant de panique, le jeune homme se ressaisit.Après s’être habillé, il sort dans le couloir où il retrouve DOVECAR. Les deux hommes s’étreignent devant l’assemblée silencieuse. Afin de ne pas réveiller le Général JOUHAUD qui lui aussi attend son exécution, PIEGTS demande à ce que l’on ne fasse pas de bruit. Et c’est dans le plus grand silence que les deux condamnés et leur escorte quittent leur division pour se rendre au greffe. On leur sert du vin chaud. Seul DOVECAR accepte et boit une simple gorgée. Les deux hommes signent leur levée d’écrou. On les menotte et toujours dans un grand silence, DOVECAR et PIEGTS sont dirigés vers les fourgons cellulaires garés dans la cour intérieure de la prison. Les deux hommes sont séparés. Chacun monte dans un véhicule, accompagné par un aumônier. On a décidé de les fusiller à 27 kilomètres de leur lieu de rétention. Leur marche vers la mort va durer 37 minutes. Un avocat dira : « Nous ne savions pas alors où se trouvait le lieu de l’exécution . Je dois regretter au passage qu’on l'ait choisi aussi éloigné de Fresnes. Le voyage a duré quarante minutes, que les deux condamnés ont passés courageusement en prière . »Il est exactement 3 h 35 lorsque le convoi franchit le portail de la prison de Fresnes et prend immédiatement la direction de Versailles.Le convoi est précédé par un peloton de gendarmes motocyclistes, progressant en formation en V. Tout de suite après les motards plusieurs voitures de police suivent, encadrant trois fourgons cellulaires. Pour fermer la marche, une dizaine de voitures transportent les avocats, les magistrats et des officiers de l’armée. En queue de convoi plusieurs véhicules de la gendarmerie avec des hommes en armes bouclent le dispositif, suivis immédiatement par un corbillard et encore une vingtaine de motocyclistes. Tandis que le convoi progresse à vive allure dans la nuit sur un itinéraire dégagé de tout véhicule, Bobby s’entretient avec l’aumônier. Le convoi longe le parc de Sceaux, le terrain de Villacoublay, puis roule vers Saint-Cyr-l’Ecole , traverse la forêt de Marly et empruntant enfin une allée immense, entre dans le fort militaire du Trou d’Enfer. Là aussi le dispositif de sécurité est impressionnant . Deux escadrons de gendarmerie sont déployés. Des dizaines de gendarmes, l’arme au pied, leurs MAT 49 en bandoulière, quadrillent les abords du site. Lorsque le long cortège des véhicules s’immobilise dans la cour du dépôt de l’armée de terre, l’aube pointe déjà depuis plusieurs minutes. Albert DOVECAR et Claude PIEGTS descendent de leur fourgon respectif pour apercevoir aussitôt les deux pelotons d’exécution, composés chacun de douze hommes. Quatre sergents, quatre caporaux-chefs et quatre soldats, dont un au moins, a perçu une arme chargée à blanc.En treillis, casqués, sans aucun signe distinctif, ils attendent depuis déjà de longues minutes devant deux poteaux plantés devant un talus. La gorge serrée, le Sergent DOVECAR et Claude PIEGTS sont amenés au fond de la cour où on les attache chacun à un poteau. Ils ont refusé tous les deux qu’on leur bande les yeux. Un adjudant commande alors l’ouverture du feu. Claude PIEGTS crie « Visez au cœur » puis « Vive l’Algérie Française » tandis que ses mains se crispent sur un chapelet Albert DOVECAR lance « Vive l’Autriche…Vive la Légion » Il est 4 h 12 quand les deux salves simultanées déchirent le silence du matin. Les corps des deux jeunes suppliciés s’affaissent, retenus par la corde qui les maintient à leur poteau. Is sont détachés … puis c’est le coup de grâce. Le sang se perd dans la rosée ; sur le foulard vert de Bobby déjà rougi se détache en lettres noires la devise célèbre depuis Zéralda : « On ne peut demander à un soldat de se parjurer ». Un médecin militaire constate la mort. Les deux aumôniers, à genoux devant les dépouilles des deux jeunes hommes, prient. Après une dernière bénédiction, les deux corps sont mis en bière et les cercueils sont déposés dans un corbillard dont les rideaux noirs ont été baissés. Un nouveau convoi est formé ; il est désormais constitué par quelques véhicules seulement. Il quitte le fort du Trou d’Enfer en passant devant les soldats qui présentent les armes. Par la route de Versailles, le cortège se rend au cimetière de Thiais. A 5 h 30, Albert DOVECAR et Claude PIEGTS sont mis en terre, l’un à côté de l’autre, au carré numéro 8, celui des suppliciés . A 5 h 40, tout est terminé En ce jour du 7 juin 1962, les commandos DELTA intensifient leur politique de la terre brûlée Après avoir obtenu le rapatriement de son corps en Autriche, la famille d’Albert DOVECAR procèdera à son inhumation définitive le 12 Juillet 1962 au cimetière Saint-Pierre de GRAZ, carré numéro 8.. …
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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 18:32

Merci Guy,

Pour ce complèment émouvant qu'a été la fin de ces hommes.

Albert DOVECAR 247322 espect pour eux
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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 19:32

DES ASSASINNATS , ET LE PIRE A ETE POUR LE LIEUTENANT DEGUELDRE , UNE BOUCHERIE , 6 BALLES POUR MOURRIR !!!!!! EXECUTE AVEC HAINE , MEME PAS LA GRACE , D'AVOIR SURVECU A la PREMIERE SALVE !!!!!

Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad Sad

HONTE a TOI CDG !!!!!! Albert DOVECAR 177471
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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeJeu Jan 10 2008, 19:51

honneur pour ces gars, qui sont allés au bout de leurs convictions!!!

Albert DOVECAR 247322 Albert DOVECAR 247322 Albert DOVECAR 247322
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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeSam Sep 26 2020, 21:18

Il faut bien de temps en temps , ne pas oublier nos anciens .

Surtout des Hommes de courage , Fidèles a la parole donnée .

Je vais qq fois dépoussiérer des vieux posts .

Bien Paramicalement .

___________________________________ ____________________________________

Sicut-Aquila

Albert DOVECAR 908920120 Albert DOVECAR Cocoye10 Albert DOVECAR 908920120

« Je ne suis pas abattu, je n'ai pas perdu courage.
La vie est en nous et non dans ce qui nous entoure.
Être un homme et le demeurer toujours,
Quelles que soient les circonstances,
Ne pas faiblir, ne pas tomber,
Voilà le véritable sens de la vie ».

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MessageSujet: Re: Albert DOVECAR   Albert DOVECAR Icon_minitimeLun Nov 15 2021, 00:42

Ils ont été condamnés pour l'exécution du commissaire Roger Gavoury le 31 mai 1961.

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« Je ne veux pas me faire ficher, estampiller, enregistrer, ni me faire classer puis déclasser ou numéroter. Ma vie m’appartient ». N°6 Le Prisonnier

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