Les Grands Combattants Volontaires SONZOGNI, Patrice Patrice Sonzogni naît en 1964.
Attiré très tôt par le métier des armes, il s'engage dans les parachutistes le 1er janvier 1983.
Ayant suivi une formation de sous-officier, nommé maréchal des logis, il est affecté au 35e régiment d'artillerie parachutiste de Tarbes, puis part pour l'Afrique.
Il effectue deux séjours en République Centrafricaine en qualité de chef de pièce, puis, à sa demande, est admis en 1989 dans l'équipe CRAP du régiment.
C'est dans le cadre de ce commando de recherche et d'action en profondeur, chargé d'accomplir des missions particulièrement périlleuses derrière les lignes ennemies, qu'il participe à l'opération Daguet, lors de la première guerre du Golfe, au début de l'année 1991.
Après la libération du Koweït, au cours de l'offensive qui se poursuit sur le territoire irakien, il est blessé par l’explosion d’une mine lors d’un assaut donné contre un fortin d’As-Alman et doit être rapatrié sanitaire à la fin du mois de février 1991.
En 1992, le maréchal des logis-chef Sonzogni rejoint le 1er régiment d'artillerie de Montbéliard où il prend les fonctions d'adjoint au chef d'équipe d'observation dans la profondeur.
En 1993, l'adjudant Sonzogni est affecté en Yougoslavie, puis, après une étape au 35e RAP de Tarbes, il repart en missions extérieures, d'abord en République Centrafricaine en 1996, puis en Bosnie et au Kosovo, au sein du prestigieux Groupement de Commandos Parachutistes, nouvelle dénomination des CRAP's.
En août 2001, le major Sonzogni accède au grade de lieutenant et se voit chargé du commandement de l'équipe des commandos parachutistes, ce qui lui vaut d'effectuer à nouveau plusieurs séjours au Kosovo et en Macédoine.
Devenu spécialiste du renseignement, le capitaine Sonzogni part le 23 novembre 2008 pour l'Afghanistan, où il se porte volontaire pour être affecté à une Operational Mentoring and Liaison Team OLMT, au sein de l'armée afghane.
Le mercredi 11 février 2009, au début de l'après-midi, il fait partie d'un détachement motorisé franco-afghan d'une cinquantaine d'hommes, chargé d'opérer dans la province du Logar.
Parvenu à proximité du village de Deh e Manakah, à 30 kilomètres au sud de Kaboul, le véhicule dans lequel a pris place le capitaine Sonzogni passe sur un improvised explosive device (IED), qui explose.
Les insurgés, qui s'étaient postés en embuscade, ouvrent le feu et un violent accrochage s'engage avec la cinquantaine de militaires qui ripostent.
Deux avions A10 et des hélicoptères Apache apportent leur soutien immédiat à la patrouille et les insurgés sont contraints au décrochage. Mais le capitaine Sonzogni a laissé sa vie dans l'embuscade ainsi que l'interprète afghan qui l'accompagnait, tandis qu'un brigadier-chef est très grièvement blessé.
La cérémonie de levée du corps du capitaine Patrice Sonzogni a lieu le lendemain sur la place d’armes du camp de Warehouse, avant que le corps du capitaine ne soit emporté vers la chapelle du camp pour une veillée funèbre, suivie de son rapatriement en France.
Patrice Sonzogni laisse derrière lui un vide immense pour son épouse et ses deux enfants, ainsi que pour tous ses proches.
Il était l'officier le plus décoré de son régiment:
chevalier de la légion d’honneur,
titulaire de la médaille militaire,
d’une citation à l’ordre de l’armée des TOE avec croix de guerre étoile de vermeil,
d’une citation avec attribution de la croix de la valeur militaire,
de la croix du combattant,
de la médaille outre-mer agrafes Moyen Orient,
RCA,
Congo,
de la médaille d’or de la défense nationale agrafes TAP/MAE,
de la médaille commémorative Ex-Yougoslavie,
de la médaille UE Concordia, de la médaille OTAN,
du titre de reconnaissance de la nation, de la médaille de la libération du Koweit.
Le capitaine Sonzogni, laissera le souvenir d'un homme enthousiaste au caractère entier, expérimenté, donnant constamment l'exemple à ses hommes comme à ses chefs, toujours volontaire pour les missions les plus dangereuses, ayant offert et sacrifié sa vie au service de la France.
FNCV