Sous-marins en 1939/45

Les sous-marins français et la deuxième guerre mondiale.

En 1939, à la déclaration de guerre, la France possédait une flotte sous-marine très moderne qui comptait des sous-marins de 1ère classe de grande patrouille de 1500 tonnes tels que le Narval ou le Casabianca.

La France avait inventé le concept du croiseur sous-marin. A cet égard, le Surcouf de 4000 tonnes était un engin très réussi.

Le Surcouf possédait 4 tubes avant de 550 mm  modèle 1917, 2 tourelles triples OSD 1925 comprenant 1 tube de 550 mm et 2 tubes de 400 mm, 18 torpilles de 550 mm, 4 torpilles de de 400 mm, 640 obus, 2 canons de 203,2 mm sur tourelles doubles, 2 canons de 37 mm et 4 mitrailleuses Hotchkiss de 8 mm modèle 1914.

En outre, ce sous-marin embarquait  un hydravion d’observation type BESSON M.B 411, d’un poids de 765 kg, moteur SALMON AC9, pouvant voler 7 heures à 130 km/h. Il fallait 30 minutes pour le sortir et le mettre en œuvre par mer calme.

L'aviation U.S. coula le Surcouf par erreur dans le Pacifique, faisant 134 victimes.

Pour sa part, la Kriegsmarine utilisait des U-Boote (Untersee Boote) largement modernisés. Ces redoutables loups des mers coulèrent, à eux seuls, 12 millions de tonnes de bateaux de commerce alliés.

Naissance du sous-marin anaérobie...

Sur le plan technique, il faut noter qu'au cours de cette période, le schnorchel fut mis au point par le Reich, et l'asdic par les Alliés. Une invention fera son chemin jusqu’à nos jours : la turbine Helmuth Walter fonctionnant au peroxyde d’hydrogène (ingolin). Cette turbine équipera les sous marins de dernière génération du Reich, les fameux XXI et XXII dont la vitesse en immersion pouvait atteindre 25 nœuds. Le sous-marin anaérobie venait de naître.

Mais venait de naître aussi, la torpille LUT «intelligente» qui part en ligne droite, et adopte ensuite une séquence de trajectoires aléatoires, qui lui font couper inexorablement le convoi visé. C’est aussi la naissance de la torpille «casse destroyer» qui détruit les navires à faible tirant d’eau, et la torpille à mise de feu magnétique qui détone en passant sous le navire torpillé.