J'ai trouvé çà :..Création et différentes dénominations
- 1er septembre 1946 : création à Mont-Louis du 11e bataillon parachutiste de choc (11e BPC) à partir du 3e bataillon (« Commando de France » et « Commando de Cluny ») du 1er régiment de choc ;
- 1er janvier 1955 : création de la section nageurs de combat au sein du centre nautique de Collioure ;
- 4 juin 1955 : décision de création de la 11e demi-brigade de parachutiste de choc (11e DBPC) ;
- 1er octobre 1955 : création de la 11e DBPC à Perpignan ;
- 16 avril 1956 : création des centres d'instructions (CI) n° 1 (« transmissions » à Perpignan), n° 2 (« guérilla » à Mont-Louis), n° 3 (centre de Saut), n° 4 (« amphibie » à Calvi) et n° 5 (« nageurs de combat » d'abord à Aspretto (Ajaccio) puis à Toulon - Saint-Mandrier) ;
- 1er octobre 1956 : création du bataillon de base regroupant les CI ;
- 1er mai 1957 : le 12e BPC devient le 1er BPC et reçoit le fanion du 1er choc ; le bataillon de base devient le bataillon d'instruction spécialisé (BIS) ;
- 1er janvier 1959 : dissolution du BIS et création du détachement opérationnel ;
- 31 décembre 1963 : dissolution ; son drapeau est confié au Centre national d'entraînement commando de Mont-Louis ;
- 1er novembre 1985 : recréation à l'initiative du général René Imbot, sous le nom de 11e régiment parachutiste de choc (RPC) ;
- 31 décembre 1993 : nouvelle dissolution.

Historique des garnisons, campagnes et batailles
Le 11e bataillon parachutiste de choc
Le 11
e choc fut de 1946 à 1963 la branche militaire du "service action" du SDECE.
D'après le colonel Jean Sassi, le 11
e choc a inspiré la création des Bérets verts
[1]. En effet, en septembre 1947, impressionné par les performances du 11
e choc lors d'un exercice en Autriche, le colonel américain Aaron Bank demanda à son retour aux États-Unis la création d'une unité similaire qu'il obtint avec la création de la Psychologic Warfare Center (Centre de guerre psychologique) de Fort Bragg, l'école des Bérets verts.
Les débuts
En 1944, est mis en place en Extrême-Orient un service de renseignement français disposant d’un service action dépendant pour emploi de la Force 136. Cette dernière est une unité britannique appartenant au Special Operations Executive (SOE), constituée par des combattants britanniques et non britanniques afin d’encadrer des maquis dans les territoires d’Asie occupés par les troupes japonaises et y mener des opérations de sabotage, subversives.
À partir du mois de novembre 1944, commencent à être parachutées des équipes de commandos français, les «
French’s Indochina Section’s » spécialement entraînés à cet effet, en Indochine et notamment au Laos. Les cadres de cette unité proviennent en partie du Bureau central de renseignements et d’action (BCRA), services spéciaux de la France libre en Angleterre, dont les membres ont mené des actions en France avec la Résistance.
En 1946, la guerre d’Indochine n’ayant pas encore atteint son paroxysme, «
les opérations de police » sont menées par des unités coloniales et les renforts en hommes et en encadrement sont suffisamment pourvus en volontaires. Les commandos et les parachutistes métropolitains sont parqués dans leurs garnisons du Sud-ouest et ces durs qui ont frôlé cent fois la mort forment une espèce de club fermé qui ne peut plus qu’évoquer ses campagnes et échanger les souvenirs. Les autorités militaires en réunissent une partie à Mont-Louis, dans une citadelle à moitié délabrée. On leur donne un chef, un homme d’action, le chef de bataillon Mautaint qui va en faire une unité d’élite. Cette unité n’a pas encore d’appellation, mais on a pris l’habitude du numéro de téléphone, le 11 à Mont-Louis. Ce sera donc le bataillon de choc numéro 11.
Le 11
e bataillon parachutiste de choc est alors constitué le 1
er septembre 1946 à Mont-Louis. Le 10 juin 1949, son PC est implanté à Perpignan
[2]Ce bataillon se place dès ses débuts hors des normes communes. La guerre d’Indochine prend de l’ampleur. Les services de renseignement français ont besoin de personnel capable d’effectuer des missions spéciales et souhaite puiser dans ce réservoir de combattants d’élite pour étoffer son Service Action. Ainsi dès le printemps 1947, les commandos du 11 sont formés par Mautaint, d'après les instructions du Commandant Jacques Morlane dit «
Fille-Lambie »
[3], dans les centres d’instruction spéciale de Persan-Beaumont et de Cercottes où l'on forme des combattants dans l’absolue règle du secret. Avant de rejoindre Mont-Louis, Mautaint rédige de nombreuses notes sur l'enseignement reçu au SOE (Special Operations Executive, le service secret britannique) afin de préparer celui des futurs agents du service action
[4].
Morlane demande ensuite à Paul Aussaresses, qui arrive au service action en juillet 1947
[4], tandis que les effectifs augmentent
[4], de remplacer Mautaint
[4], avec pour mission, selon les mots d'Aussaresses, de : « mener ce qu'on appelait alors la « guerre psychologique », partout où c'était nécessaire, et notamment en Indochine (…) Je préparais mes hommes à des opérations clandestines, aéroportées ou non, qui pouvaient être le plasticage de bâtiments, des actions de sabotage ou l'élimination d'ennemis… Un peu dans l'esprit de ce [que j']avais appris en Angleterre
[5]. »
À son retour d'Indochine, en 1952, Aussaresses fut chargé par Morlanne d'éliminer ceux qui soutenaient la rébellion algérienne. Dans son livre
Pour la France : Services spéciaux 1942-1954, il raconte que « Morlane était persuadé qu'une invasion soviétique était imminente et il s'était occupé de créer des dépôts d'armes secrets sur le territoire pour que, le moment venu, une résistance puisse s'organiser. »
[6]Des éléments du 11
e BPC sont détachés à partir de 1952 en Indochine; le 11
e choc n'est pas impliqué dans le conflit comme unité constituée, mais ses éléments encadrent le groupement de commandos mixtes aéroportés (GCMA), dépendant du SDECE